lundi 27 septembre 2010

l'immigration au fil du temps

http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/dossiers/detail.asp?Pk_Dossiers_regionaux=359Comme ailleurs au pays, le portrait démographique de la région a changé au cours des dernières années avec l’afflux important de nouveaux arrivants. En 2006, Ottawa-Gatineau se classait au cinquième rang au Canada quant à la proportion de population née à l’étranger, tout juste derrière Toronto, Montréal, Vancouver et Calgary.

Même si la majorité des personnes nées à l’étranger qui habitent la région vivent du côté ontarien de la rivière, c’est à Gatineau que cette population a connu la croissance la plus marquée au cours des dernières années (une hausse de près de 34 % de 2001 à 2006).

En plus d'être marqué par l’arrivée d’immigrants, le visage démographique de Gatineau est transformé par la venue d’anglophones originaires du Canada. Au total, de 2001 à 2006, Gatineau a accueilli 4375 anglophones provenant de partout au pays, dont 1150 venaient d’Ottawa.

Consultez ce site Internet pour approfondir le sujet, revoir les reportages et regarder des entrevues exclusives au web.

(Source : Statistique Canada, Recensement 2006.)

Venue massive de travailleurs anglophones

http://www.radio-canada.ca/regions/ottawa/dossiers/detail.asp?Pk_Dossiers_regionaux=359&Pk_Dossiers_regionaux_page=634&VCh=20100927
Gatineau nouveau | L’immigration au fil du temps

Venue massive de travailleurs anglophones

Dans les années 1970, la construction des édifices du gouvernement fédéral dans le centre-ville de Hull a entraîné la venue massive de travailleurs anglophones d'Ottawa. Certains groupes politiques, dont le Parti québécois, croyaient que cela menaçait la sauvegarde de la culture française en Outaouais.

1975
Jocelyne Ouellette, ministre des Travaux publics et de l'Approvisionnement, accuse Edgar Gallant, président de la Commission de la capitale nationale (CCN), de mentir à la population de l'Outaouais en affirmant que la venue des travailleurs anglophones unilingues est une garantie pour la sauvegarde de la culture française.
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1975
Jacques-Yvan Morin, ministre de l'Éducation, considère qu'avec la venue de travailleurs ontariens, le développement de la ville de Hull répond davantage aux besoins de la population anglophone d'Ottawa qu'aux besoins de la population de l'Outaouais. Il craint l'étalement de la culture anglophone du côté québécois.
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Adoption de la loi 101

1977
Camille Laurin, ministre péquiste au Développement culturel, est le père de la loi 101. On lui demande d'expliquer les conséquences de la Charte de la langue française sur la minorité anglophone au Québec.
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1982
Le Conseil de la langue française s'interroge sur les retombées à moyen et à long terme de la nouvelle Charte de la langue française. Avec la clause Canada, qui invalide la clause Québec, il se demande si l'immigration anglophone mettra en péril la survie des francophones en Outaouais.
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Sélection des immigrants

1978
Le gouvernement fédéral fixe les critères de sélection d’immigrants en fonction des besoins du marché du travail.
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Afflux de réfugiés

L’arrivée de la vague de réfugiés indochinois à la fin des années 1970 représente une étape importante dans l’évolution démographique de la région d’Ottawa-Gatineau.

1979
La région accueille ses premiers réfugiés vietnamiens.
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1982
Trois adolescents indochinois réfugiés dans la région témoignent de leur intégration.
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1982
Des réfugiés du Cambodge, du Laos et du Vietnam discutent de leur intégration dans la région.
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En juin 1999, des centaines de réfugiés kosovars arrivent au Québec. Du 24 mars au 10 juin, de la violence ethnique et une campagne de bombardement menée par l'OTAN contre la Serbie obligent le déplacement de centaines de familles kosovares.

