dimanche 31 janvier 2010

Accord pour faciliter l'embauche de Français au Québec

Publié le 29 janvier 2010 à 14h25 | Mis à jour le 29 janvier 2010 à 14h27
La ministre responsable de l'Immigration et des Communautés... (Photo: PC)
Photo: PC
La ministre responsable de l'Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James.
Les ingénieurs, les informaticiens ou encore les professionnels de l'hôtellerie venant de France devraient trouver facilement du travail au Québec, grâce à un accord signé vendredi à Montréal.
L'accord signé par le secrétaire d'État français à l'Emploi, Laurent Wauquiez, et la ministre québécoise de l'Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James, va permettre aux entreprises québécoises d'en profiter pour embaucher des candidats francophones.
L'accord concerne en effet tant les ressortissants français que les autres ressortissants de l'espace économique européen et les étrangers en situation régulière en France.
Il s'agit essentiellement de recueillir au Québec et de diffuser en France les offres d'emploi des entreprises québécoises à travers l'organisme français Pôle Emploi, d'accompagner les candidats dans leurs démarches et d'accroître le flux de travailleurs vers le Québec, déjà important avec 15 000 arrivées de Français enregistrées chaque année.
Pôle Emploi pourra ainsi offrir une perspective de mobilité internationale à des chômeurs diplômés dans l'Hexagone.
La visite de M. Wauquiez à Montréal doit lui permettre par ailleurs d'étudier les méthodes québécoises d'accompagnement du demandeur d'emploi. La France s'y intéresse d'autant plus qu'elle est actuellement en train de fusionner ses différents organismes de recherche d'emploi, a-t-on appris dans l'entourage de la délégation française.

Entente France-Québec

Des aspirants médecins mécontents

Mise à jour le mercredi 9 décembre 2009 à 22 h 47

Médecin
Photo: La Presse Canadienne /David J. Phillip
(archives)

L'Association des Français de l'étranger (AFE) pourfend l'Arrangement de reconnaissance mutuelle (ARM) signé par l'Ordre des médecins français et le Collège des médecins du Québec le 27 novembre à Paris.
Elle soutient que cette entente, censée accroître la mobilité de la main-d'oeuvre de part et d'autre de l'Atlantique, révèle « une nette inégalité de traitement entre les médecins diplômés français et québécois ».
L'AFE, qui constitue une assemblée représentative des Français établis hors de France, impute cette situation au « corporatisme » dont ferait preuve le Collège des médecins.
Selon l'AFE, un médecin québécois voulant exercer en pratique privée en France doit tout simplement déposer son dossier auprès du Conseil de l'Ordre du département français dans lequel il veut s'installer et se soumettre à quelques démarches administratives.
Le médecin français doit pour sa part se soumettre à un long et coûteux processus, soutient l'AFE. Il doit d'abord participer à une semaine d'observation (300 $), préalable à un stage d'évaluation de trois mois (12 000 $) dans un cadre universitaire ou réglementé. Il doit ensuite passer un examen. S'il réussit, il se verra délivrer un permis restrictif d'exercice d'un an dans un établissement public, au terme duquel il doit passer un autre examen. Il peut aussi recevoir un permis restrictif de cinq ans qui n'est pas assujetti à un examen.
« L'Ordre des médecins français a parfaitement joué le jeu de la transparence et de la réciprocité "permis sur permis" », affirme un conseiller élu de l'AFE, François Lubrina, dans un communiqué publié mercredi. « Ce n'est pas le cas du Collège des médecins du Québec qui, une fois encore, s'ingénie à compliquer l'accès aux diplômés français ».
M. Lubrina souligne qu'il « regrette vivement ce corporatisme médical qui nuit à la mobilité professionnelle », mais précise qu'il demeure un ardent promoteur de l'entente France-Québec de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles signée le 17 octobre 2008 à Québec.
Le communiqué de l'AFE est assorti de commentaires virulents de la part de médecins français vivant au Québec.
La cardiologue Anne-Marie Jouan, par exemple, soutient que l'entente ne favorisera pas l'arrivée au Québec de médecins français. « C'est un accord de papier, sans impact réel, un plein succès pour la volonté corporatiste des instances médicales québécoises, une honte pour les signataires français. Quant aux patients québécois, ils ont encore quelques années devant eux pourtrouver un médecin de famille et faire la queue à l'urgence des heures d'affilée », dit-elle.
Un médecin généraliste français vivant au Québec, Jean-Louis Brunier, va encore plus loin. « Une différence d'accès aussi flagrante entre médecins français et québécois risque de favoriser un départ massif de médecins québécois attirés par des climats plus chaleureux, qui ne sera pas compensé par une arrivée de médecins français, accentuant encore plus la désertification médicale du Québec ».

