mercredi 12 octobre 2011

pas si "bienvenue" que ça pour les "immigrants"

Des Québécois voient l’arrivée d’immigrants comme «une menace»

10/10/2011
 
L’arrondissement Outremont à Montréal et de la ville de Mont-Royal arrivent en tête de liste des répondants qui sont d’avis que l’arrivée d’immigrants constitue un enrichissement. © Agence QMI / Archives 
http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2011/10/20111010-001326.html
MONTRÉAL - L’arrivée d’immigrants constitue une menace pour la culture québécoise. C’est du moins l’avis de 42 % des Québécois, selon une vaste enquête d’Hebdos Québec et de Léger Marketing dont les résultats ont été dévoilés lundi.
Intitulée «Découvrez le vrai visage du Québec», l’enquête, qui a été menée auprès de 29 000 personnes de 150 localités différentes, vise à brosser un portrait de la tolérance des Québécois, notamment à l’égard des immigrants.
L’enquête montre que les Québécois sont plus nombreux à percevoir l’arrivée d’immigrants d’origines ethniques et culturelles différentes comme une menace pour notre culture (à 42 %) que comme un enrichissement (39 %).
Les résultats permettent également d’illustrer que l’immigration est perçue différemment d’une ville à l’autre. C’est à Sainte-Agathe-des-Monts/Val-David que les répondants sont le plus nombreux à considérer l’immigration comme une menace, à 60 %. À l’opposé, ils sont à peine 8 % dans la ville de Mont-Royal.
Parmi les répondants qui sont d’avis que l’arrivée d’immigrants constitue un enrichissement pour la culture québécoise, les résidants de l’arrondissement Outremont à Montréal et de la ville de Mont-Royal arrivent en tête de liste, avec 65 %. C’est à Sainte-Anne-des-Monts que ce résultat est le plus faible, à 18 %.
Sur la question des unions interculturelles, près d’un Québécois sur deux (47 %) assure qu’il serait heureux si son enfant lui annonçait son mariage avec une personne d’une origine ethnique différente de la sienne, contre 44 % qui affirment qu’un tel choix les dérangerait.
La marge d’erreur de ce sondage en ligne est de 0,58 % à l’échelle provinciale, 19 fois sur 20, et de 6,9 % à l’échelle locale, également 19 fois sur 20.

vendredi 7 octobre 2011

mauvaise évaluation des immigrants...

Le Québec ciblerait mal les immigrants qualifiés

Première publication 24 août 2011 
Michel Munger
http://tvanouvelles.ca/lcn/economie/archives/2011/08/20110824-155114.html
 
