mercredi 14 juillet 2010

14 juillet...

Fête nationale française - Riche et novatrice relation Québec-France

Pierre Arcand - Ministre des Relations internationales et ministre responsable de la Francophonie 14 juillet 2010

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/292503/fete-nationale-francaise-riche-et-novatrice-relation-quebec-france?utm_source=infolettre-2010-07-14&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

La Fête nationale française nous renvoie spontanément à notre propre histoire, aux liens privilégiés qui nous unissent à la France. Il est important de souligner aujourd'hui le précieux apport de la communauté française à l'évolution du Québec contemporain.

La communauté française participe à l'épanouissement du Québec par une contribution humaine, intellectuelle et économique remarquable: quelque 100 000 Françaises et Français ont intégré la société québécoise. Chaque année, ils sont plus de 3400 à s'installer au Québec, sans compter les quelque 7000 jeunes qui viennent y faire des études.

La France est en outre notre deuxième investisseur étranger. Ses quelque 280 entreprises établies ici embauchent environ 20 000 personnes, ce qui fait du Québec le premier bénéficiaire des investissements français au Canada. Inversement, on compte plus de 140 entreprises québécoises établies en France, qui emploient environ 25 000 personnes. La richesse de notre relation se transpose également à la jeunesse. Pas moins de 130 000 jeunes ont pu vivre une expérience professionnelle à l'étranger depuis la création de l'Office franco-québécois pour la jeunesse.

Entente Québec-France

Avec les efforts consentis au cours des deux dernières années pour faciliter la mobilité de la main-d'oeuvre, cette contribution à notre prospérité, notamment économique, est appelée à gagner en importance.

En effet, depuis 2008, un vaste chantier occupe l'avant-plan de la relation franco-québécoise. Il s'agit de l'Entente Québec-France en matière de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, signée à Québec par le premier ministre Jean Charest et le président Nicolas Sarkozy. Cette entente vise à permettre aux travailleurs québécois de métiers et de professions réglementés d'exercer en France, et inversement. Cette entente, sans précédent entre deux espaces économiques et politiques différents, est porteuse d'une richesse inestimable pour le Québec car les besoins en matière de main-d'oeuvre sont appelés à croître sensiblement.

Il y a deux semaines, le premier ministre rencontrait le président Sarkozy et le premier ministre Fillon à Paris afin de faire le point sur l'avancement des travaux entourant cette entente. Cette mission à laquelle je prenais part a permis d'annoncer la signature de nouveaux arrangements de reconnaissance mutuelle (ARM), portant à 57 le nombre d'ententes simplifiant les procédures requises pour exercer un métier ou une profession réglementée.

Espace économique

L'importance du chemin parcouru dans ce dossier, qui a requis l'étroite collaboration des milieux professionnels, permet de prendre la pleine mesure de la maturité et de la capacité d'innovation de la relation franco-québécoise. Cette entente est d'autant plus remarquable qu'elle intervient concrètement dans la vie de nos concitoyens, en facilitant leurs projets et en soutenant leurs ambitions. Grâce à ce nouvel espace de mobilité transatlantique, médecins, infirmières, maçons ou ingénieurs, pour ne nommer que ceux-là, peuvent dorénavant envisager un horizon professionnel outre-mer, pour le bénéfice mutuel de nos deux sociétés. Cette réalisation est déterminante dans l'établissement d'un nouvel espace économique pour le Québec.

Nous plongerons bientôt au coeur de la coopération franco-québécoise avec la tenue, en novembre prochain à Paris, de la rencontre alternée des premiers ministres du Québec et de France. Fier de cette relation d'amitié qui nous unit, je désire souhaiter, au nom des Québécois, une très bonne Fête nationale à tous les Français, et particulièrement à la communauté française du Québec.

***

Pierre Arcand - Ministre des Relations internationales et ministre responsable de la Francophonie

mardi 13 juillet 2010

Criminalité au Québec, une province pas si sûr que ça...

Québec: 60% des crimes impunis

Québec - 60% des crimes impunis

QMI. http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/07/20100712-073336.html

Mise à jour : 12/07/2010

Les auteurs de plus de six crimes sur 10 commis sur le territoire québécois sont restés impunis, en 2009, les policiers ayant frappé « en lieu sûr » dans une proportion de 36 %.