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Journaliste:Nicolas Duguay
Mise à jour le vendredi 14 août 2009 à 16 h 02

Pénurie et frustration


Le Québec, tout comme le Canada par ailleurs, est confronté à une importante pénurie d'effectifs médicaux, et ce, alors qu'un nombre grandissant de jeunes Québécois diplômés de nos écoles de médecine choisissent de quitter la province afin de poursuivre leur formation ailleurs.
Si la plupart d'entre eux vont revenir au terme de leur formation postdoctorale, un nombre inquiétant, séduit par des conditions de pratiques bien souvent plus avantageuses qu'ici, s'installera pour de bon à l'extérieur du Québec.
Et pendant ce temps, des médecins formés à l'étranger doivent, année après année, rester sur le carreau sans pouvoir pratiquer la médecine au Québec.
Cette année seulement, 78 médecins diplômés à l'étranger sur les 130 qui avaient postulé pour une place en résidence se sont cogné le nez à une porte fermée, même si leur diplôme a été reconnu par le Collège des médecins. En même temps, 94 postes en résidence n'ont pu être pourvus au Québec, faute de candidats de qualité...
Frustrés, ces médecins formés ailleurs et qui croyaient que le Québec allait les accueillir à bras ouverts, parlent de racisme, de corporatisme, de discrimination.
Le Québec admet une plus grande proportion de médecins étrangers que l'ensemble du Canada
En 2008, il y avait 19 624 médecins au Québec, dont 9632 médecins de famille et 9982 médecins spécialistes. Parmi eux, 2112 médecins de 75 pays différents avaient reçu leur formation ailleurs qu'au Canada ou aux États-Unis.
Comlan Amouzou, président de la Coalition des associations de médecins diplômés à l'étranger, affirmait au Devoir, l'an dernier, que « le problème, ici, c'est que les médecins sont payés à l'acte. Leur but est de voir le plus grand nombre de patients possible et ils n'ont plus de temps pour former les nouveaux médecins ».
« Les médecins qui arrivent de l'étranger ne coûtent rien au système parce qu'ils ont déjà leur formation. Pourquoi ne pas les mettre plus rapidement dans un programme de stage ? », demande M. Amouzou.
Le Collège des médecins explique que l'admission aux facultés de médecine n'est pas de son ressort; les facultés de médecine, elles, se disent débordées et incapables de consacrer davantage de ressources à des médecins étrangers qui nécessitent souvent un encadrement plus lourd.
Et, pendant ce temps, Québec hausse le ton tout en s'avouant impuissant.
Pour y voir plus clair, essayons de lever le voile à la fois sur la formation d'un médecin au Québec et sur le parcours qu'aura à franchir un médecin formé à l'étranger et désireux de pratiquer au Québec.

Mobilité de la main-d'oeuvre

Le Québec s'ouvre aux médecins français

Mise à jour le vendredi 27 novembre 2009 à 18 h 35

Médecin de famille
Photo: La Presse Canadienne /AP/Paul Sakuma
Médecin de famille (archives)

