samedi 27 février 2010

Québec endetté, le Canada endetté...des milliards de déficit tant au provincial qu'au fédéral.

Le Québec 5e plus endetté du monde industrialisé

Publié le 27 février 2010

Le ministre des Finances, Raymond Bachand, a fait... (Photo: PC)
Photo: PC
Le ministre des Finances, Raymond Bachand, a fait le point sur l'état précaire des finances publiques le 27 octobre.
Les Québécois se doutaient bien qu'ils étaient endettés, mais une étude vient maintenant démontrer à quel point. Tout pris en compte, le Québec est la cinquième nation la plus endettée dans le monde industrialisé, selon une analyse du ministère des Finances du Québec.
Le document de 44 pages du ministère, passé inaperçu la semaine dernière, fait une analyse pointue de l'endettement public des Québécois. On y explique les divers concepts de mesure de la dette, nommément la dette brute, la dette nette ou la dette représentant les déficits cumulés.
Le ministère compare ensuite l'endettement du Québec à celui des neuf autres provinces et, enfin, à celui des grands pays industrialisés, regroupés sous l'Organisme de coopération et de développement économique (OCDE).
En calquant la méthode de calcul de l'OCDE, le ministère estime que la dette publique des Québécois correspond à 94% du Produit intérieur brut du Québec (PIB). Le PIB est la mesure de l'ensemble des biens et services produits durant une année.
Le Québec est devancé de quelques points de pourcentage par deux pays en difficulté, soit la Grèce (102,6%) et l'Islande (96,3%). Il est plus endetté que la France (75,7%), le Portugal (75,2%), les États-Unis (70%), la Suède (47,1%) ou le Canada pris dans son ensemble (69,7%).
Pour se conformer à la méthode de l'OCDE, le ministère a essentiellement ajouté à la dette brute du Québec la dette des municipalités et des réseaux de la santé et de l'Éducation. Grosso modo, la dette brute comprend les déficits cumulés, mais aussi les avances de fonds aux sociétés d'État et à Hydro-Québec et les investissements dans les routes et les immobilisations. Cette dette pour les fins de la comparaison avec l'OCDE totalisait 162,7 milliards au 31 mars 2009.
Le ministère a ajouté à ce montant la part du Québec de la dette du gouvernement fédéral, soit 122,9 milliards, calculé au pro rata de la population (23,3%). L'endettement public total des Québécois est donc de 285,6 milliards, soit 94% de notre PIB, selon le ministère.
Difficultés en Grèce
La comparaison donne froid dans le dos quand on sait que des pays comme la Grèce et l'Islande éprouvent de sérieuses difficultés financières par le temps qui courent.
La Grèce est scrutée par les agences de crédit, qui craignent qu'elle fasse défaut de payer ses engagements aux prêteurs. Les risques de défaut font augmenter les taux d'intérêt des nouveaux prêts.
En Islande, le gouvernement doit tenir un référendum, la semaine prochaine, pour savoir si la population accepte que le gouvernement rembourse les 3,8 milliards d'euros (5,4 milliards CAN) que doit la banque islandaise Icesave à ses prêteurs anglais et néerlandais.
La situation du Québec est cependant loin d'être aussi grave que celle de l'Islande ou la Grèce. D'abord, l'Islande est un petit pays isolé qui n'a que 310 000 habitants.
Quant à la Grèce, le déficit annuel équivaut à 12,7% du PIB, comparativement à 5% au Québec, si l'on inclut la part du déficit fédéral. En outre, ce pays de 11 millions d'habitants a une économie moins diversifiée et moins développée du point de vue technologique que le Québec. Il ne fait également pas partie d'un ensemble fédéral.
«La Grèce n'a pas la même dynamique économique que nous. Le déficit annuel y est presque trois fois plus grand et l'économie y est moins diversifiée. Mais le Québec doit bouger s'il ne veut pas se retrouver dans la même situation», dit Claude Montmarquette, un des quatre économistes qui ont produit les trois rapports sur les finances publiques.
Qui plus est, le Québec est propriétaire d'un des plus importants producteurs d'énergie renouvelable au monde, Hydro-Québec.
En Grèce, c'est la crise. Le premier ministre Georges Papandréou veut ramener le déficit de 12,7% à 8,7% du PIB cette année, mais pour ce faire, il doit implanter plusieurs mesures d'austérité. Jeudi dernier, une grève générale de la fonction publique a paralysé la capitale, Athènes.
Au Québec, la dette représentant les déficits cumulés était de 98 milliards de dollars au 31 mars 2009, soit 32,3% du PIB. En ajoutant les autres éléments, comme la dette des entités du gouvernement, la dette brute s'élève à 151,4 milliards ou 49,9% du PIB.
À ce niveau, le Québec est la province la plus endettée au Canada, devant la Nouvelle-Écosse (35,1%), l'Ontario (30,1%), la Colombie-Britannique (19,8%) et l'Alberta (4,2%). D'ici cinq ans, la dette brute du Québec aura augmenté de 29 milliards, notamment en raison des déficits budgétaires prévus.
«On ne peut s'endetter davantage, car on s'en va vers des années où la croissance économique sera moins forte, entre autre en raison du vieillissement de la population», dit Claude Montarquette.