C’est du moins ce que révèlent des statistiques du ministère de la Sécurité publique récemment déposées à l’Assemblée nationale et dont Le Journal de Québec a obtenu copie.




Les policiers de la province ont affiché un taux de résolution de crimes de 36,4 %.

Les policiers de la province ont affiché un taux de résolution de crimes de 36,4 %, l’an dernier, améliorant légèrement leur résultat de 35,1 % en 2008. Ce pourcentage rejoint la moyenne canadienne de tous les services de police confondus, qui s’élevait à 37,6 %, en 2008.

Les responsables de 155 105 délits perpétrés, sur un total de 425 923, ont été identifiés par les limiers. Les enquêtes menées dans plus des deux tiers de ces cas (110 754) ont conduit à des accusations devant les tribunaux. Les autres dossiers résolus (44 351) ont été classés sans que les fautifs ne soient traduits en justice. Ces derniers ont, soit, bénéficié du programme de déjudiciarisation de certaines infractions, vu leur victime retirer sa plainte, ou évité une mise en accusation par manque de preuve incriminante hors de tout doute raisonnable. Crimes contre la personne : 70 %

La note globale décernée aux forces de l’ordre en matière de résolution de délits ne suffit toutefois pas pour évaluer leur performance. Les experts s’entendent pour privilégier les résultats obtenus dans la catégorie des crimes contre la personne, qui constituent la priorité des corps policiers.

Et sur ce plan, les policiers ont débusqué leur suspect sept fois sur 10 (70,6 %) en 2009, comparativement à 69 % en 2008.

« Les crimes contre la personne, qui impliquent de la violence et des attaques à l’intégrité des gens, sont les plus importants pour les policiers parce qu’on parle directement de protection des citoyens. Les résultats des enquêtes ont une influence sur le facteur de dissuasion. Un taux de succès de 70 %, c’est bon. Mais ça ne devrait pas diminuer en deçà de ce niveau », a commenté l’ex-policier et relationniste de la Sûreté du Québec Robert Poëti, spécialiste en sécurité publique.

Par exemple, au chapitre des meurtres, le SPVM (Service de police de la Ville de Montréal) a résolu 17 des 31 homicides commis à Montréal en 2009. À Québec, le seul meurtre perpétré l’an dernier a aussi été élucidé.

Selon M. Poëti, le « bulletin » annuel des policiers souffre du grand nombre de crimes contre la propriété, qui demeurent non résolus, pour la plupart, en raison d’une question de « ressources » et de « priorités ». Seulement 16 % des 260 628 crimes contre la propriété (vol, introduction par effraction, fraude, méfait) perpétrés au Québec en 2009 ont été résolus, l’an dernier, comparativement à 15 % en 2008.

(Agence QMI)

à lire...

Le meilleur des mondes

13/07/2010

Djemila Benhabib
http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/artsetspectacles/archives/2010/07/20100712-164732.html

Lorsqu’un jour vient le moment de partir pour le Québec, on s’en va en laissant une partie de soi dans le giron d’une vie qui s’effiloche alors qu’une autre commence à peine à éclore. Revenir très bientôt vers les siens est la principale promesse que l’immigrant balbutie en larguant les amarres. Cependant, une réalité qu’il avait à peine imaginée l’attend. Celle de reconstruire son nid. Et entre-temps, quelques mois, voire quelques années s’écoulent. Beaucoup d’eau coulent sous les ponts…

Arrivés au Québec, il y a près de quinze ans, Michel et Rita sont retournés dans leur pays d’origine, le Liban, pour la première fois cet été avec leurs trois enfants, tous nés au Canada et parfaitement trilingues. Pour ce père de famille qui multiplie les boulots dans la restauration et son épouse qui gère une garderie en milieu familial, il a fallu faire sacrifices après sacrifices pour voir enfin la promesse du retour se concrétiser. Et puis, comment se convaincre d’arrêter dans une société qui ne s’arrête pratiquement jamais de travailler? Comment planifier des vacances en l’absence de congés payés ou si peu? Tout cela Michel et Rita le savent fort bien. Qu’importe, cette année, ils ont mis le cap sur Beyrouth main dans la main.