Il sera maintenant plus facile pour les professionnels de la santé français de venir pratiquer au Québec. La réciproque sera également vraie. En voyage officiel en France, le premier ministre Jean Charest a assisté vendredi, à Paris, à l'annonce d'une série d'ententes de reconnaissance mutuelle de la main-d'oeuvre dans le secteur de la santé.
Ces nouveaux accords visent les médecins, les pharmaciens, les dentistes et les sages-femmes. Les infirmières ont signé une lettre d'intention, et un accord pourrait être conclu cet été.
Lors d'une cérémonie qui s'est déroulée au ministère de la Santé, les dirigeants des ordres professionnels québécois et français concernés ont signé l'entente en présence du premier ministre Charest et de la ministre française de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot-Narquin.
Le gouvernement du Québec espère que ces mesures contribueront à regarnir les effectifs médicaux de la province. Aucun chiffre n'a été avancé, mais le Québec est beaucoup plus demandeur que la France.
Il souhaite également conclure, d'ici l'an prochain, une centaine d'ententes similaires avec d'autres ordres professionnels, dont les infirmières et les corps de métiers français.
Ces quatre nouveaux accords porteront à 22 le nombre d'arrangements de reconnaissance mutuelle conclus depuis la signature de l'Entente France-Québec sur la reconnaissance des qualifications professionnelles, en 2008. Les architectes, les avocats, les comptables agréés et les travailleurs sociaux, notamment, font partie des professionnels dont les compétences sont reconnues autant à Paris qu'à Québec.
Pendant sa visite de trois jours en France, Jean Charest doit aussi se rendre à Lyon, où il discutera de développement durable avec des chefs d'entreprise.

Recrutement de main-d'oeuvre

Nouvelle entente entre Paris et Québec

Mise à jour le vendredi 29 janvier 2010 à 19 h 28

Les employeurs québécois qui ont de la difficulté à recruter des travailleurs spécialisés dans la province pourront maintenant se tourner vers la France pour combler leurs besoins.
En vertu d'une entente signée vendredi par la ministre québécoise de l'Immigration, Yolande James, et le Secrétaire d'État de la République française, Laurent Wauquiez, les employeurs québécois pourront afficher des offres d'emploi en passant par « Pôle emploi international France ».
Je suis persuadée que cette entente permettra à la société québécoise de bénéficier de l'expertise et du savoir-faire français.
— La ministre Yolande James
Les citoyens français, de même que les détenteurs de permis de séjour en France et les ressortissants de l'espace économique européen, pourront y répondre. L'employeur qui utilisera cet outil devra toutefois démontrer que la recherche de candidats au Québec s'est avérée vaine.
« Dans le secteur de la santé, dans le secteur de l'éducation, de l'informatique, on a des besoins partout, pas juste à Montréal, mais dans les régions du Québec » aussi, a indiqué la ministre James. En toute logique, les candidats ne devraient pas manquer.
Le Québec exerce une forte attraction auprès des candidats français qui souhaitent s'expatrier. [...] En dehors de l'Union européenne, le Québec est de très, très, très, très loin la destination qui attire le plus les Français.
— Laurent Wauquiez
Évoquant les emplois susceptibles de susciter un intérêt, M. Wauquiez a déclaré qu'il y avait en France « des profils qui sont clairement très intéressés au niveau des ingénieurs, des informaticiens ». « Ubisoft est évidemment une espèce de phare: ça attire beaucoup, il y a une dimension très symbolique, a-t-il poursuivi. Mais il y a aussi les métiers de bouche, tout ce qui est hôtellerie et restauration, qui sont des postes très intéressés au niveau du Québec, et puis cadre d'entreprise, aussi, sur lequel on a pas mal de demandes. »
Les candidats choisis à l'étranger en vertu de cet accord seront toutefois soumis aux règles d'immigration habituelle.
Une plus grande mobilité de la main-d'oeuvre
L'entente s'ajoute à une série de mesures visant à faliciter la mobilité de la main-d'oeuvre, adoptées récemment par les deux gouvernements. Jusqu'à maintenant, 22 Arrangements de reconnaissance mutuelle (ARM) des qualifications ont déjà été signés. Pour qu'un arrangement puisse entrer en vigueur, l'ordre professsionnel concerné doit toutefois en préciser les modalités.
La dernière entente signée, en décembre dernier, touchait les professionnels de la santé. Les accords précédents visaient notamment les ingénieurs, les comptables et les architectes.
Selon les prévisions formulées par le premier ministre Jean Charest, les deux gouvernements devraient avoir atteint une centaine d'arrangements avant sa prochaine visite à Paris, en octobre ou en novembre.
En septembre dernier, Yolande James, déclarait dans une entrevue accordée au quotidien français Le Monde que le Québec aurait 700 000 emplois à combler d'ici 2012, à cause du vieillissement de la population.
Quelque 15 000 Français s'établissent au Québec chaque année.
 