Le Québec doit choisir ses immigrants selon leurs compétences mais il le fait mal. C'est le message que lancent deux intervenants alors que le gouvernement tient des consultations sur cet enjeu.
Les audiences publiques de la Commission des relations avec les citoyens ont cours à Québec dans le cadre de la planification pour la période 2012-15. La province a déjà signalé son intention d'accueillir 50 000 personnes par année. Elle cible la venue de 65 à 75% de personnes âgées de moins de 35 ans, ainsi que de 65% d'immigrants économiques.
Dans le contexte où le marché du travail affronte des pénuries, la façon de sélectionner les immigrants devient une clé importante. Une entreprise établie comme le studio de jeux vidéo Ubisoft, par exemple, se plaint de ne pas pouvoir trouver de développeurs expérimentés.
Or, de 2006 à 2008, seulement 9% des travailleurs qualifiés choisis répondaient aux exigences dans les domaines privilégiés par l'État, déplore le Vérificateur général. Il y a donc urgence de corriger le tir, dit Florent Francoeur, PDG de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CHRA)
«D'ici 2019, 1,4 million de postes sont à combler, souligne-t-il. Normalement, 250 000 devraient être comblés par des immigrants. Si l'on accepte 50 000 personnes par année au Québec, nous avons la capacité de les absorber. C'est même un besoin pour assurer la croissance.»
Par contre, il faut être en mesure de laisser entrer les bonnes personnes, remarque M. Francoeur. «Nous pouvons dire qu'il y a 80 professions qui sont en période de rareté. Il faut cibler pour combler des postes. Si l'on va seulement chercher des détenteurs de doctorats mais que nous n'avons pas de postes pour eux, ce n'est pas productif».
Le système est défaillant, affirme Patricia Rimok, ancienne présidente du Conseil des relations interculturelles. «Il faut être capable d'évaluer les compétences et expériences des immigrants. La grille de sélection actuelle ne permet pas de le faire. Nous serions capables d'augmenter notre capacité de sélection si cet outil était mieux développé.»
Privilégier une profession ne veut pas dire faire de la discrimination, ajoute-t-elle. «Ça permettrait surtout de faire un meilleur tri en faveur des secteurs en grande pénurie de main d'oeuvre. La disponibilité des travailleurs n'est pas toujours égale d'un territoire à l'autre.»
Mme Rimok estime que l'État doit travailler étroitement avec les entreprises afin d'obtenir de bons résultats. Le secteur privé doit avoir son mot à dire le plus tôt possible dans ce processus.
«Le travail pourrait commencer avant que l'immigrant arrive au Québec, lance-t-elle. Il faut d'abord regarder les besoins du marché et s'assurer que la planification de la relève soit mise au profit des choix effectués en immigration.»
Le souci de la langue française ne doit pas être oublié, indique Florent Francoeur. «Les gens s'insurgent que l'on va chercher des gens en Afrique du Nord, mais ils sont fonctionnels en français. Si l'immigrant ne parle ni l'anglais ni le français, il se retrouvera au chômage.»
michel.munger@tva.ca

mardi 4 octobre 2011

Après Chicoutimi, Laval aussi investit pour les immigrants !!

Entente triennale

L’immigration est soutenue et encouragée à Laval

Première publication 28 septembre 2011
L’immigration est soutenue et encouragée à Laval
Crédit photo : Archives Agence QMI
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/regional/archives/2011/09/20110928-133221.html
 Laval. La ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, la ministre responsable de l’Administration gouvernementale, présidente du Conseil du trésor, ministre responsable de la région de Laval et députée de Fabre, Mme Michelle Courchesne, et le maire de Laval et président de la Conférence régionale des Élus de Laval, M. Gilles Vaillancourt lors de la signature de l’entente en matière d’immigration, le 16 septembre 2011.Par Ghislain Plourde 

La Ville de Laval et le gouvernement provincial ont reconduit l'entente spécifique en immigration. Ce pacte triennal encouragera l'arrivée des immigrants sur le territoire de Laval qui éprouve un besoin grandissant de main-d'œuvre.
Lancée en 2006, l'initiative a permis de soutenir 33 projets depuis 2006. Parmi ces projets, le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, a mentionné le Service de mobilité internationale.
«Nous avons investi 400 000$ jusqu'à maintenant dans ce projet, qui fait très bien le pont entre les besoins de nos entreprises et les besoins des personnes immigrantes à s'intégrer à la société d'accueil. Ces gens ont pu mettre à profit leurs compétences.»
Le renouvellement de cette entente est d'autant plus important que les besoins en main-d'œuvre dans les entreprises lavalloises sont sans cesse croissants. Selon les prévisions d'Emploi-Québec, 39 100 emplois seront à pourvoir à Laval d'ici 2014.
Poids démographique
D'après les données du profil démographique de Laval, en 2006, Laval comptait 52 000 résidants nés à l'étranger, ce qui représentait 15,5% de la population totale. De nos jours, ce chiffre atteint 92 000 personnes, soit 23% de la population de l'Île Jésus.
La ministre responsable de la région de Laval, Michelle Courchesne, a été témoin des premiers balbutiements du dossier, alors qu'elle était au conseil municipal.
«Il y a 25-30 ans, on commençait à percevoir cette nouvelle réalité. Aujourd'hui, plus que jamais, l'immigration est rendue à une étape de la participation active, c'est-à-dire que l'implication des communautés culturelles est essentielle à l'économie québécoise.»
Québec accorde 330 000$ à la prolongation de l'Entente spécifique en immigration. La Ville de Laval y investit 330 000$ et la Conférence régionale des élus 100 000$.

dimanche 2 octobre 2011

un p'tit tour... et puis s'en va !!!