Le Canada creuse son déficit

Mise à jour le vendredi 26 février 2010

source: radio-canada.ca
Parlement Ottawa
Photo: Luc Lavigne
À une semaine du dépôt du budget fédéral, le ministère des Finances dévoile que son déficit budgétaire pour décembre se chiffre à 3,1 milliards de dollars. Un an plus tôt, le gouvernement encaissait un surplus de 0,3 milliard.
Les revenus ont diminué de 1,1 milliard par rapport à décembre 2008. Ottawa explique cette situation par « la baisse des rentrées d'impôt sur le revenu des particuliers et des non-résidents, de cotisations d'assurance-emploi et des autres revenus ».
Quant aux dépenses, elles ont augmenté de 2,2 milliards par rapport à l'an dernier, « surtout en raison de la hausse des paiements de transfert et des charges de fonctionnement des sociétés d'État ainsi que des ministères et organismes ».
Un déficit cumulé de 39,4 milliards
En novembre, Ottawa enregistrait un déficit de 4,4 milliards.
Pour les neuf premiers mois de l'année, le déficit budgétaire s'établit à 39,4 milliards, comparativement à un excédent de 0,4 milliard l'an dernier. Du montant du déficit budgétaire, 16 milliards sont attribuables au plan de relance du gouvernement conservateur.
Les frais de la dette publique ont diminué de 1,7 milliard d'une année sur l'autre en raison de taux d'intérêt plus faibles.
Un déficit prévu de 55,9 milliards
Le gouvernement fédéral table sur un déficit annuel de 55,9 milliards et prévoit un retour à l'équilibre budgétaire en 2015-2016. Le directeur parlementaire du budget, Kevin Page, craint pour sa part un déficit structurel qu'il chiffre à 18,9 milliards en 2013-2014.
Pour le prochain budget, le ministre des Finances, Jim Flaherty, a déclaré qu'il ne prévoyait pas de nouvelles dépenses autres que les 61 milliards de dollars inclus dans le plan de relance.
Le Canada devrait connaître une croissance de 2,6 % cette année, plutôt que les 2,3 % prévus dans la mise à jour économique du gouvernement fédéral de septembre dernier.

vendredi 26 février 2010

Dette du Québec: vivre au Québec coutera (trés) cher !

Le péage sur les routes avant les tarifs d'électricité

Publié le 25 février 2010 à 06h44 
Si les Québécois occupaient le siège du ministre... (Photo Robert Skinner, Archives La Presse)