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne et Agence France Presse

Santé

Plus attirant, le privé

Jean-François Codère
Le Journal de Montréal
14/02/2008 05h54 

Pas moins de 21 médecins omnipraticiens ont déserté le système public en 2007. Ce nombre augmente d’année en année depuis 2000 et plusieurs de ces médecins se tournent vers le privé, en banlieue «Nous n’existerions pas si le système était accessible», résume le docteur Christian Bélisle, qui a justement ouvert l’an dernier Médicym, une clinique entièrement privée à Blainville. Autrefois rares et regroupés près du centre-ville de Montréal, les omnipraticiens désaffiliés du régime public se retrouvent maintenant à Blainville, Laval, Boisbriand, Rosemère, Saint-Sauveur, Saint-Bruno, Saint-Lambert, Saint-Jean-sur- Richelieu et Boucherville, entre autres.
L’engorgement des cliniques du système public incite tant les patients que les médecins eux-mêmes à se tourner vers le privé.
«Je regarde la clinique publique ici, à Blainville: les gens qui travaillent là sont courageux, confie le Dr Bélisle. Ils arrivent et il y a déjà 50 personnes dans la salle d’attente.»
Trop long
Encore hier, sa clinique a accueilli un patient qui a tourné le dos au public en raison d’une attente trop longue. «Il s’était coupé et a attendu 14 heures à l’urgence avant de repartir. Il nous a appelés vers 9 heures, nous lui avons dit de passer vers 10h30. Des cas comme celui-là, c’est courant, c’est la routine.»
À Saint-Jean-sur-Richelieu, Marie-Chantale Ménard accueille elle aussi des patients dans une clinique privée, Hygie.
«Plusieurs des patients que je vois ne sont pas ici parce qu’ils sont fortunés, mais parce qu’ils n’ont pas le choix. Je trouve ça malheureux.»
Pour les deux médecins, le privé est attirant parce qu’il leur permet de passer plus de temps avec leurs patients.
«Au public, tu peux en venir à ne plus dormir le soir, parce que tu te demandes toujours si tu n’as pas manqué quelque chose.

Impossible de voir un médecin

Noé Murchinson
Journal de Montréal
14/02/2008
Santé - Impossible de voir un médecin
La réceptionniste de la Clinique médicale Valmont, à Repentigny, nous a répondu sèchement qu’il fallait se présenter à 8 heures le lendemain. 
© Pierre-Paul Poulin - Le Journal de Montréal

