dimanche 23 mai 2010

La valeur humaine est basée sur son coût financier au Canada !!

Le Canada exclut des Français dont la fille est malade

Par Pauline Fréour
19/05/2010
http://www.lefigaro.fr/international/2010/05/19/01003-20100519ARTFIG00501-le-canada-exclut-des-francais-dont-la-fille-est-malade.php

Malgré son handicap, la petite Rachel est scolarisée et pratique  des activités extra-scolaires comme l'équitation et le piano. Ses  parents ont assuré qu'ils étaient prêts à prendre en charge ses soins  médicaux. Crédit photo : Simona K.
Malgré son handicap, la petite Rachel est scolarisée et pratique des activités extra-scolaires comme l'équitation et le piano. Ses parents ont assuré qu'ils étaient prêts à prendre en charge ses soins médicaux. Crédit photo : Simona K.

La famille Barlagne, installée à Montréal depuis 5 ans, a vu sa demande de résidence permanente rejetée en raison du coût que leur fille, handicapée légère, ferait peser sur la société. Ils pourraient être contraints de rentrer en France en 2011.

«Nous sommes atterrés par cette décision». David Barlagne, ingénieur informaticien, est sonné : mardi soir, la cour fédérale canadienne a jugé que lui et sa famille ne pourraient pas obtenir leur résidence permanente - qui permet de vivre et travailler au Canada sans limite dans le temps - car la maladie de leur fille Rachel, 7 ans, couterait trop cher aux services sociaux canadiens. Cette décision vient confirmer un premier rejet par les services de l'immigration il y a quelques mois.

Les Barlagne présentent pourtant le profil des immigrés modèles. Le père a monté avec succès son entreprise spécialisée dans les sites internet et les logiciels culturels. Avec sa femme, ils ont obtenu un permis de travail temporaire valable jusqu'en 2011. Mais c'est au moment de faire leur demande de résidence permanente que les choses se sont compliquées. La famille entière a dû se soumettre à une visite médicale à l'issue de laquelle l'administration a estimé que Rachel représentait un «fardeau excessif» pour les services sociaux canadiens.

Une enfant «intelligente et attachante»

Atteinte de paralysie cérébrale, un handicap léger, la fillette est néanmoins scolarisée et pratique l'équitation et le piano. En outre ses parents ne cessent de clamer qu'ils prendront en charge ses soins de rééducation, dont l'orthophonie, la physiothérapie et l'ergothérapie, et règleront ses frais de scolarité.

Mais «au Québec, contrairement à ce qui se passe dans d'autres provinces comme l'Ontario, les services d'éducation spécialisée sont offerts sans frais, peu importe les conditions financières des parents ou leur désir de payer, jusqu'à ce que l'enfant atteigne l'âge de 21 ans», a rappelé la juge Johanne Gauthier de la Cour fédérale, citée par La Presse canadienne. La magistrate a toutefois reconnu qu'il s'agissait d'un dossier difficile : «Des cas comme celui-ci sont toujours difficiles à traiter, particulièrement lorsqu'ils impliquent une jeune fille qui est intelligente et attachante».

« Un Canadien moyen coûte 4.806 dollars canadiens par an aux services sociaux, c'est l'estimation officielle. Rachel coûterait 5.259 dollars de plus », résume de son côté l'avocat de la famille, Me Stéphane Minson.

Bloqués au Canada

Selon lui, les Barlagne placent désormais leurs espoirs dans un appel lancé au ministre fédéral de l'Immigration, Jason Kenney, qui dispose d'un pouvoir discrétionnaire pour ce genre d'affaire. Ils ont parallèlement entamé une démarche administrative : « Nous allons faire une demande sur la base de considérations humanitaires, avec une demande d'exemption d'interdiction de territoire pour motif sanitaire», a précisé Me Minson. Il leur est enfin possible de faire appel en Cour fédérale mais cette option judiciaire reste encore « à l'étude » selon l'avocat, qui ne croit pas beaucoup à une solution favorable de ce côté.

Pour l'heure, la famille Barlagne ne peut plus sortir du Canada, car elle court le risque de ne plus pouvoir entrer dans le pays. « Si Rachel se présentait de nouveau à un point d'entrée, on pourrait lui refuser l'accès au Canada. Et l'interdiction de territoire imposée à un membre de la famille s'applique à toute la famille », souligne Me Minson. Le père de Rachel, David Barlagne, lui, affirme y croire encore, malgré la déception. « Je m'accroche à chaque petit espoir ». Si aucune des options envisagées n'aboutissait, les Barlagne seraient contraints de rentrer en France à l'issue de leurs visas temporaires, en 2011.


Refusés au Québec à cause du handicap de l'enfant

Agence QMI
Laura Payton
18/05/2010
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/05/20100518-193803.html

Immigration - Refusés au Québec à cause du handicap de l'enfant
Sur la photo, David Barlagne (à droite) et son avocat Stéphane Minson.
© Agence QMI/archives

OTTAWA – Une famille française dont la demande de résidence permanente au Canada a été refusée en raison du handicap d’un enfant devra peut-être quitter le Canada, a tranché la Cour fédérale du Canada.

M. David Barlagne a un emploi à Montréal depuis le mois de juillet 2005. Il a demandé le statut de résident permanent pour les membres de sa famille. Il a essuyé un refus auprès des autorités en raison des coûts élevés liés à l’éducation de sa fille Rachel qui souffre de paralysie cérébrale.

En vertu des lois canadiennes, les responsables de l’immigration peuvent rejeter le dossier des demandeurs dont les problèmes de santé pourraient engager des coûts excessifs en services sociaux. M. Barlagne a porté sa cause en appel, mais la Cour fédérale a maintenu la décision originale.

Selon une porte-parole du Conseil des Canadiens avec déficiences, Laurie Beachell, les autorités minimisent le potentiel des immigrants avec handicaps.

«C’est une claque pour les Canadiens avec déficiences qui vivent déjà ici. Le message que cela envoie, c’est qu’ils valent moins et que s’ils n’avaient pas été nés ici, on ne voudrait pas d’eux

M. Barlagne et sa famille peuvent maintenant faire une nouvelle demande en espérant qu’elle sera acceptée pour motif humanitaire.

Alykhan Velshi, porte-parole du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Jason Kenney, a précisé que M. Barlagne avait caché le handicap de sa fille dans sa demande originale.

Or, tous les facteurs seront pris en considération lorsque sa demande sera examinée, le cas échéant, pour motifs humanitaires, a-t-il dit.


Jolicoeur Lacasse défend Rachel

Par : Natacha Mignon le : 2010-02-17
http://www.droit-inc.com/article3496-Jolicoeur-Lacasse-defend-Rachel

Image d'article
Nouvelles
Le bureau Jolicoeur Lacasse se bat actuellement pour qu’une petite fille ne puisse plus être considérée aux yeux de la loi comme un fardeau excessif.

« La loi sur l’immigration est mal appliquée et comporte dans son article 38-1 une disposition inique. Il faut des causes pour la combattre », dit Stéphane Minson, de Jolicoeur Lacasse, avocat-conseil dans le dossier.