1999
Une soixantaine de familles réfugiées du Kosovo vont s'installer à Gatineau. Divers organismes se préparent à les accueillir pour faciliter leur intégration.
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Un développement rapide pour Ottawa

2004
Une étude de Centraide Ottawa révèle que la capitale fédérale est une des villes canadiennes qui se développent le plus rapidement. Des changements démographiques et sociaux ont lieu principalement à cause de l'immigration.
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La communauté musulmane en expansion

2007
À Gatineau, une mosquée est en construction sur la rue Lois. À Ottawa, on assiste à un véritable boom immobilier de construction de ces lieux de culte.
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2008
La première mosquée de Gatineau vient d'ouvrir ses portes aux fidèles, juste à temps pour le début du ramadan. Le lieu de culte est situé rue Lois, dans le secteur de Hull.
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L’aide à l’intégration

Plusieurs défis attendent les immigrants qui s’installent dans la région. Les différents paliers de gouvernement ainsi que plusieurs organismes tentent de leur venir en aide pour faciliter leur intégration.

2007
Un programme d'accueil pour les nouveaux arrivants de langue française vient d'être mis en place par le Conseil économique et social d'Ottawa-Carleton. Il s'agit d'un projet de jumelage avec des bénévoles francophones de la région d'Ottawa pour aider les nouveaux arrivants à s'intégrer plus facilement.
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2007
Alors que Québec fixe ses nouvelles cibles en matière d'immigration et que l'intégration des immigrants est au coeur des échanges à la Commission Bouchard-Taylor, les nouveaux arrivants croient que l'intégration passe par le travail. L'emploi est-il facilement accessible aux nouveaux arrivants en Outaouais? Reportage de Rachel Gaulin.
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2008
Le conseil municipal de Gatineau signe une entente avec Québec pour favoriser l'intégration des immigrants. Un montant de plus de 1 million de dollars servira à mieux financer des organismes locaux qui accueillent les nouveaux immigrants.
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2009
Des PME de l'Outaouais se sentent mal outillées pour accueillir des travailleurs immigrants. Les entrepreneurs ont profité d'un colloque sur la pénurie de la main-d'oeuvre pour inviter les ministères à mieux expliquer leurs programmes d'aide à l'intégration.
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2010
Accueil-parrainage Outaouais a 30 ans. À quoi sert cet organisme? Quelles sont ses ressources? En trois décennies, les bénévoles ont aidé 11 500 nouvelles familles.
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Les deux langues officielles

La cohabitation entre francophones et anglophones dans la région suscite des débats et oblige les citoyens à certains compromis.

1986
Un représentant de la Commission des droits de la personne fait un discours à une réunion de l’organisme Alliance Outaouais (aujourd’hui appelée l'Association régionale des West Quebecers) au sujet des droits linguistiques.
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1999
La communauté anglophone d'Aylmer forme plus du tiers de la population et possède un certain poids politique.
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2007
Y a-t-il suffisamment de services offerts en français à la Ville d’Ottawa? Qu’en pensent les francophones et les nouveaux arrivants?
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mercredi 22 septembre 2010

L'immigration est néfaste pour le pays, estime un Canadien sur deux

L'idée voulant que les Québécois soient les plus sectaires est un mythe, selon un sondage Angus Reid

Hélène Buzzetti   10 septembre 2010  
Selon le ministre canadien de l’Immigration, Jason Kenney, il suffit d’améliorer les perspectives économiques des immigrants pour augmenter leur acceptation sociale.<br />
Photo : Agence Reuters 
http://www.ledevoir.com/politique/canada/295847/l-immigration-est-nefaste-pour-le-pays-estime-un-canadien-sur-deux

Selon le ministre canadien de l’Immigration, Jason Kenney, il suffit d’améliorer les perspectives économiques des immigrants pour augmenter leur acceptation sociale.
Ottawa — Près d'un Canadien sur deux estime que l'immigration est néfaste pour le pays, et plus d'un sur trois souhaite que le nombre de nouveaux arrivants accueillis par Ottawa soit revu à la baisse, révèle un nouveau sondage. Mais l'idée que se font parfois les autres Canadiens d'un Québec sectaire ne semble qu'un mythe, alors que c'est là que l'immigration est perçue le moins négativement.