Victimes de la mauvaise organisation des soins et du boom démographique qui frappe leurs villes, les résidants de la banlieue n’ont carrément pas accès à un médecin, certains jours de la semaine, dans les cliniques du réseau public. Pendant trois jours, une représentante du Journal de Montréal a tenté de voir un médecin à 82 reprises dans des cliniques sans rendez-vous de la région de Montréal. Alors que le rapport Castonguay sur la place du privé en santé est sur le point d’être publié, notre enquête a révélé que dans 60 % des cas, il était impossible de voir un médecin dans la journée.
Dans neuf villes situées dans les couronnes nord et sud, Le Journal de Montréal a même constaté qu’il n’y avait plus un seul rendez-vous disponible dès le début de la matinée.
À partir de 9h30 le matin, de nombreuses cliniques affichaient déjà complet et demandaient aux patients de revenir le lendemain, un phénomène qui accroît la clientèle des médecins ayant quitté le réseau public.
«Quand une personne qui a vraiment besoin de voir un médecin se fait dire d’attendre sans évaluation, il y a un danger évident», dénonce le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet.
Lundi et vendredi
Obtenir un rendez-vous d’urgence est aussi beaucoup plus difficile le lundi et le vendredi que le jeudi, a découvert Le Journal de Montréal pendant les trois jours de ce reportage.
«Souvent, les médecins vont concentrer leurs activités administratives ou leurs formations continues le vendredi», explique Jean Rodrigue, directeur des affaires médicales à l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie.
Pénurie de médecins
L’engorgement des cliniques est un phénomène bien connu des experts du réseau de la santé. «Il y a des cliniques où il faut arriver de bonne heure pour être soigné», confirme le docteur Raynald Pineault, médecin- conseil à l’Institut national de santé publique du Québec.
«Actuellement, il manque 800 médecins de famille au Québec, alors on arrive difficilement à répondre à tous les besoins», renchérit le docteur Jacques Ricard, porte- parole de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec.
Raynald Pineault nuance toutefois l’impact de cette pénurie. «En général, il y a assez de médecins.
C’est plutôt l’organisation des services de première ligne qui fait la différence», dit le spécialiste.
Alors que la plupart des cliniques sur l’île de Montréal ont invité la journaliste à se présenter à leur service de sans rendezvous, voir un médecin s’est avéré presque impossible en banlieue.
«La population de la Montérégie a connu une croissance phénoménale, mais les nouveaux médecins n’ont pas suivi», dit M. Rodrigue, de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie.
Montréal
Selon tous les spécialistes interrogés, le manque d’accessibilité à un médecin serait moins criant à Montréal parce qu’un nouveau type de cliniques, appelées cliniques- réseau et offrant du sans rendezvous 365 jours par année, y a été implanté depuis 2005.
La banlieue a quant à elle plus de groupes de médecine de famille, qui permettent de mieux suivre les patients, mais qui ne sont pas obligés d’offrir un service de sans rendez-vous aussi étendu que les cliniques-réseau.


LCN

Code des professions

Une réforme facilite l'intégration des immigrants

Code des professions - Une réforme facilite l'intégration des immigrantsMise à jour : 12/05/2006 19h13

Québec modifie le code des professions pour faciliter l'intégration des immigrants formés à l'étranger. Le nouveau code permettra une évaluation plus rapide des compétences et une plus grande reconnaissance de leurs acquis. La nouvelle annoncée vendredi touche l'Ordre des infirmières, des acupuncteurs, des physiothérapeutes et des technologistes médicaux. Mais l’harmonisation des compétences des médecins demeure difficile.
Québec estime avoir fait de grands efforts pour les médecins étrangers. «Nous, ce qu'on a fait, c'est qu'on a travaillé en amont pour pouvoir permettre aux médecins de mieux accompagner les médecins étrangers dans leur cheminement, pour leur donner les outils pour passer les examens», soutient la ministre de l’Immigration et des communautés culturelles, Lise Thériault.
Malgré cela, les médecins étrangers trouvent qu’il est difficile de trouver du travail.


TVA / Le ministre délégué aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration, André Boulerice
Québec veut faciliter l'intégration des immigrants diplômés

Québec veut faciliter l'intégration des immigrants diplômés

Mise à jour : 30/04/2002 00h12
Le ministre délégué aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration, André Boulerice, a annoncé lundi une série d'actions visant à faciliter l'accès des personnes immigrantes aux professions régies par les ordres professionnels du Québec. Beaucoup d'immigrants ont du mal à obtenir de l'information pertinente, à faire reconnaître leur formation et leur expérience de travail et à mettre à niveau leurs compétences en fonction du contexte professionnel québécois.
Cette réalité fait que bon nombre d'entre eux, pourtant diplômés, ne trouvent pas d'emploi relié à leurs compétences.
Le ministre veut changer cette situation. Québec diffusera des brochures et des documents d'information sur le sujet en plus de conduire des projets-pilotes.


LCN

Permis de conduire

Les motocyclistes subiront une hausse de 264%

Permis de conduire - Les motocyclistes subiront une hausse de 264%Mise à jour : 02/03/2006 07h30

Les motocyclistes québécois subiront bientôt une hausse vertigineuse du coût de leur permis de conduire: celui-ci augmentera de 264% au cours des deux prochaines années. Le permis, qui coûte actuellement 86$, coûtera 258$ en 2007, puis 313$ en 2008.
Selon Le Journal de Montréal, les motocyclistes devront payer, à compter de 2007, à la fois pour la classe auto et la classe moto : deux millions de détenteurs ont en effet les deux classes sur leur permis de conduire.
Ils devront donc renoncer à ce droit acquis s’ils ne veulent pas payer pour la classe moto, c’est-à-dire la classe 6.

