Diplôme canadien : un atout qui ne fait pas tout
28/03/2011
http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2011/03/20110328-163851.html?sms_ss=email&at_xt=4d9df325c36df69a%2C0- Les immigrants ayant obtenu un diplôme d'études canadien ont davantage de facilité à entrer sur le marché du travail québécois que les autres.Photo : Archives
En effet, parmi les immigrants, ceux ayant obtenu leur dernier diplôme d’études au Canada affichent le taux de chômage le plus faible avec 8,5 %, alors que celui des immigrants au Québec est estimé à 13,7 %.
« Ce résultat permet de mettre une nouvelle fois en évidence la problématique de la reconnaissance des diplômes étrangers », a déclaré Jean-Marc Kilolo-Malambwe, l’analyste en statistiques du travail qui a mené l’étude.
Contacté par 24H, Yann Hairaud, directeur général de la Clef pour l’intégration au travail des immigrés (CITIM), est d’ailleurs venu appuyer ces propos. « La difficulté numéro un des immigrants qui nous sollicitent est la reconnaissance de leurs acquis : diplômes et expériences professionnelles », a-t-il expliqué.
Malgré tout, à niveau universitaire canadien égal, le taux de chômage, reste plus de deux fois plus élevé chez les immigrants que chez les natifs du Canada, à savoir 6,6 % contre 3,1 %.
Ces statistiques laisseraient entendre que lorsqu’un employeur a le choix entre deux candidats avec le même niveau universitaire canadien, il embaucherait en général plus facilement le natif que l’immigrant.
Quel travail et dans quelles conditions ?
Anissa Bouyahi, agente de développement et de communication au Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI) a quant à elle, soulevé d’autres problèmes.
« Il faudrait faire le suivi de ces travailleurs immigrants et vérifier s’ils trouvent du travail dans leur champ de compétence. Il y en a beaucoup qui sont employés dans le secteur manufacturier, un domaine précaire, car ils ne décrochent rien ailleurs. Et puis il y a les femmes, qui ont en général plus de difficultés à trouver un travail que leurs homologues masculins », a-t-elle précisé.
L’analyste Jean-Marc Kilolo- Malambwe a d’ailleurs ajouté qu’il serait intéressant d’aborder d’autres aspects comme le champ de compétence, la situation des immigrés dans leur travail ainsi que le niveau salarial.