vendredi 26 mars 2010

Etudier au Québec, une plaie financière pour la province ?

Les étudiants français coûtent cher à l’État

25 mars 2010
Carl Renaud

Un programme bilatéral conclu entre la France et le Québec a privé les universités de la province d’au moins 36,5 M$ en 2008. Une somme colossale alors que nos établissements d’enseignement souffrent de sous-financement.
 
L’entente France-Québec permet aux étudiants français de défrayer les mêmes droits de scolarité que les Québécois alors que les autres candidats étrangers paient beaucoup plus.
Près de 7 000 Français ont étudié dans les universités du Québec en 2008. Comme les Québécois, ils ont dû débourser 1 968$ pour 2 sessions de 5 cours ou de 15 crédits par semestre.
Leur frais de scolarité peuvent être jusqu’à 300 fois moins élevés que ceux acquittés par les étudiants qui proviennent d’autres pays. Pour une année complète d’étude, un candidat étranger doit payer entre 7 184,25$ et 7 898,85$ selon qu’il étudie en sciences sociales ou en sciences pures.
Les étudiants québécois peuvent bénéficier d’avantages semblables en France mais seulement une centaine de candidats s’envolent vers l’hexagone chaque année. Au total, le Québec a accueilli plus de 22 500 étudiants étrangers en 2008 dont près de 7 000 étaient d’origine française.
L’investissement du Québec semble élevé car le taux de rétention de ces visiteurs universitaires est très faible. Seulement 10% demeurerait en sol québécois une fois leurs études complétées. Insatisfait de ces résultats, le gouvernement de Jean Charest a annoncé il y a quelques semaines qu’il désirait voir ce seuil tripler.
Les droits de scolarité facturés aux étudiants français sont aussi beaucoup moins élevés que ceux acquittés par les Canadiens d’autres provinces qui désirent fréquenter les établissements québécois. Un candidat ontarien devra, par exemple, payer environ 6 000$ pour poursuivre ses études au Québec.