LCN
 

SAAQ

Les automobilistes pourront conduire à crédit

Mise à jour : 15/12/2006 08h51

Les droits d'immatriculation et du permis de conduire pourront être payés sur six ou même douze mois, moyennant des intérêts de 9%, à partir de janvier 2008. Tous les détenteurs de permis et propriétaires de véhicules personnels ou commerciaux sont touchés par ces changements.
Le coût du permis de conduire des automobilistes québécois doublera d'ici 2010, passant de 86$ par période deux ans à 86$ par année. La hausse du coût du permis s'étalera sur trois ans et débutera en 2008.
Les hausses prévues permettront de renflouer les coffres de la Société de l'assurance automobile du Québec de 300 milions de dollars supplémentaires.
Le permis de conduire coûtera - annuellement - 58$ en 2008, 72$ en 2009, et 86$ en 2010.
Le coût d'immatriculation d'un véhicule de promenade passera de 255$ en 2007 à 263$ en 2010. Le coût d'immatriculation des motos sports passera de 320$ en 2007 à 1410$ en 2010. Les conducteurs de moto devront aussi payer une prime supplémentaire sur leur permis de conduire, qui atteindra 66$ en 2010.

TVA a appris que le nombre de médecins qui ont quitté le régime public pour le privé a battu un record l'an dernier.

En 2007-2008, 24 omnipraticiens et 6 spécialistes ont choisi de poursuivre leur carrière dans le secteur privé. En 2006, 25 autres médecins ont pris cette décision. En 2005, 19 médecins.

Ce sont les meilleures conditions de travail et le salaire qui attirent certains médecins à faire le saut dans le secteur privé.

Le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, le docteur Louis Godin, n'est pas indifférent à cette nouvelle. Selon lui, si nos médecins étaient mieux payés, ils seraient moins nombreux à quitter le public vers le privé.
Ce sont les meilleures conditions de travail et le salaire qui attirent certains médecins à faire le saut dans le secteur privé.

Se faire soigner au privé a cependant un prix. Une visite à domicile coûte 150 dollars en semaine et 200 dollars la fin de semaine. Les tarifs augmentent selon la distance parcourue par le médecin.

Un médecin de famille au Québec gagne 190 000 dollars par année alors qu'ailleurs au Canada, ce même médecin gagne en moyenne 240 000 dollars.

Site de Santé sans file

La compagnie Myca, une entreprise privée de Québec, devrait offrir, dès la fin du mois de mai, un service de consultation médicale à distance au moyen d'Internet.

Ce site novateur, baptisé « Santé sans file », permettra aux patients de discuter avec un médecin par l'intermédiaire d'une caméra web.

Les intéressés devront d'abord s'inscrire sur le site Internet. Ils pourront ensuite consulter un spécialiste, normalement dans un délai d'environ trois heures. Des frais de 10 $ par mois seront exigés aux membres. Chaque consultation coûtera une cinquantaine de dollars.
Yves Dugré

Yves Dugré

Le Dr Yves Dugré, vice-président aux affaires médicales de l'entreprise, précise toutefois que dans certains cas, les individus devront être référés aux services médicaux traditionnels. Les médecins, explique-t-il, feront des recommandations à partir des connaissances qu'ils ont de leurs patients et ces informations risquent parfois d'être insuffisantes pour leur permettre de poser un diagnostic.

De son côté, le ministre de la Santé, Philippe Couillard, s'interroge sur l'éthique et la légalité de ce type d'entreprise. Il a d'ailleurs demandé à la Régie de l'assurance maladie du Québec de se pencher sur le dossier.

En outre, le Collège des médecins du Québec s'inquiète quant à la confidentialité des dossiers médicaux. L'exercice de la médecine sur le web, suppose le Dr Yves Robert, secrétaire de l'organisation, comporte des risques d'infiltration.