Le dernier coup de sonde effectué en ligne par la firme Angus Reid auprès de 1007 personnes ébranle l'idée que les Canadiens se font d'eux-mêmes. Une société accueillante, le Canada? Peut-être, mais de plus en plus malgré elle, semble-t-il. Ainsi, 46 % des répondants estiment que l'immigration a un effet négatif sur le pays. Il s'agit d'une hausse de cinq points par rapport à pareille date l'an dernier. Ce sont les Albertains (56 %) et les Ontariens (55 %) qui sont les plus négatifs, alors que le Québec et la Colombie-Britannique (35 %) se retrouvent à l'autre extrémité du spectre. En moyenne, seulement 34 % des Canadiens (et 42 % des Québécois) voient l'immigration comme positive. Il s'agit d'une baisse de trois points par rapport à août 2009.

Les Canadiens sont toutefois plus ambivalents quant au niveau d'immigration acceptable: 38 % croient qu'on devrait accueillir moins d'immigrants chaque année, mais ils sont autant (39 %) à croire que les niveaux devraient rester les mêmes. Encore là, il y a une légère détérioration des perceptions par rapport à l'an dernier. Ce sont les Ontariens (42 %) et... les Québécois (40 %) qui sont les plus susceptibles de réclamer une réduction du nombre annuel d'immigrants. Depuis 10 ans, le Canada accueille annuellement environ 250 000 nouvelles personnes.

Le ministre fédéral de la Citoyenneté et de l'Immigration, Jason Kenney, attribue cette détérioration des perceptions à l'arrivée d'un bateau clandestin rempli de réfugiés tamouls cet été, sur la côte ouest.

«Je soupçonne que les résultats ont été affectés par les récents incidents de trafic», a déclaré M. Kenney au cours d'une conférence téléphonique alors qu'il se trouvait à New Delhi, en Inde. «Les Canadiens appuient un système d'immigration fort, généreux et légal. Ils appuient la relocalisation de véritables réfugiés, mais quand des gens arrivent par des moyens en dehors du processus normal et légal, ça heurte leur sens de l'équité. Je soupçonne que les événements sur la côte ouest a peut-être ébranlé leur appui.»

Cet été, un bateau rempli de 490 Tamouls réclamant le statut de réfugiés a touché les côtes de la Colombie-Britannique. Depuis, le gouvernement conservateur les désigne comme des «migrants illégaux» ayant tenté de contourner le système d'immigration canadien. Ces gens font plutôt l'objet, individuellement, d'un processus normal de détermination du statut de réfugié. Fait intéressant, si 50 % des répondants au sondage ont dit que ces gens devraient être renvoyés dans leur pays même s'ils sont reconnus réfugiés légitimes, seulement 39 % des gens de Colombie-Britannique pensent de même, soit le plus faible pourcentage au pays.

Le ministre Jason Kenney estime en outre que l'absence d'un parti politique au Canada s'opposant ouvertement à l'immigration, comme cela se voit «dans la plupart des pays européens», prouve cette ouverture canadienne. Le ministre s'est vanté que le Canada accueillait chaque année l'équivalent de 0,8 % de sa population. «Aucun autre pays dans le monde développé ne fait cela.» Selon le ministre, il suffirait d'améliorer les perspectives économiques des immigrants pour augmenter encore leur acceptation sociale.

Notons enfin que la maison de sondage a interrogé les répondants sur le sort que le Canada devrait réserver aux immigrants illégaux travaillant sur son territoire; 47 % des répondants pensent qu'ils devraient perdre leur emploi et être expulsés, alors que 23 % pensent qu'ils devraient obtenir leur citoyenneté. Le sondage a une marge d'erreur de 3,1 %, 19 fois sur 20.