Cette cause, c’est celle de Rachel Barlagne, une petite française de 7 ans atteinte de paralysie cérébrale.
Son handicap a été considéré par les autorités d’immigration comme un fardeau excessif motivant un refus quant à la demande de résidence permanente présentée par la famille.
Cette famille de deux enfants s’était installée au Québec en 2005, sur les représentations du gouvernement, pour venir implanter l’entreprise d’informatique du père. Aujourd’hui, tous risquent de repartir en France, s’ils n’obtiennent pas la révocation de cette décision administrative.

Devant la Cour

La décision des autorités d’immigration a été attaquée devant la Cour fédérale.
Les avocats de Rachel veulent y démontrer que le calcul effectué par les services d’immigration pour retenir la notion de fardeau excessif est erroné, outre, le fait qu’ils n’ont pas pris en compte la capacité des parents à prendre en charge les coûts liés au handicap de leur fille.
Selon Me Minson, toutefois, si la Cour fédérale venait à donner raison aux Barlagne, elle devrait renvoyer le dossier devant un autre agent qui prendrait exactement la même décision que précédemment. Et, l’avocat sait de quoi il parle. « J’ai déjà traité d’un dossier similaire par le passé. A la fin, l’administration a eu mes clients à l’usure. A un moment, ils n’ont plus voulu se battre ».
Il veut donc se tourner vers le ministre de la citoyenneté lequel a seul le pouvoir de révoquer la décision d’un agent, ainsi que vers la société pour la faire réagir. « L’article 38-1 de la loi sur l’immigration est basée sur une vision révolue de l’intégration des personnes handicapées dans la société et est complètement contraire à la tradition humaniste du Canada », dit-il.
Outre-Atlantique l’affaire fait grand bruit, notamment car aucune disposition réciproque ne permettait d’exclure un immigré canadien installé sur le sol français pour cause de handicap.

La Cour en direct

Par : Amelia Salehabadi le : 2010-02-25
http://www.droit-inc.com/article3527-La-Cour-en-direct#

Image d'article

Il y avait beaucoup de monde mardi en Cour fédérale pour suivre l’affaire de la petite Rachel Barlagne, 7 ans, qu’Immigration Canada veut renvoyer en France. Amélia Salehabadi y était. Elle raconte…

Affaire : Rachel Barlagne et famille c. le Gouvernement (fédéral) du Canada.

L’instance concerne une demande d’autorisation et de contrôle judiciaire contre une décision d’Immigration Canada qui veut renvoyer la petite Rachel, 7 ans, dans son pays natal, en France, parce qu’elle est atteinte d’une paralysie cérébrale.
Un nombre affolant de médias sont présents. Francophones. Anglophones et de l’Hexagone.
Un journaliste télé d’ici me dit, tout impressionné, « Wow ! C’est sérieux cette histoire. France 2 a fait venir son équipe de Washington. Tf1 est là aussi. Ça semble devenir une affaire politique pas seulement au Canada, mais aussi entre la France et le Canada. »

De hauts responsables sur le qui-vive

Le service de presse de l’ambassade de France à Ottawa me confirme, par ailleurs, que tous les services diplomatiques suivent le dossier de près. De hauts responsables sont sur le qui-vive, aussi bien ici à l’ambassade de France à Ottawa et au consulat général de France à Montréal, qu’à Paris au Ministère des affaires étrangères et Européennes.
« Il est prématuré pour nous de prendre position maintenant. Nous attendons le jugement et nous prendrons certainement position alors », me dit l’attachée de presse de l’ambassade.

Les acteurs à la Cour

Mais revenons à la Cour Fédérale.
La séance est présidée par la juge Johanne Gauthier, ancienne avocate du cabinet Ogilvy Renault où elle pratiquait principalement en droit maritime.
Le Procureur de la couronne, Me Michèle Joubert est là aussi et semble bien connaître les rouages de la Cour fédérale. Une habituée de la place sans aucun doute. Calme. Posée. Une voix presque timide. Mais teintée d’une certaine condescendance, surtout lorsqu’elle s’adresse à sa consœur.

Me Michèle Joubert, représente Immigration Canada

Justement, quel contraste avec cette consœur! Me Patrice Jourdai (une avocate, malgré le prénom et assistée de Me Stéphane Minson) qui est là, toute en passion et fougue.
Oui, sans doute Me Jourdain est moins familière avec les règles de pratique de la Cour Fédérale. Elle est conseillère juridique au sein d’une importante institution financière. Elle a pris un congé (sa semaine de vacances) pour plaider la cause, pro bono.
Elle, c’est l’amie de toujours de la famille Barlagne. C’est elle que David Barlagne, le père de Rachel, a appelé, affolé, après avoir reçu la fameuse (en passant, je préfère le terme anglais infamous) lettre d’Immigration Canada, celle qui rejetait la demande du statut permanent de la famille parce que la petite Rachel, 7 ans, serait un fardeau excessif (de 5259$ annuellement, dixit Me Joubert).
« David, t’inquiète pas, je m’en occupe », lui a alors tout simplement dit Me Jourdain.
Elle a déjà une quinzaine de dossiers pro-bono en immigration à son actif. Mais ce dossier, elle lui a consacré ses week-ends et soirées depuis un an et demi.
Et ce n’était pas encore assez. Elle s’est allié aussi avec Me Stéphane Minson, spécialiste en droit constitutionnel. Lui aussi travaille pro-bono pour la cause. Ensemble, ils ont rencontré les spécialistes, médecins, comptables, etc. pour monter le dossier. Ils ont interrogé et contre-interrogé tous les acteurs. Se sont familiarisés avec une très abondante jurisprudence.
Je vous fais grâce du nombre d’heures passé sur le cas.

Me Stéphane Minson
En aparté

Pourquoi après tout la famille accepte-t-elle de passer à travers tant de tracas administratifs et judiciaires ?
« Pour nous ici, c’est une terre d’accueil qui nous convient. Pas seulement pour la beauté du pays mais aussi et en raison de la bonté des gens qui y habitent. On se bat pour rester et le prix c’est d’ouvrir notre vie privée à autant de gens », m’explique M. Barlagne.

David Barlagne, le père.
Les plaidoiries commencent
Madame la juge semble un peu nerveuse. Sans doute, le fait d’avoir autant de médias dans sa salle de Cour est pour elle inhabituel.
Elle pose beaucoup de questions. Tellement, que je me suis même demandée à un moment si elle avait lu tout le volumineux dossier. Mais, elle le confirmera d’elle-même, sentant sans doute les sourcils qui se lèvent dans l’auditoire.
Elle veut des réponses claires et surtout courtes.
Or, Me Jourdain a beaucoup de choses à dire. Elle veut couvrir tout le dossier. Elle est émotive.
D’où des échanges quelque peu corsés entre l’avocate et la juge.
Visiblement agacée, l’honorable juge Gauthier dira : « Ce qui est important c’est de ne pas traiter tout comme si c’est la fin du monde », ou encore « madame du calme », comme si elle grondait une petite fille trop bavarde.

Encore quelques échanges hallucinants ici et là, dont voici un extrait choisi :
- « Madame le juge : On ne se comprend pas.
- Me Jourdain : ça vous agresse?
- Madame le juge : Quasiment »
Nous rentrons ensuite dans les technicités du droit de l’immigration. Je m’assoupie quelque peu.