« Il y a des années que nous planifions ce voyage, me disait la maman quelques jours avant le départ. Il faut bien que je présente mes enfants à ma famille. Mes parents les connaissent seulement à travers les photos et le téléphone. Nous ne pouvons plus attendre, ils se font vieux. » Hormis le coût des billets d’avion de près de 6 500 $, il y a également celui associé aux cadeaux qui n’est certainement pas négligeable contenu la taille des familles au Liban. Oublier un cousin serait un affront impardonnable. Et puis, Rita n’y songe même pas. Emportée par le voyage, elle aurait pu emmener un centre d’achat au complet pour faire plaisir aux marmots qui attendent la venue de la mère Noël en plein été. N’empêche que tout au long de l’année, elle a consacré de nombreux jours à flairer les bonnes affaires pour faire des heureux. D’ailleurs, que ne ferait-elle pas pour retrouver cette ambiance familiale qui lui manque cruellement et dont elle nourrit ses enfants en leur racontant des histoires de là-bas?

Là-bas, son pays de cœur, qu’elle n’échangera pour rien au monde. Au fil des années, il est devenu de plus en plus clair dans sa tête que le Québec, c’est son pays de raison, là où ses enfants ont un avenir. Cette philosophie de vie est partagée par de nombreux immigrants qui sont prêts à tout pour offrir à leurs enfants le meilleur des mondes.

dimanche 11 juillet 2010

Enfin une bonne nouvelle...

Bond de 3 % de l'emploi au Québec

Le marché du travail se porte de mieux en mieux

François Desjardins 10 juillet 2010
http://www.ledevoir.com/economie/emploi/292382/bond-de-3-de-l-emploi-au-quebec

Depuis le mois de juillet 2009, lorsque le marché du travail a véritablement touché le fond du baril, l'économie québécoise a créé 117 000 emplois, un bond de 3 % qui place le Québec en tête de peloton des provinces.

Selon les données de Statistique Canada publiées hier, l'apparition de 30 400 emplois en juin a permis au Québec d'abaisser son taux de chômage à 7,8 %, par rapport à 8 % au mois précédent. D'une même voix, les économistes ont convenu que le marché du travail semble bel et bien rétabli.

La situation dans l'ensemble du pays est telle que la Banque du Canada, aux yeux de ces mêmes économistes, n'aura d'autre choix que de hausser son taux directeur le 20 juillet pour une deuxième fois de suite. Celui-ci se situe à 0,50 %, et tout ajustement finit par se répercuter sur l'ensemble de l'économie, car il affecte le coût des emprunts pour les consommateurs et les entreprises.

Les gains du Québec, qui ont contribué pour le tiers des 93 000 nouveaux emplois à l'échelle canadienne, ont été surtout observés dans les hôtels et la restauration, la gestion d'entreprises et la santé. De plus, ils étaient divisés à parts égales entre le temps partiel et le temps plein.

Longue séquence sous la moyenne

Les économistes ne s'attendaient qu'à 20 000 nouveaux emplois. L'explosion du marché du travail a fait qu'à l'échelle canadienne, le taux de chômage est passé de 8,1 % à 7,9 %. Ce qui veut dire une chose: encore une fois, et depuis six mois, le taux québécois est inférieur à la moyenne de l'ensemble des provinces.

«C'est la séquence la plus longue où le taux québécois est inférieur au taux canadien, et ce, depuis 1976», a indiqué dans un courriel Joëlle Noreau, économiste au Mouvement Desjardins.

L'établissement prévient toutefois qu'un mois n'est pas coutume. Certes, la croissance de l'emploi au Québec a été importante depuis un an, mais elle ne sera pas éternelle.

«L'indice précurseur Desjardins (IPD) suggère une réduction de cadence d'ici la fin de 2010, ce qui n'a rien d'étonnant compte tenu de la remontée rapide de l'économie québécoise depuis un an», a écrit Mme Noreau dans une note d'analyse.

Selon elle, une croissance aussi forte est «difficilement soutenable sur une très longue période, et ce, d'autant plus qu'il faut s'attendre à une modération du tempo du côté des États-Unis», où l'emploi a repris du galon depuis le troisième trimestre de 2009.