Publié le 01 octobre 2011

Permis de travail: une douche froide pour de jeunes Français

Le permis de travail est obligatoire pour un... (Photo: Martin Tremblay, Archives La Presse)

Le permis de travail est obligatoire pour un stage au pays, qu'il soit rémunéré ou non.
Photo: Martin Tremblay, Archives La Presse
 Anabelle Nicoud
La Presse

À peine débarquée à Montréal, une jeune Française a vu son voyage au Canada tourner court: faute d'un permis de travail à présenter à la douane, elle a été renvoyée par le premier vol vers la France. Son séjour à Montréal aura duré moins de deux heures.
C'est avec excitation que Marie Bouré, étudiante en mode âgée de 19 ans, est partie début septembre pour Montréal, où elle devait faire un stage non rémunéré de deux mois auprès de deux créatrices québécoises. Mais de Montréal, elle n'aura vu que les douanes de l'aéroport.
Ignorant qu'elle devait en faire la demande, elle s'est en effet présentée sans permis de travail aux douanes. Les agents d'immigration ont appliqué la procédure habituelle, ne l'ont pas laissée entrer au Canada et l'ont remise à bord du premier vol vers la France. Le tout, à ses frais.
Partie de Paris, Marie a atterri à Nice, à plus de 800 km de chez elle, où elle a été accueillie par les autorités françaises. «Je n'y croyais pas, jusqu'au bout j'ai cru qu'on allait pouvoir s'arranger», dit-elle, étonnée par l'intransigeance d'un pays à propos duquel on entend habituellement «des choses très gentilles».
La mère de Marie, Sylvianne, regrette le peu d'empathie des agents canadiens, qui, selon elle, ont traité sa fille avec «cruauté». «On l'a remise dans le premier avion qui passait, on lui a confisqué son passeport, et c'est la police qui est venue la chercher à Nice, dit-elle. On peut faire son boulot, mais sans faire d'excès de zèle!»
Mais pour l'Agence des services frontaliers (ASFC), qui, chaque année, remet dans un avion une cinquantaine de Français venus faire un stage sans permis de travail, la loi doit être appliquée. «Nous comprenons la déception du voyageur qui est ainsi renvoyé dès son arrivée», dit toutefois Jacqueline Roby, porte-parole de l'ASFC. Refusant de commenter ce dossier précis, Mme Roby souligne qu'un comportement courtois est attendu des agents.
Un malentendu qui n'est pas inhabituel
Au consulat de France à Montréal, les témoignages comme celui de Marie sont fréquents, surtout autour de la rentrée universitaire. «Il ne se passe pas une semaine sans qu'on nous signale des cas», dit Bruno Clerc, consul général de France à Montréal. Pour ces jeunes, c'est souvent la douche froide. «Je ne veux pas juger ce qui se fait, mais c'est vrai que c'est difficile à vivre», dit M. Clerc.
Trop souvent, les jeunes Français ignorent qu'il leur faut un permis d'étude ou de travail avant d'arriver au Canada, même pour un stage non rémunéré.
Des efforts de communication ont été déployés par la diplomatie québécoise et canadienne, mais, constate M. Clerc, «des éléments passent encore dans les mailles du filet».
L'expulsion est alors non seulement immédiate, mais irréversible. «Il faut rappeler notre message: on ne vient pas au Canada ou au Québec sans être en situation régulière et sans avoir tous les visas requis», dit M. Clerc. Et surtout, il ne faut pas croire que l'on peut «négocier» avec les autorités. «On est en Amérique du Nord, ici, et on ne ment pas aux autorités», dit-il.
D'abord échaudée par son aventure, Marie espère tout de même revenir un jour au Québec. «Je ne vais pas m'arrêter sur une mauvaise expérience. C'est comme quand on tombe en vélo, il faut remonter tout de suite», croit-elle.