Un nom tout d’un coup m’interpelle : Patrice Hidalgo. Délégué commercial-investissement à l’ambassade du Canada à Paris. Décidément, comme le monde est petit entre Paris et Montréal.
Nous avons déjà été en délicatesse, lui et moi, à Paris, il y a quelques années.
C’était sur la façon dont il choisissait les avocats d’affaires québécois qu’il invitait aux conférences de réseautage de l’ambassade et aussi sur les cabinets qui avaient le privilège d’être mentionnés comme cabinets recommandés sur le site de l’ambassade. Toujours les mêmes.
Autre débat, j’en conviens, que celui du traitement privilégié que certains de nos ambassades ou consulats accordent à des happy few canadiens. Je reviendrai dessus un jour.
Mais revenons à notre cas.
Donc, c’est ce même personnage qui encourage les Barlagne à venir s’installer au Canada en tant qu’immigrants investisseurs. Ce même personnage, qui, à la question précise de M. Barlagne « est-ce que la paralysie cérébrale de ma cadette pose un problème », répond : « aucun problème’ ».
Je n’invente rien car Patrice Hidalgo a reconnu cela par affidavit. En voilà un champion du monde.
Navrant.

Je vais devoir passer mon petit balai au Ministre des affaires étrangère du Canada Lawrence Cannon ou à l’ambassadeur du Canada à Paris, son excellence M. Marc Lortie, pour un petit ménage à Paris? En tout cas, j’ose espérer un peu plus de rigueur et de professionnalisme de la part de nos agents détachés à notre ambassade parisienne.

Unissons-nous !
En attendant le jugement, et même d’ici là qui sait, j’ai décidé d’organiser un vin fromage annuellement, comme levée de fond, pour ramasser ces fameux 5259 $, représentant le fardeau excessif de cet enfant pour le Canada.
Oui, mes amis. Aidons le Canada.
Nous remettrons le chèque de 5259$ au gouvernement canadien.
Le premier évènement aura lieu au mois d’avril ou de mai. Vous, chers confrères et consœurs, y êtes tous conviés. Les détails suivront sous peu …

Credit photos: Veffia Vittorio Vieira

vendredi 21 mai 2010

Québec doit fermer le robinet de l'immigration

L'ancien conseiller municipal d'Hérouxville dénonce le projet de loi 94 sur les accommodements

La Presse canadienne 21 mai 2010
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/

Québec — S'il veut éviter le chaos social, Québec doit impérativement fermer «le robinet de l'immigration», estime l'ex-conseiller municipal d'Hérouxville André Drouin.

Opposé à toute forme d'accommodement pour des motifs religieux, l'auteur du Code de vie de la petite bourgade de la Mauricie a dénoncé jeudi en commission parlementaire le projet de loi 94 de la ministre de la Justice, Kathleen Weil. Ce projet de loi, a-t-il plaidé, va à l'encontre du principe même de la laïcité de l'État puisqu'il reconnaît la légitimité des demandes d'accommodements raisonnables.

«Faites la connexion, quelqu'un! Vous parlez de faire des accommodements religieux», a lancé aux membres de la commission l'ancien politicien, pour qui les signes d'appartenance religieuse devraient être confinés à la maison et aux lieux de culte.

M. Drouin en a contre la Charte canadienne des droits, le multiculturalisme et la politique d'immigration du gouvernement du Québec qui contraignent, selon lui, la société québécoise à se «torturer l'esprit» pour se montrer accommodante.

«On dit aux gens d'ailleurs: "Venez ici et faites ce que vous voulez". C'est comme si au hockey, on décidait que chaque joueur aurait sa propre rondelle. Avez-vous idée du nombre d'arbitres qu'il faudrait?» a-t-il illustré en point de presse.

L'ex-conseiller réserve cependant ses critiques les plus acerbes contre le flux d'immigration. Le Québec, selon lui, n'a pas du tout la capacité d'intégrer 50 000 arrivants année après année. «Alors que des usines comme Kruger ferment un peu partout, nous faisons entrer de plus en plus d'immigrants», a lancé M. Drouin, alléguant que Québec n'exerce à peu près aucun contrôle sur son immigration.

Minées par un chômage «quatre fois supérieur» à la moyenne nationale, les communautés immigrantes risquent de se retourner contre leur société d'accueil, a soulevé M. Drouin, citant en exemple les tensions et les violences dans les banlieues parisiennes.

M. Drouin suggère «d'arrêter la chaîne» de l'immigration, le temps d'y voir plus clair et surtout d'éviter de condamner au chômage et à la frustration de plus en plus d'arrivants.



Publié le 20 mai 2010

Québec doit fermer le robinet de l'immigration, croit André Drouin

L'ex-conseiller municipal d'Hérouxville, André Drouin.... (Photo:  André Pichette, Archives La Presse)

L'ex-conseiller municipal d'Hérouxville, André Drouin.

Photo: André Pichette, Archives La Presse

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/

Martin Ouellet
La Presse Canadienne
Québec

S'il veut éviter le chaos social, Québec doit impérativement fermer le robinet de l'immigration, estime l'ex-conseiller municipal d'Hérouxville, André Drouin.

Opposé à toute forme d'accommodement pour des motifs religieux, l'auteur du Code de vie de la petite bourgade de la Mauricie a dénoncé jeudi en commission parlementaire le projet de loi 94 de la ministre de la Justice, Kathleen Weil.

Ce projet de loi, a-t-il plaidé, va à l'encontre du principe même de la laïcité de l'État puisqu'il reconnaît la légitimité des demandes d'accommodement raisonnable.

«Faites la connexion quelqu'un! Vous parlez de faire des accommodements religieux», a lancé aux membres de la commission l'ancien politicien, pour qui les signes d'appartenance religieuse devraient être confinés à la maison et aux lieux de culte.

M. Drouin en a contre la Charte canadienne des droits, le multiculturalisme et la politique d'immigration du gouvernement du Québec qui contraignent, selon lui, la société québécoise à se «torturer l'esprit» pour se montrer accommodante.

«On dit aux gens d'ailleurs: «Venez ici et faites ce que vous voulez». C'est comme si au hockey on décidait que chaque joueur aura sa propre rondelle. Avez-vous idée du nombre d'arbitres qu'il faudrait?», a-t-il illustré, plus tard en point de presse.

L'ex-conseiller réserve cependant ses critiques les plus acerbes contre le flux d'immigration. Le Québec, selon lui, n'a pas du tout la capacité d'intégrer 50 000 arrivants année après année.

«Alors que des usines comme Kruger ferment un peu partout, nous faisons entrer de plus en plus d'immigrants», a lancé M. Drouin, alléguant que le gouvernement n'exerce à peu près aucun contrôle sur son immigration.

«Il y a 35% de chômage dans la communauté musulmane de Québec. Ces gens-là, et j'en ai rencontré quelques-uns, ne sont pas venus ici pour être sur le chômage ou sur le bien-être social, ils sont venus ici pour travailler et on leur dit qu'ils ne peuvent pas», a-t-il poursuivi.