Le ministre du Travail, Sam Hamad, s'est réjoui de ces données. «Encore une fois, le Québec se démarque: nous avons récupéré 160 % des emplois perdus pendant la récession comparativement à 97 % au Canada, à 88 % en Ontario et à 11 % aux États-Unis», a-t-il dit dans un communiqué.

L'Ontario remonte la pente


En Ontario, frappé durement par la crise du secteur automobile, la création de 60 300 emplois en juin signifie que le taux de chômage a plongé de 8,9 % à 8,3 %. Pour retrouver le plancher d'emplois d'octobre 2008, époque où la récession s'installait un peu partout, la province ontarienne n'a besoin que de 23 000 emplois supplémentaires, a fait remarquer Shahrzad Fard, économiste à la Banque TD.

Statistique Canada a rappelé qu'en octobre 2008, alors que l'économie nord-américaine commençait à s'effriter à une vitesse impressionnante, le taux de chômage canadien était de 6,8 %. Il a ensuite monté jusqu'à 8,7 %. Depuis le début de la remontée de l'emploi, plus de 400 000 emplois ont vu le jour, dont la moitié au cours des trois derniers mois.

La bonne tenue du marché du travail en juin a surtout été l'affaire des provinces centrales. Car dans l'Ouest, l'Alberta n'a pu faire mieux qu'une avancée de 5700 emplois. Depuis juillet 2009, la province pétrolière n'a enregistré qu'une croissance de l'emploi de 0,8 %, soit 15 000 postes. C'est la hausse la plus faible de toutes les provinces, a précisé Statistique Canada.

Des étudiants moins chômeurs

Les données d'hier recèlent une bonne nouvelle pour les étudiants. L'agence fédérale a noté que le taux de chômage chez les 20-24 ans a fortement chuté par rapport à l'été 2009. Leur taux de chômage a diminué de 3,7 points à 10,3 %, a-t-elle indiqué. En juin 2008, il était de 9,2 %.

Quant aux 17-19 ans, ils constatent, eux aussi, une amélioration du marché du travail estival. «Le taux de chômage de ces étudiants a diminué de 2,1 points à 16,0 %, mais il est resté nettement plus élevé que le taux de 11,7 % observé en juin 2008», a écrit Statistique Canada.

jeudi 8 juillet 2010

...et en été, comment ça se passe au Québec ?

Un avertissement de smog est en vigueur à Québec
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2010/07/08/001-canicule-jour-4.shtml

Un avertissement de smog est en vigueur à Québec

Le temps très chaud frappe toujours le Québec et l'Ontario jeudi. Il commence à atteindre certaines régions du Nouveau-Brunswick.

Le mercure devrait grimper à 35 degrés notamment à Montréal aujourd'hui. On aura l'impression qu'il fait 45 degrés à cause de l'humidité. Pire encore, un avertissement de smog est toujours en vigueur.

Plusieurs villes comme Montréal, Québec et Lévis ont mis sur pied un plan d'urgence. Du côté de l'Estrie, les autorités ont mis des locaux frais à la disposition du public.

Des endroits publics climatisés sont ouverts pour permettre au public de se rafraîchir. Les enfants et les personnes âgées sont le plus à risque de subir un coup de chaleur.

Environnement Canada indique que la masse d'air chaud et humide, qui affecte le sud-ouest du Québec et l'Ontario depuis lundi, stagnera jusqu'à vendredi.

À Montréal, entre autres, on a dépassé un record de chaleur datant de 1976. Il a fait 34 degrés, mais la température ressentie s'est élevée jusqu'à 45 degrés mercredi.

Radio-Canada.ca avec Presse canadienne

Le Québec a chaud!

Malgré les inquiétudes exprimées hier par les autorités, la canicule n'a pas eu de conséquences trop dramatiques dans la métropole jusqu'à maintenant

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/292181/le-quebec-a-chaud#321179

Jeanne Corriveau 8 juillet 2010
L'effet fournaise qui sévit depuis le début de la semaine sur une bonne partie du Québec s'est étendu hier aux régions du Saguenay et du Bas-Saint-Laurent. Dans la métropole, cette chaleur intense qui persiste depuis trois jours a incité la Ville de Montréal et l'Agence de la santé à déployer leur plan d'intervention. Ce plan prévoit notamment la prolongation des heures d'ouverture des piscines et des pataugeoires, ainsi que la création de 108 «haltes climatisées» disséminées sur l'île de Montréal.