Réactions mitigées
Éric Caire, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé

Éric Caire

Cette nouvelle a suscité diverses réactions dans le milieu politique. L'Action démocratique du Québec (ADQ) s'est dit ouvert à la formule. « Moi, je suis favorable à ça », a indiqué le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, Éric Caire.

Pour lui, cette formule présente plusieurs avantages, comme l'accès rapide à un médecin, la baisse de l'achalandage dans les cliniques, le mélange intéressant de privé-public.

M. Caire a écorché au passage le ministre de la Santé, qui, à ses yeux, « stigmatise systématiquement les initiatives du privé » en santé.
Bernard Drainville, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de santé

Bernard Drainville

Autre parti, autre réaction. Le Parti québécois (PQ) se montre très inquiet. « On manque de médecins, on a de la difficulté à voir un médecin de famille, et on va prendre des médecins et on va les mettre au privé sur Internet? », s'est interrogé le porte-parole en santé du PQ, Bernard Drainville.

Il a expliqué que le Québec devrait mettre toute son énergie à convaincre les jeunes médecins de pratiquer la médecine familiale. « Il n'y a jamais rien qui va remplacer le contact physique », a ajouté M. Drainville, selon lequel la consultation en ligne est difficilement défendable sur le plan moral.

Pour sa part, le porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir, lui-même médecin, s'est dit farouchement contre cette initiative, qui est, d'après lui, incompatible avec le principe d'universalité des soins.

message reçu par Internet en septembre 2007...

Bonjour,

J'ai reçu ce matin un appel d'une citoyenne, Anne Roy, qui est en train de ramasser des signatures pour que les femmes de Gatineau aient accès aux soins de santé gynécologiques. Il est en effet quasiment impossible d'avoir accès à un médecin de famille alors un gynécologue !...Elle recueille également des témoignages de femmes qui ont vécu des difficultés à obtenir les soins d'un gynécologue. Les délais sont courts. La pétition doit partir pour la fin du mois. Merci de la faire circuler dans vos réseaux et de la signer.

Hamida Melouane
Assemblée de groupes de femmes d'interventions régionales (AGIR)
109, rue Wright, bureau 201
Gatineau, (Québec) J8X 2G7
Tél: 819-770-0351
Télec.:819-770-9186
Courriel: agir.femme@qc.aira.com
Site Web: www.agir.typepad.com

septembre 2007, Gatineau, QC

PLAINTE COLLECTIVE

Nous, les femmes de l’Outaouais, n’avons pas accès aux soins gynécologiques suivants :

test PAP, suivi des MTS, suivi de grossesse, accouchements et soins après l’accouchement, détection et soins pour le cancer et les maladies du système reproductif, traitements pour la ménopause, l’endométriose et les fibrômes (laparoscopie et hystérocopie) et vaccin du VTH :

Nous exigeons du Ministre Couillard qu’il remédie immédiatement à cette situation inacceptable tel que promis depuis déjà deux ans, et qu’il corrige cette injustice du système envers les femmes de l’Outaouais par l’installation d’une équipe de médecins ayant accès aux hopitaux de Hull et de Gatineau afin de fournir des soins gynécologiques publics, gratuits et nécessaires dans l’Outaouais.

1er février 2003

Ingrid HEIN
Médecins étrangers au chomâge

Alors que les médecins diplômés hors Canada représentent jusqu’à 40 % de l’effectif médical dans certaines provinces canadiennes, le Québec hésite encore. Malgré une pénurie de 1 500 médecins, près de 200 docteurs de l’Association des médecins étrangers du Québec ne peuvent toujours pas exercer leur profession.

Lorsque le docteur Ali Alel-Ali a immigré au Québec en 1998, il a signé une déclaration affirmant qu’il comprenait le fait qu’il y ait assez de médecins et que les possibilités de pratique étaient limitées. Or, apparemment depuis, la situation a changé. On ne parle que de pénurie de médecins.