Minées par un chômage, «quatre fois supérieur» à la moyenne nationale, les communautés immigrantes risquent de se retourner contre leur société d'accueil, a soulevé M. Drouin, citant en exemple les tensions et les violences dans les banlieues parisiennes.

«Regardez ce qui se passe à Paris, en Hollande, en Suède, en Norvège, c'est ce qui s'en vient ici. (...) Je ne comprends pas que nos politiciens laissent aller les choses. Il y a tellement de signes et de symptômes. Faites quelque chose», a-t-il dit.

M. Drouin suggère «d'arrêter la chaîne» de l'immigration, le temps d'y voir plus clair et surtout d'éviter de condamner au chômage et à la frustration de plus en plus d'arrivants.

La commission parlementaire sur la projet de loi 94 a interrompu ses travaux en fin d'après-midi jeudi. Elle reprendra ses audiences à la mi-août.



Publié le 21 mai 2010

Yolande James en désaccord avec André Drouin


La ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration,...  (Photo: Martin Chamberland, La Presse)

La ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration, Yolande James.

Photo: Martin Chamberland, La Presse

La Presse Canadienne

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/

La ministre des Communautés culturelles et de l'Immigration Yolande James se dit en désaccord avec l'ex-conseiller municipal d'Hérouxville, André Drouin, et croit que la majorité des Québécois ne pensent pas comme lui.

Jeudi, l'ancien conseiller municipal d'Hérouxville a demandé que le Québec réduise l'arrivée de nouveaux immigrants et cesse les accommodements pour motifs religieux.

L'ancien conseiller municipal avait suggéré au gouvernement d'«arrêter la chaîne» de l'immigration, affirmant que le Québec n'avait pas la capacité d'intégrer 50 000 nouveaux arrivants chaque année et qu'en continuant ainsi à en accueillir autant, il ne faisait que susciter de la frustration chez les immigrants et les condamner au chômage.

Interrogée à ce sujet vendredi, alors qu'elle participait à une annonce sur l'emploi à Montréal, notamment chez les personnes immigrantes, la ministre James s'est dite en désaccord avec M. Drouin.

«Je ne suis pas d'accord avec les déclarations de M. Drouin», a-t-elle commenté, avant d'ajouter qu'il avait le droit à son opinion et le droit de la dire en commission parlementaire.

«Encore par l'annonce qu'on fait aujourd'hui, on a une démonstration très claire que l'immigration contribue de façon positive au développement du Québec. Ça fait depuis fort longtemps. C'est clair pour moi que les propos tenus par M. Drouin ne représentent pas ce que pensent la majorité des Québécois.»

FAUX SUR TOUTE LA LIGNE...la ministre ne sait pas de quoi elle parle, la preuve avec l'article paru le 19 mai 2010 sur ce blog


mercredi 19 mai 2010

Immigrer au Québec, on est loin de la réalité

Impact de l'immigration - Dépasser la pensée magique

Benoît Dubreuil - Chercheur postdoctoral à l'Université du Québec à Montréal 18 mai 2010 Québec.
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/

Le vérificateur général révélait récemment des lacunes dans le processus de sélection des immigrants au Québec. Renaud Lachance soulignait notamment l'absence de vérification des dossiers et le fait que peu d'immigrants étaient sélectionnés en fonction de leur compétence professionnelle. Doit-on apporter des correctifs comme le propose le vérificateur? Oui. Il faut cependant être conscient que cela entrainera nécessairement une baisse du nombre d'immigrants sélectionnés chaque année par Québec. Cette baisse pourrait en inquiéter certains.

Depuis plusieurs années, le gouvernement du Québec et les commentateurs politiques présentent en effet l'immigration comme un remède au vieillissement de la population. La sélection de travailleurs qualifiés devrait notamment permettre de pourvoir les postes laissés vacants par les baby-boomers partant à la retraite. Commentant le rapport du vérificateur, Bernard Descôteaux affirmait que, pour «des raisons démographiques et économiques, il serait dommageable» de réduire le flux d'immigration (Le Devoir, 14 mai 2010). Qu'en est-il vraiment?

L'impact sur la démographie

Les immigrants reçus au Québec sont, à leur arrivée, plus jeunes (27 ans) que la moyenne québécoise (40 ans); on pourrait alors penser qu'une immigration plus nombreuse permet de rajeunir considérablement la population du Québec. La réalité est plus nuancée. Recevoir 10 000 immigrants de plus, par exemple, ne fait diminuer l'âge moyen du Québec que de 0,02 an par année. L'impact de l'immigration sur l'âge moyen est donc très faible. Dans un récent article paru dans les Cahiers québécois de démographie, le démographe Guillaume Marois a calculé qu'il faudrait recevoir 200 000 immigrants par année, soit quatre fois plus qu'actuellement, pour éviter que la part des 65 ans et plus ne dépasse 25 % de la population totale au cours du XXIe siècle.

Le faible impact de l'immigration s'explique par les quantités en jeu. Les 45 000 immigrants que nous recevons chaque année équivalent à environ 0,6 % de la population du Québec. Cet apport est nettement insuffisant pour renverser les tendances à l'œuvre chez 99,4 % de la population. Cela ne signifie pas que l'immigration n'a aucun impact sur la démographie. Au contraire, elle a un impact considérable sur la taille totale de la population. Une population plus nombreuse ne permet cependant pas en elle-même de faire face au problème du vieillissement. Ce dernier est lié à la structure d'âge de la population qui n'est quant à elle que faiblement affectée par une immigration plus nombreuse.

Une autre erreur consiste à penser que l'immigration permet de rajeunir la population grâce à la plus grande fécondité des femmes immigrantes. S'il est vrai que la fécondité des femmes immigrantes est légèrement supérieure à celle des natives, cet écart n'est pas susceptible de renverser les tendances démographiques à l'échelle nationale. Le démographe Ayéko Tossou a évalué que la fécondité des immigrantes au Québec avait varié entre 2,2 et 2,8 entre 1976 et 1996. L'écart avec le taux de fécondité des femmes natives est réel, mais ne viendrait augmenter que de 0,1 l'indice de fécondité total au Québec.

L'impact sur l'économie

Depuis quelques années, le gouvernement insiste sur les formidables occasions créées sur le marché du travail par le vieillissement de la population. Selon Emploi-Québec, près de 700 000 emplois seront à pourvoir au cours des prochaines années. Ces évaluations sont fréquemment utilisées pour justifier nos politiques et recruter des candidats à l'immigration. Mais l'immigration permet-elle vraiment de satisfaire les besoins du Québec en main-d'œuvre? On peut en douter.

D'abord, il faut noter que l'immigration ne fait pas qu'augmenter l'offre de main-d'œuvre, elle accroit également la demande. Les immigrants ne sont pas seulement des travailleurs, mais aussi des consommateurs. Si, par exemple, l'immigration vient accroitre la population du Québec de 10 % en quinze ou vingt ans, elle risque également d'accroitre les besoins de main-d'œuvre de plus ou moins 10 % dans le commerce, les soins de santé, etc. Le raisonnement est ici semblable à celui esquissé dans le cas de la démographie. Si l'immigration accroit incontestablement la taille totale du marché du travail, son impact sur la structure du marché du travail est nécessairement faible, parce que le nombre d'immigrants reçus est tout simplement trop bas pour renverser les tendances lourdes dans le reste de la population.