Malgré les inquiétudes exprimées hier par les autorités, la canicule n'a pas eu de conséquences trop dramatiques dans la métropole jusqu'à maintenant. Si le nombre d'appels au service Info-Santé a augmenté depuis trois jours, le nombre d'hospitalisations est demeuré stable à 600 par jour, tout comme le nombre de décès, qui s'est maintenu aux alentours de 40 par jour.

Une analyse des données climatiques et sanitaires des 20 dernières années sur le territoire démontre toutefois que lors de canicules de quelques jours, on peut s'attendre à une centaine de décès supplémentaires si aucune mesure n'est mise en place, a expliqué hier la Dre Louise Valiquette, de la Direction de la santé publique de Montréal.

Les autorités misent donc sur leur plan d'intervention pour prévenir les conséquences désastreuses de canicules, comme celle survenue en France en 2003 qui avait fait quelque 15 000 morts.

Partout dans la métropole, l'accès aux piscines et aux pataugeoires a été prolongé. La Ville a également dressé une liste d'endroits où les gens pourront se rafraîchir pendant deux ou trois heures. Il s'agit essentiellement de bibliothèques et de centres de loisirs. Pour connaître l'adresse de ces haltes climatisées, les Montréalais peuvent composer le 311 ou consulter le site Internet de la Ville (ville.montreal.qc.ca).

Une opération de porte-à-porte a aussi été lancée par le Service de police de Montréal et le Service de sécurité incendie pour rencontrer les résidants de secteurs densément peuplés. On cible les citoyens qui habitent l'étage supérieur de triplex transformé en four dans des quartiers comme Hochelaga-Maisonneuve, Ville-Marie ou Côte-des-Neiges.

Les établissements de santé devront s'assurer que les patients puissent bénéficier de périodes de rafraîchissement dans un endroit climatisé. Le nombre de visites aux personnes qui reçoivent des soins à domicile sera également augmenté.

Les Villes de Québec, de Laval et de Longueuil ont également prolongé les heures d'ouverture des piscines. Dans la capitale, des salles climatisées ont été mises à la disposition des personnes hébergées ou hospitalisées.

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a profité de cette canicule pour dénoncer hier «l'incohérence» des actions du gouvernement du Québec qui favorise l'expansion du réseau routier, ce qui a entraîné une détérioration importante de la qualité de l'air à Montréal au cours des dernières années.

Environnement Canada prévoit que la vague de chaleur extrême prendra fin demain, alors que des orages forts sont attendus.

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Avec la collaboration de Mélissa Guillemette

jeudi 1 juillet 2010

Vient chez moi et inversement...

Entente Québec-France sur la mobilité des infirmières

La Presse canadienne 30 juin 2010

Les signataires de l'entente, Gyslaine Desrosiers pour le Québec et Dominique Le Boeuf pour la France. A l'arrière, le ministre Pierre Arcand, le premier ministre Jean Charest, et le ministre français Bernard Kouchner.

Photo : La Presse canadienne (photo) Jacques Brinon/AP
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/291799/entente-quebec-france-sur-la-mobilite-des-infirmieres

Les infirmières québécoises pourront bientôt aller exercer leur profession en France et leurs collègues françaises venir au Québec, en vertu d'un Arrangement de reconnaissance mutuelle (ARM) signé aujourd'hui à Paris.

Mais dans la réalité, les mouvements devraient rester très limités, estiment les présidentes de leurs ordres respectifs, Gyslaine Desrosiers pour le Québec et Dominique Le Boeuf pour la France.

Sous les lambris du Quai d'Orsay et le regard bienveillant du premier ministre Jean Charest et du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, Mmes Desrosiers et Le Boeuf ont signé l'ARM qui fait aux infirmières la promesse de la mobilité.