Originaire du Liban, M. Alel-Ali a pratiqué la médecine en France et en Russie pendant une dizaine d’années. Il voudrait bien exercer sa profession ici, mais il n’en a pas le droit. Même s’il est maintenant possible de faire reconnaître sa formation professionnelle, les nouvelles conditions à remplir pour pratiquer la médecine au Québec sont si exigeantes que peu de médecins étrangers y parviennent. Le Collège des médecins accorde environ 70 permis par année à des docteurs étrangers, ce qui représente à peu près 12 % de l’ensemble des demandes. Membre de l’Association des médecins étrangers du Québec, M. Alel-Ali affirme que « certains sont toujours opposés à l’intégration des médecins étrangers, même avec l’instauration des nouvelles conditions ».

Refaire ses classes

Avant de pouvoir poser sa candidature pour obtenir la reconnaissance de son diplôme, Ali Alel-Ali doit refaire un stage complet et réécrire plusieurs examens. « Ça équivaut à refaire la formation que j’ai déjà reçue ! » explique-t-il. Le nouvel arrivant étudie présentement afin d’obtenir un diplôme spécialisé, espérant bientôt avoir le droit de pratiquer au Québec.

Pour ce faire, les médecins étrangers doivent postuler dans l’une des quatre écoles de médecine québécoises, afin de suivre un stage qui se terminera par une résidence en médecine familiale d’un minimum de deux ans. Le Collège des médecins peut délivrer des permis de travail seulement aux diplômés qui ont complété leur stage de 12 mois, et le nombre de places limitées rend difficile l’accès aux stages en milieu hospitalier. De plus, le CLSC ou l’hôpital doit préalablement avoir fait part d’un besoin spécifique pour une spécialité au Collège des médecins avant que quiconque ne puisse soumettre son dossier de candidature. L’expérience dans un pays autre que le Canada n’est pas reconnue.

Selon M. Alel-Ali, ces restrictions engendrent beaucoup de complications. Dans certains cas, « de jeunes membres de notre association tentent de retourner à l’université, mais ils ne sont pas acceptés sous prétexte qu’ils sont déjà médecins. Il devient donc impossible pour eux de pratiquer et impossible d’étudier ».

Certains médecins étrangers vivent de l’aide sociale. D’autres retournent suivre une formation en soins infirmiers, parce qu’il est plus facile d’être accepté dans ce programme. Certains optent aussi pour le retour aux études afin d’obtenir une spécialisation, ce qui rend le processus un peu plus facile.

Rien n’est réglé

L’automne dernier, Québec avait finalement reconnu le problème. André Boulerice, ministre des Relations avec les citoyens et de l’Immigration, affirmait que Québec allait commencer le recrutement des médecins étrangers pour aider à combler la pénurie dans les hôpitaux québécois. Les médecins seront encouragés à immigrer au Québec, avait affirmé le ministre.

Mais la seule modification qui a été apportée est la suivante : la profession est maintenant officiellement reconnue comme étant une profession admissible par Immigration Canada, ce qui permet aux médecins étrangers de s’installer au Québec, mais pas nécessairement d’exercer leur profession. Le Collège des médecins a toujours le dernier mot et procède à une sélection rigoureuse. Les médecins étrangers doivent suivre les mêmes règles que les médecins formés au Québec.

Nathalie Savoie, directrice des communications pour le Collège des médecins, affirme qu’un comité a été créé afin d’évaluer le problème : « Dans le passé, le Collège n’était pas reconnu pour être très ouvert, mais depuis quelques années, il y a eu plusieurs efforts pour informer les médecins étrangers des étapes à franchir pour pratiquer. » Elle explique que « le rôle du Collège n’est pas de recruter, mais seulement d’évaluer la compétence de ceux qui en font la requête. Tout le monde doit répondre aux mêmes critères. Même un médecin formé au Québec qui a travaillé pendant cinq ans aux États-Unis doit se soumettre au stage d’évaluation. »

Mais selon M. Alel-Ali, là n’est pas le problème : « Nous ne sommes pas contre l’amélioration des compétences. Même si nous avons travaillé à plein temps à l’étranger, nous devons nous ajuster puisque les standards sont différents ici. Il est nécessaire de bien connaître les pratiques qui entourent la profession au Canada et de se familiariser avec le système. Mais nous demandons une période d’adaptation et une simplification du processus. »

Ingrid Hein, stagiaire du programme Médias alternatifs d’Alternatives