Avis partagés

Il faut ensuite se demander si ce faible impact de l'immigration sur l'économie est positif ou négatif. À ce sujet, les avis des économistes sont partagés. La théorie économique standard prédit que l'immigration a pour conséquence de réduire à court terme les salaires, en augmentant la concurrence sur le marché de l'emploi. À plus long terme, ces pertes sont compensées par de nouveaux investissements, produisant un effet global nul. Dans le cas canadien, les études (peu nombreuses) convergent vers ce résultat. Comme le rappelait le démographe Marc Termote au récent colloque de l'Institut de recherche en économie contemporaine, tout indique que l'impact de l'immigration sur la richesse par habitant et sur les salaires est marginal, bien qu'il puisse être significatif (positivement ou négativement) pour certains groupes.

Il faut aussi noter que l'impact de l'immigration sur l'économie varie largement en fonction des caractéristiques des immigrants et de leur période d'immigration. Par conséquent, il est difficile de déterminer l'impact des cohortes futures en extrapolant à partir des cohortes précédentes. Cela est d'autant plus vrai dans le cas du Canada et du Québec, où les performances économiques des immigrants se sont considérablement détériorées depuis le début des années 1990. Ce déclin est particulièrement clair en ce qui concerne les revenus. En 1980, un homme immigrant rejoignait la moyenne canadienne en 10 ans. En 2000, il n'obtenait que 80 % du revenu moyen après la même période.

Chute de revenus

En chiffres absolus, la chute du revenu moyen des immigrants récents (arrivés depuis moins de cinq ans) est particulièrement brutale. De 1980 à 2005, par exemple, le revenu moyen d'un immigrant récent avec un diplôme universitaire est passé de 48 541 $ à 30 332 $. Il est important de noter que ce déclin survient en dépit d'un taux d'emploi plus élevé qu'autrefois chez les immigrants récents. Ces données nous aident aussi à comprendre pourquoi il est difficile de prédire l'impact à long terme de l'immigration sur l'économie au Québec et au Canada.

Il est aussi difficile de prévoir l'impact de l'immigration sur les finances publiques. La baisse importante des revenus des immigrants depuis les années 1980 nous donne cependant des raisons d'être pessimistes. Des revenus moins élevés signifient moins de recettes fiscales pour l'État. En 2000, l'immigrant au Canada depuis dix ans payait en taxes et impôts environ 39 % de ce que payait le citoyen né au Canada (4706 $ contre 12 220 $). L'écart massif s'explique par un revenu plus faible et la fiscalité progressive du Canada. La situation s'est encore dégradée au cours de la dernière décennie.

Passer à autre chose...

Il semble y avoir un écart entre le discours officiel sur l'impact de l'immigration et les données économiques et démographiques. Comment expliquer cet écart? Il est probable que la rectitude politique, l'inculture économique et les considérations politiques y soient pour quelque chose. Pourtant, la réalité est simple. Globalement, l'immigration ne peut avoir qu'un impact marginal sur l'économie et la démographie.

Cet impact est à certains égards positif et à d'autres négatif, mais, dans tous les cas il est extrêmement difficile à prédire et à calculer. Dans ces conditions, le plus raisonnable pour les commentateurs et les décideurs est peut-être de tout simplement cesser de le prendre en considération dans la planification et la justification des politiques d'immigration.

***

Benoît Dubreuil - Chercheur postdoctoral à l'Université du Québec à Montréal

Lettres - Accueillir oui, mais selon nos capacités

Jacques Bergeron - Montréal, le 13 mai 2010 17 mai 2010
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/

On peut lire ce matin dans nos journaux que «Québec a mal évalué sa capacité d'intégrer les immigrants», fin de la déclaration du vérificateur général du Québec, Renaud Lachance.

Dire qu'un président de la SSJB de Montréal avait soutenu que j'étais raciste pour avoir dit la même chose lors d'un congrès de la Conférence des peuples de langue française» se tenant à Rivière-du-Loup à la fin des années 80, soulignant l'incapacité du Québec d'intégrer, voire d'assimiler, des immigrants à cause de plusieurs facteurs, dont le facteur-peau entre autres facteurs, ayant constaté que plusieurs employeurs refusaient d'embaucher cette qualité d'immigrants.

Bien sûr, d'autres facteurs font que certains groupes d'immigrants auront des difficultés à s'intégrer à la «nation québécoise», dont celui de la religion n'est pas étranger à ceux-ci. Cela dit, nous devons convenir que le vérificateur du Québec démontre un grand et certain courage lorsqu'il démontre l'incapacité de l'État à évaluer correctement l'intégration des immigrants, risquant, dès lors, d'être montré du doigt du haut de la «grandeur» de groupes intellectuels et d'individus de la go-gauche de la mouvance politico-angélique, pour qui, l'immigrant possède tous les droits, et les États tous les défauts, et surtout, tous les «devoirs» envers ces nouveaux Québécois.

Nous, citoyens du Québec, devons reconnaitre que le vérificateur du Québec a visé juste, et que notre gouvernement se doit de réévaluer ses conditions d'admission d'immigrants, et le nombre que l'État du Québec peut accepter. La ministre de l'Immigration du Québec doit tenir compte de ces remarques, et de celles de M. Termote, prononcées devant les membres de l'Acfas la semaine dernière, avant de définir le nombre d'immigrants que le Québec peut accueillir cette année et les années subséquentes.

Le bonheur des immigrants étant relié, à n'en pas douter, à leur intégration à la société d'accueil, ce dont nos États devraient tous s'inspirer!

***

Jacques Bergeron - Montréal, le 13 mai 2010



Au Québec pas assez de médecins...mais pas assez de prof non plus !!!

512 profs encore aux études

12/05/2010 
http://www.24hmontreal.canoe.ca/

Plus de 500 enseignants québécois ont obtenu une «autorisation provisoire d’enseigner», leur permettant de travailler tout en poursuivant leurs études.
Photo: Agence QMI
La pénurie d'enseignants qui frappe le Québec oblige les écoles à embaucher des centaines d'individus qui n'ont pas encore terminé leur formation en pédagogie, a appris le Journal.
En plus des 1 900 «tolérances d'engagement » délivrées à des profs non qualifiés, cette année, les écoles de la province ont dû accorder au moins 512 «autorisations provisoires d'enseigner» à autant d'individus qui se sont engagés à compléter leur formation en pédagogie tout en enseignant.

Cette procédure permet à un étudiant inscrit à la quatrième année du baccalauréat en enseignement de travailler comme prof alors qu'il fait ses études.

Plus de 2000 privilèges du genre ont été donnés à des personnes qui n'avaient pas terminé leur formation, depuis 2006.

Les individus qui détiennent déjà un baccalauréat disciplinaire dans une matière enseignée à l'école, comme l'histoire, l'anglais ou les sciences, peuvent obtenir la même autorisation s'ils s'engagent à compléter 60 crédits en pédagogie, durant les sept années qui suivent.

Matières les plus touchées
La majorité des «autorisations provisoires » émises cette année ont été accordées à des profs œuvrant en formation professionnelle. Mais 41% de ces permissions spéciales sont allées à des enseignants qui travaillent dans des écoles primaires ou secondaires.