«C'est tout à fait exceptionnel, ça ne s'est jamais fait», a lancé, enthousiaste, le ministre Kouchner. «C'est une première mondiale. Ca n'existe pas ailleurs», a renchéri le premier ministre Charest.

C'est surtout symbolique, ont pour leur part nuancé, après la cérémonie, les présidentes des deux ordres infirmiers.

À l'évidence, ni l'une ni l'autre ne pense que l'ouverture du territoire québécois aux Françaises suffira à remédier à la pénurie d'infirmières. Aucune ne s'attend non plus à un exode des infirmières québécoises vers la France, où le salaire tourne autour 26 000 $ par an (après impôt).

Dans l'absolu, d'ailleurs, rien n'empêchait jusqu'ici les infirmières de tenter l'expérience, sans que cela ne provoque de grands mouvements migratoires. Seulement 70 Françaises travaillent au Québec, indique-t-on. En France, les Québécoises se compteraient «sur les doigts de la main» (alors qu'elles sont plus d'une centaine en Suisse).

Leurs consoeurs qui les imiteront dans l'avenir pourront franchir le pas plus facilement. Elles n'auront plus à passer d'examen d'admission, puisque leurs qualifications professionnelles sont désormais reconnues. Elles pourront pratiquer leur art après une formation de quelques semaines.

Cela n'est pas vrai pour tout le monde cependant. Le nouvel ARM, en effet, ne touche pas toutes les infirmières québécoises, mais seulement un tiers d'entre elles, celles qui ont la formation universitaire répondant aux standards français et européens. Celles qui ont un diplôme d'études collégiales (DEC) ne sont pas couvertes par l'accord.

Mathématiquement, le Québec sort gagnant de l'affaire. Avec ses 440 000 infirmières, la France lui offre un immense bassin de recrutement, alors que seulement 23 000 Québécoises (sur plus de 70 000) sont suffisamment qualifiées pour travailler dans les hôpitaux français.

Le premier ministre Charest pense pour sa part que tout le monde sera gagnant, à commencer par les infirmières des deux pays.

«C'est à l'avantage des infirmières, a-t-il dit. Ça crée un environnement où chacun devra faire des efforts pour les attirer ou les retenir. Il y aura une saine émulation

Pour Dominique Le Boeuf, la présidente du Conseil national de l'ordre infirmier, cette mobilité contribuera surtout à accroître l'attractivité de la profession, en offrant la possibilité à de jeunes infirmières (elles ont 23 ans en moyenne en France) «de vivre une expérience dans un pays qu'on aime beaucoup».

Prochaine visite

Par ailleurs, le premier ministre Jean Charest a profité de sa courte «visite de travail» en France pour préparer sa prochaine «visite officielle» dans l'Hexagone.

M. Charest effectuera une nouvelle mission en sol français en novembre prochain, cette fois dans le cadre des «visites alternées» entre premiers ministres instituées par René Lévesque et Raymond Barre en 1977. Il s'agira de son cinquième séjour en France en deux ans.

Le chef du gouvernement a abordé le sujet avec son homologue français François Filion mardi, puis aujourd'hui avec le président Nicolas Sarkozy, non sans l'avoir évoqué quelques heures plus tôt en présence du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

À chaque occasion, M. Charest a indiqué à la presse qu'il entendait profiter de sa prochaine visite pour «marquer» de manière importante le cinquantième anniversaire de la délégation générale du Québec à Paris, inaugurée en octobre 1961. Le demi-siècle de la Révolution tranquille sera également souligné, a-t-il indiqué.

Le premier ministre a conclu sa visite de deux jours à Paris en fin d'après-midi en se rendant à l'Élysée, où il a été reçu pendant près de 45 minutes par le président Sarkozy. Celui-ci est sorti pour accueillir son hôte sur le perron de l'Élysée. Il l'a aussi raccompagné à la fin de leur entretien et lui a fait l'accolade avant qu'il regagne sa voiture.

L'entretien a été rondement mené. Les deux hommes ont fait encore une fois le point sur les grands dossiers franco-québécois de l'heure: la négociation d'un nouveau «partenariat économique» entre le Canada et l'Europe et l'entente sur la reconnaissance des compétences.

M. Charest rentre au Québec jeudi.