Les profs de français, de sciences, de mathématiques, ainsi que les orthopédagogues, sont ceux pour qui le plus grand nombre d'autorisations a été alloué.

La présidente de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement (FQDE), Chantal Longpré, souligne que ces champs d'enseignement souffrent d'une importante pénurie depuis déjà plusieurs années. «Il y a une pénurie, depuis 2006, l'année où on a augmenté les heures d'enseignement de l'anglais au primaire et en orthopédagogie», explique-t-elle.

«La pénurie dure encore et elle va perdurer, prévoit Mme Longpré. Actuellement, on constate que les conditions ne sont pas toujours intéressantes en enseignement. Il y aura des gens qui, en plus de quitter pour la retraite, vont quitter pour d'autres raisons.»

Chantal Longpré croit cependant que les «autorisations provisoires d'enseigner » sont préférables aux «tolérances d'engagement», qui ont permis à certaines écoles d'embaucher comme profs des dizaines de personnes qui détenaient uniquement un diplôme du secondaire.

Avec la collaboration de Serge Laplante, notre recherchiste à l'Assemblée nationale.


Ce qu'enseignent ces profs:

La majorité des autorisations provisoires d'enseigner ont été accordées à des profs oeuvrant en formation professionnelle. Mais 41 % sont tout de même allées à des enseignants du primaire ou du secondaire.

Voici les cinq principales matières enseignées par ces derniers:

Science et technologie: 47 autorisations provisoires

Français: 39 autorisations provisoires

Adaptation scolaire et sociale: 31 autorisations provisoires

Mathématiques: 30 autorisations provisoires

Anglais langue seconde: 14 autorisations provisoires

Source : Ministère de l'éducation. Données du 1er septembre 2009 au 26 mars 2010.

situation désastreuse du système de santé québecois

Pénurie de médecins omnipraticiens sans précédent

12/05/2010
http://www.24hmontreal.canoe.ca/
Le président de la FMOQ, Dr Louis Godin, affirme « qu’il manque plus de 1100 médecins de famille au Québec présentement, ce qui signifie que deux millions de Québécois n’y ont pas accès ».
Photo d'archives
La situation des médecins omnipraticiens s’est aggravée de 45 % en seulement deux ans. Ne sachant plus quoi faire pour interpeler le gouvernement du Québec et sensibiliser la population, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a lancé une vaste campagne de publicité pour faire passer le message. Une vidéo d’environ neuf minutes dans laquelle on peut avoir un aperçu d’une journée de travail banale dans la vie de cinq médecins a été mise en ligne sur le site Youtube, mercredi matin. En seulement quelques heures, plus de 5000 personnes l’avait déjà visionnée.
Attente et manque de médecins
Dans tous les cas, les médecins expliquent qu’ils ne savent plus où donner de la tête et qu’ils sont tellement débordés que les patients doivent attendre de un à six mois avant de pouvoir prendre rendez-vous.
Le président de la FMOQ, Dr Louis Godin, affirme « qu’il manque plus de 1100 médecins de famille au Québec présentement, ce qui signifie que deux millions de Québécois n’y ont pas accès ».
D’ailleurs, Dr Godin prévoit que cette situation qui est vécue dans toutes les régions du Québec, « ne fera que s’aggraver avec le vieillissement de la population ».
Des solutions
Si le gouvernement veut tenir sa promesse de permettre à tous les Québécois d’avoir accès à un médecin de famille, il doit, toujours selon le président de la FMOQ, plus que jamais trouver un moyen d’inciter les jeunes à se diriger vers la médecine et stopper le glissement de plus en plus important vers les spécialités.
Il propose trois solutions pour régler le problème : améliorer la formation des médecins de famille, offrir plus de soutien au personnel ainsi qu’un meilleur support informatique pour faciliter l’organisation de leur travail et finalement augmenter leur rémunération. L’écart de salaire entre un médecin omnipraticiens et un spécialiste est de 55 %.
Une page Facebook a aussi été lancée pour inciter les personnes qui n’ont pas de médecins de famille à raconter leurs histoires. Plus de 2600 personnes ont consulté la page sur laquelle plusieurs centaines de commentaires ont été écrits.

jeanmarc.gilbert@24-heures.ca

mercredi 12 mai 2010

Immigrer au québec cela veut dire parler anglais pour travailler sinon être au chomage...


Vérificateur général - Les lacunes de l'immigration

Vérificateur général

Mise à jour : 12/05/2010
http://lcn.canoe.ca
Le processus d'intégration des immigrants au Québec comporte de graves lacunes, estime le Vérificateur général Renaud Lachance. Dans son rapport remis à l'Assemblée nationale mercredi, M. Lachance constate que le ministère de l'Immigration ne tient pas compte de la capacité réelle du Québec à accueillir et à intégrer en emploi les nouveaux arrivants.
Sans mesure et sans évaluation, le ministère ne peut s'assurer que le Québec est capable de supporter les hausses progressives d'immigration, souligne le Vérificateur.
Qui plus est, selon le VG, la grille de sélection des travailleurs qualifiés utilisée au Québec est d'une `efficacité limitée' pour assurer un arrimage avec les besoins du marché du travail.
Ainsi, entre 2006 et 2008, seulement 9% des candidats sélectionnés présentaient un profil répondant aux exigences dans les domaines de formation privilégiés par le Québec.
Les données recueillies par le Vérificateur mettent en lumière des problèmes majeurs d'intégration des immigrants au Québec comparativement à l'Ontario.
En outre, à 13,7%, le taux de chômage des immigrants au Québec est nettement plus élevé que dans la province voisine, avec 10,7%.
(La Presse Canadienne)

78e Congrès de l'Acfas : L'anglais prend de la vigueur au Québec

Les immigrants doivent maîtriser l'anglais pour trouver un bon emploi

Pauline Gravel   11 mai 2010 
http://www.ledevoir.com
L'exode des anglophones hors du Québec est bel et bien terminé. On assiste maintenant à un revirement spectaculaire de la situation. Entre 2001 et 2006, la population anglophone de la région montréalaise a connu une croissance sans précédent dans l'histoire du Québec, tandis que la population francophone a quant à elle reculé. Le pouvoir d'attraction de l'anglais ne se dément pas, car la langue de Shakespeare est gage d'emploi intéressant et lucratif au Québec, même si la langue de la majorité y est pourtant le français.

Les données des recensements de 2001 et de 2006 montrent que la population de la région métropolitaine de Montréal ayant pour langue maternelle l'anglais a connu une croissance de 6,3 % — grâce à 20 000 nouveaux locuteurs — alors qu'elle déclinait depuis le milieu de la Révolution tranquille, la Crise d'octobre et l'élection d'un gouvernement souverainiste en ayant fait fuir plusieurs. Pendant ce temps, la population de langue maternelle française est demeurée stable. Ces données signifient en d'autres termes que le poids des francophones de langue maternelle française a perdu deux points de pourcentage (passant de 81 % de la population en 2001 à 79 % en 2006) en cinq ans. Le poids de la population dont la langue d'usage à la maison est le français a chuté sensiblement autant. Par contre, le poids des Québécois dont la langue parlée à la maison est l'anglais s'est élevé d'un demi-point de pourcentage, celui de ceux dont la langue maternelle est l'anglais est resté stable. «C'est du jamais vu!», a lancé Charles Castonguay de l'Université d'Ottawa lors d'une conférence présentée dans le cadre du congrès de l'Acfas, qui a lieu à Montréal. Le chercheur s'est interrogé sur les facteurs favorisant cette vitalité démographique de la population anglophone.

Chose certaine, la fécondité ne participe pas à cette remontée de l'usage de l'anglais, car, depuis une vingtaine d'années, les femmes de langue maternelle anglaise présentent la même fécondité — d'environ 1,48 enfant par femme — que les femmes de langue maternelle française. «Tout repose en fait sur le pouvoir d'attraction de l'anglais sur les allophones», avance M. Castonguay qui s'est spécialisé dans l'analyse de l'assimilation linguistique au Canada et au Québec. Les allophones ont une fécondité plus élevée que les populations francophones et anglophones d'accueil, mais les jeunes adultes allophones adoptent en plus grande partie l'anglais comme langue d'usage à la maison et transmettent cette langue à leurs enfants, explique le chercheur.

Comment explique-t-on ce plus grand pouvoir d'attraction de l'anglais par rapport au français auprès des immigrants allophones? Une enquête réalisée par Statistique Canada auprès d'une cohorte d'immigrants arrivés dans les années 2001-2002 a permis de constater qu'une bonne maîtrise de la langue anglaise favorisait une intégration plus rapide sur le marché du travail qu'une compétence équivalente en langue française. Et parmi les immigrants qui avaient décroché un emploi, la rémunération (salaire horaire moyen) qu'ils recevaient quatre ans après leur arrivée au Québec était meilleure s'ils parlaient bien l'anglais, tandis qu'une excellente maîtrise du français ne rapportait pas autant. En d'autres termes, «à compétences linguistiques égales, on note un avantage de l'anglais à la fois pour l'intégration sur le marché du travail et pour atteindre un meilleur niveau de rémunération», résume M. Castonguay.

«Il y a une inadéquation entre les politiques visant à sélectionner les immigrants en fonction de leur compétence en français et la réalité du statut du français sur le marché du travail, où il semble plus avantageux de connaitre l'anglais pour décrocher un bon emploi bien rémunéré. Si on sélectionne les immigrants en fonction de leur compétence en français, il faut franciser la langue de travail, sinon les immigrants francophones continueront de pâtir de la situation, et ils se tourneront du côté de la langue qui leur apportera les meilleures opportunités», fait-il remarquer.

Les Maghrébins qui sont venus au Québec dans l'espoir d'améliorer leur sort pensaient pouvoir s'épanouir en français. Or, sur le marché du travail, ils se heurtent à un mur parce qu'ils ne parlent pas anglais, donne-t-il en exemple. «Une bonne maîtrise du français n'aide aucunement les immigrants à décrocher un bon emploi rémunérateur. Par contre, plus ils sont compétents en anglais, mieux ils seront rémunérés. Ce n'est pas logique. Il faut que le gouvernement ajuste ses flûtes. Si on veut que le français demeure la langue majoritaire au Québec, il faut agir dans le monde du travail, et il ne faut pas lésiner sur les moyens pour obliger les PME à franciser la langue de travail», martèle-t-il. D'autant que beaucoup d'immigrants décrochent leur premier emploi dans une petite entreprise et y acquièrent leur expérience.

«L'anglais n'est pas aussi nécessaire que cela dans le milieu de travail. Mais les comportements à l'heure actuelle sont tels que les francophones en présence d'un anglophone parlent anglais. Il faut changer ces comportements et il faut agir sur le statut symbolique des langues», poursuit M. Castonguay qui considère comme un véritable affront pour les Québécois francophones le fait que l'on accorde le droit de vote à un individu qui ne comprend pas le français, car «comment ce nouveau citoyen peut-il se tenir au courant de ce qui se passe? En tant qu'anglophone qui s'informe par le biais des médias anglophones et francophones, je constate que les mêmes sujets sont couverts de façon fort différente dans ces deux catégories de médias», souligne-t-il.

«Le gouvernement actuel n'essaie aucunement d'agir. Il a coupé les programmes de francisation. Il tient un discours pour la défense du français, mais ses actions sont contraires à la francisation», déplore-t-il tout en ajoutant que le gouvernement fédéral pourrait aussi faire beaucoup pour aider le français au Québec en modifiant sa loi sur la citoyenneté canadienne de manière à exiger une connaissance suffisante du français de la part des candidats à la citoyenneté canadienne qui sont domiciliés au Québec.

«Il faut faire passer aux nouveaux citoyens le message que le français est la langue commune de la société québécoise», conclut-il.

L'immigration, une réponse partielle à la pénurie de main-d'oeuvre

Des retraites plus tardives produiraient au moins autant d'effet

On a trop tendance à croire que l’immigration peut régler la pénurie de main-d’œuvre. Mais ce n’est pas la solution. Du moins, pas la seule.
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
http://www.ledevoir.com
On a trop tendance à croire que l’immigration peut régler la pénurie de main-d’œuvre. Mais ce n’est pas la solution. Du moins, pas la seule.
Le Québec fait fausse route s'il espère régler la question de l'éventuelle pénurie de main-d'œuvre en ayant recours à l'immigration, selon ce qu'a fait valoir hier le démographe Marc Termote dans le cadre d'un colloque organisé par l'Institut de recherche en économie contemporaine. S'ils font partie de la solution, il n'en faudra pas moins retenir davantage les travailleurs plus âgés et accroître la productivité des entreprises.

lundi 3 mai 2010

intégrer les immigrants...non, sans blague ???

Intégrer les immigrants au travail

Défi Montréal - Intégrer les immigrants au travail
La ministre Yolande James espère intégrer 600 immigrants au marché de l’emploi. 
© Agence QMI
 
Sarah-Maude Lefebvre
02/05/2010

MONTRÉAL - Après une première phase que la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James, qualifie de « succès » avec ses quelque 300 personnes immigrantes en situation d’emploi, Québec a lancé dimanche la deuxième partie de son programme Défi Montréal qui vise à intégrer 600 nouveaux arrivants sur le marché du travail au cours de la prochaine année. Plus d’un million de dollars seront consacrés à dix projets ciblant trois groupes qui accèdent difficilement au marché de l’emploi à Montréal, soit les femmes immigrantes, les minorités visibles et les Québécois d’origine maghrébine, alors que 27% de ces derniers sont au chômage.
«Avec cette deuxième phase du projet Défi Montréal, on veut aller plus loin. Il faut briser le cercle vicieux qui fait en sorte que si tu n’as pas d’expérience, tu n’as pas de travail, et qui si tu n’as pas de travail, tu n’as pas d’expérience», a énoncé la ministre James.
«Nous n’avons pas de talents à perdre»
Outre du mentorat pour la recherche d’emplois et des offres de stage, Défi Montréal offrira désormais de l’aide financière pour épauler les personnes immigrantes qui désirent s’établir à leur compte. «Nous n’avons pas de talents à perdre», a rappelé Yolande James.
Cette dernière admet toutefois que les nouveaux arrivants doivent souvent faire face à des préjugés de la part des employeurs potentiels et que le fait de parler français n’est pas automatiquement un avantage sur le marché du travail.
«Ce n’est pas parce que l’on comprend la langue qu’on comprend le marché de l’emploi. Ce n’est pas un hasard si on choisit délibérément de cibler les Québécois d’origine maghrébine. Ce sont des gens qualifiés, francophones et jeunes, mais ils ont besoin d’accompagnement pour percer le marché du travail», analyse-t-elle.
Actuellement, plus de 700 personnes bénéficient du soutien de Défi Montréal, et la moitié d’entre eux occupent un emploi. Avec cette deuxième phase, le ministère de l’Emploi espère venir en aide à 600 personnes supplémentaires.


MAIS LA MINISTRE DISSIMULE UNE RÉALITÉ BIEN RÉELLE SUR LE TERRAIN: LA PREUVE CI-DESSOUS:

Immigrants au chômage

Lysiane Gagnon
La Presse
http://www.cyberpresse.ca 
Publié le 24 avril 2010
Le Bloc québécois aura beau tempêter, l'octroi de nouveaux sièges parlementaires à l'Ontario et aux deux provinces de l'Ouest ? ce qui ipso facto diminuera de quelque 2% le poids du Québec aux Communes ? est un développement inéluctable. Ces trois provinces ont connu, ces dernières décennies, une expansion démographique fulgurante, alors que la population québécoise reste à peu près stable.
Loin de tenir au taux de natalité, qui reste bas partout, la différence vient essentiellement du fait que le Québec reçoit moins d'immigrants, et que la province a du mal à retenir tous ceux qu'elle a recrutés. Les immigrants les plus entreprenants ont tendance à déménager vers l'ouest, une fois obtenu leur statut d'immigrant reçu. Or, comme le confirme une récente étude du groupe CIRANO, l'une des raisons de ce déficit dont souffre le Québec, c'est que ses immigrants ont deux fois plus de mal à se trouver du travail que dans les provinces en expansion.
Des chiffres? En 2006, leur taux de chômage atteignait 11,2%, soit deux fois plus que celui des Québécois de souche... et deux fois plus que le taux de chômage des immigrants établis en Ontario ou en Colombie-Britannique. Ce sont les immigrants les plus récents (ceux qui sont arrivés depuis moins de cinq ans) qui sont les plus touchés. Leur taux de chômage atteint 19,3%, contre 11,7% dans le reste du pays.
Pourtant, les immigrants sélectionnés par le Québec sont de plus en plus instruits et qualifiés professionnellement. En plus, comme le plus gros contingent provient du Maghreb, nombre d'entre eux parlent déjà très bien français. Serait-ce que pour ceux-là, le manque de connaissances en anglais constitue un obstacle? Mais alors, comment expliquer que les immigrants maghrébins chôment dans une proportion de 18,8% au Québec... mais de seulement 7,1% en Ontario?
Une explication, parmi d'autres, est venue de deux ou trois employeurs qui admettaient dans de récentes lettres aux journaux qu'ils hésitent à embaucher un immigrant, surtout s'il provient d'une minorité visible ou s'il est musulman.
Ils craignent, disent-ils, que ces immigrants exigent des «accommodements», demandent des congés spéciaux ou pire, que si jamais on les congédie pour incompétence, l'employeur se retrouve devant la Commission des droits de la personne...
Ces témoignages venaient, notons-le, de petits employeurs, et on ne peut les blâmer totalement: si vous n'avez que trois ou quatre employés, c'est plus simple d'embaucher quelqu'un qui vous ressemble, quelqu'un de «prévisible», qui ne risque pas de vous causer d'ennuis supplémentaires. Or, dans la réalité, ces craintes ne sont pas fondées, car seule une infime minorité de musulmans fonctionne sur un mode militant. Dans les provinces en expansion, en tout cas, les employeurs, petits ou gros, ne semblent pas habités par ce genre de frayeur, comme en témoigne le faible taux de chômage de leurs immigrants.
C'est donc qu'il y a, au Québec, un climat général qui encourage la circulation de perceptions fausses. Les grandes crises, la plupart artificielles, provoquées par les médias à sensation à propos des «accommodements» ont posé la toile de fond et laissé croire aux gens qu'«immigrant» (surtout musulman) était synonyme de «trouble».
Dans ce contexte, le rôle d'un gouvernement responsable aurait été de calmer le jeu et de refuser d'embarquer dans l'hystérie hérouxvillienne. Hélas, le nôtre a fait tout le contraire, avec sa commission d'enquête sur l'immigration, ses lois sur le «vote voilé» et sur le niqab. En accordant une importance exagérée à des incidents isolés et relativement insignifiants, le gouvernement Charest a accrédité tous les préjugés qui couraient ici et là. Le Québec va en payer le prix.

Voir aussi la section "les immigrants" de ce blog, le mercredi 14 avril 2010 "le paradoxe de l'immigration"
...et pourtant Québec veut... ?? sans se donner les moyens !!


Québec veut plus d'immigrants...

Dimanche 2 mai 2010
Radio Canada
http://unioneuropeenne.blogspot.com
La Ville de Québec souhaite accueillir plus d'immigrants. Pour y arriver, elle se dotera d'une politique d'accueil qu'elle a soumise à une consultation publique. Un peu plus de 160 personnes ont répondu à l'invitation de la Ville, samedi, dont plusieurs immigrants.

Pour garder ici ses immigrants, Québec veut leur donner accès aux emplois municipaux et stimuler l'entreprenariat. Plusieurs participants issus de diverses communautés saluent l'initiative, mais exigent des résultats.

C'est le cas de Woo Ping, qui est membre de la communauté chinoise. Cette dernière compare Québec à une mère. « Nous sommes des enfants de la famille. C'est bien beau de demander : "Maman, donne-moi un petit peu de pain, donne-moi du travail, j'ai besoin d'une place". Il faut que la mère réponde », dit-elle.

Plaidoyer pour davantage d'ouverture

Pour Boufelja Benabdallah, membre de la communauté musulmane, il ne serait pas si difficile de faire preuve d'un peu plus d'ouverture à l'endroit des immigrants. Ce dernier rappelle que sa communauté a enfin obtenu sa mosquée, mais pas son cimetière. « La mosquée, on a réussi. Maintenant, le cimetière, on est dans un goulot d'étranglement, mais ce n'est pas si compliqué! Depuis 20 ans qu'on négocie! Donc, maintenant, peut-être qu'il va falloir trouver un terrain à l'extérieur de la ville et demander [...] toutes les autorisations et ça, ce n'est pas une sinécure », dit-il.

De son côté, le consul honoraire d'Haïti à Québec, Jean Moisset, croit que l'intégration et la rétention des immigrants passent par la réalisation de soi. « La première condition à mon point de vue pour l'intégration, c'est avoir un emploi correspondant à ses ambitions, à ses rêves, à ses qualifications, à ses compétences. »

Michelle Morin-Doyle, qui est responsable du dossier de l'immigration à la Ville, souhaite faire adopter une politique d'accueil avant les vacances estivales.

Radio Canada
2 mai 2010

Bien à vous,

Morgane BRAVO