Photo Robert Skinner, Archives La Presse
Si les Québécois occupaient le siège du ministre des Finances Raymond Bachand, ils favoriseraient le principe de l'utilisateur-payeur.
(Montréal) À quelques semaines du prochain budget provincial, les Québécois sont d'humeur à faire des efforts pour redresser les finances publiques. Mais les mesures favorisées par les contribuables, afin de réduire le lourd déficit budgétaire de l'État, réservent quelques surprises.
Les Québécois sont favorables au principe général de la tarification. Mais s'ils avaient à choisir, ils opteraient pour les péages sur les autoroutes bien avant la hausse des tarifs d'électricité.
Voilà ce qui ressort d'un sondage de La Presse Affaires réalisé par la maison Angus Reid. Quelque 70% des répondants ont indiqué qu'ils favorisaient davantage le principe d'une tarification pour l'utilisateur, contre 30% celui d'un accès gratuit aux services, mais payé par l'ensemble des contribuables.
Le péage sur les autoroutes reçoit une forte adhésion. Quand La Presse propose aux répondants cinq options pour éliminer le déficit du Québec, celle des péages recueille l'adhésion de 60% des Québécois, contre 15% pour la hausse des tarifs d'électricité.
Le sondage a été réalisé par internet auprès de 803 Québécois représentatifs de la population. Le coup de sonde a eu lieu les jeudi et vendredi 18 et 19 février. Sa marge d'erreur est de 3,4 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
Sachant que la population est généralement défavorable à toute ponction fiscale additionnelle, quelle qu'elle soit, La Presse a contraint les répondants à faire des choix. Dans un premier temps, nous avons proposé cinq mesures qui permettraient au gouvernement de recueillir environ 1,2 milliard de dollars. Le gouvernement du Québec, rappelons-le, se dirige vers un déficit de 4,7 milliards de dollars pour l'année en cours.
En plus de l'électricité et du péage, nous avons suggéré la réduction des salaires de tous les employés de l'État (fonctionnaires, infirmières, enseignants, etc.), de même qu'une hausse de la TVQ ou une hausse de l'impôt sur le revenu.
Pour obtenir 1,2 milliard, le gouvernement devrait augmenter la TVQ d'un point de pourcentage, les tarifs d'électricité de 13% ou encore l'impôt sur le revenu de 6,7%, environ. Il pourrait encore opter pour une réduction des salaires des employés de l'État de 4%. Un péage électronique sur les autoroutes serait facturé à raison de 10 cents le kilomètre dans la région de Montréal et de 5 cents ailleurs.
Sans surprise, devant toutes ces options, les Québécois préfèrent celle qui les touche le moins, soit la réduction du salaire des employés de l'État. Quelque 63% des répondants en font leur 1er ou 2e choix parmi les cinq proposés. Le péage suit de près, avec 60%, suivi de la TVQ (50%). L'électricité et l'impôt ferment la marche, avec respectivement 15 et 12% d'adhésion.
Pour s'assurer de la solidité de leur adhésion, La Presse Affaires a proposé les cinq options par groupe de deux. Ainsi, entre la TVQ et le péage, c'est le péage qui obtient la faveur populaire, dans une proportion de 58% (contre 42% pour la TVQ).
Quand on le compare à l'électricité, le péage recueille l'adhésion de 78% des répondants, contre 22% pour l'électricité. Même résultat lorsqu'on le compare à l'impôt sur le revenu.
«Le syndrome pas-dans-ma-cour demeure, mais l'idée de la tarification fait son chemin. Les gens semblent choisir l'option pour laquelle ils auront le plus de contrôle. Par exemple, le péage pourrait être évité en utilisant d'autres routes que les autoroutes payantes. C'est moins évident pour l'électricité», croit l'économiste Jean-Pierre Aubry, collaborateur au CIRANO.
Le directeur général de Transport 2000, Normand Parisien, se réjouit de ces résultats. «Je suis surpris par l'ampleur de la progression de cette idée du péage sur les routes depuis 15 ans. À la lumière des résultats, on serait tenté d'aiguiller le gouvernement dans cette voie», a dit M. Parisien, dont l'organisme milite pour le transport collectif.
Le péage électronique avec une facture mensuelle est un système qui fonctionne sur l'autoroute 407 à Toronto. Les automobilistes pressés peuvent choisir cette autoroute, tandis que les autres peuvent utiliser l'autoroute publique, plus encombrée.
Des projets pilote sont en cours aux États-Unis pour mesurer la faisabilité d'un péage électronique plus étendu. Cette option nécessiterait toutefois des investissements importants, davantage qu'une taxe sur l'essence, par exemple.
La Presse a estimé ce que coûteraient les cinq options pour un contribuable moyen. Ces chiffres n'ont pas été intégrés aux questions car ils varient beaucoup selon le type de contribuable ou de consommateur.
Par exemple, la hausse d'un point de la TVQ coûtera en moyenne 240$ à 320$ par contribuable par année, comparativement à quelque 250$ pour la hausse de 13% des tarifs d'électricité (maison type de quelque 1800 p2).
Dans le cas du péage, un trajet vers le centre-ville de Montréal depuis Laval coûterait environ 1,30$, soit 13$ par semaine pour ceux qui font l'aller-retour durant les cinq jours de semaine. Chaque année, un tel péage pour un utilisateur quotidien de la voiture reviendrait donc à quelque 600$.
Enfin, un particulier qui gagne 60 000$ verrait ses impôts québécois augmenter d'environ 500$ par année avec une hausse de 6,7%.

mardi 23 février 2010

L'audience est finie. Verdict: les français dehors !!!

Leur fille malade jugée "fardeau excessif"


Menacés d'expulsion vers la France

23/02/2010

« Nous sommes ici depuis cinq ans, nous nous sommes bien intégrés au quotidien des Québécois et nous voulons vivre nos projets ici », indique David Barlagne.
Photo: Joël Lemay
Une famille de ressortissants français établis au Canada depuis cinq ans devra encore attendre avant de savoir si elle sera renvoyée dans son pays natal en raison de la maladie de leur fille, qualifiée de « fardeau excessif » par le ministère de l’Immigration. David Barlagne, un entrepreneur de 39 ans, est venu vivre au Québec avec sa femme Sophie et leurs deux filles en 2005. Ils filaient le parfait bonheur jusqu’à ce que Citoyenneté et Immigration Canada exige qu’ils quittent le pays. La raison : la cadette du couple, Rachel, est atteinte de paralysie cérébrale.
Le gouvernement fédéral estime en effet que la fillette de sept ans coûte trop cher à l’État en raison des soins spécialisés dont elle doit bénéficier. Un avis que la famille conteste devant la Cour fédérale, d’autant plus qu’elle affirme avoir été induite en erreur par des employés de l’ambassade canadienne à Paris.
« On leur a mentionné l’état de notre fille et on nous a assuré que tout était en ordre. Nous avons été francs sous toutes les coutures dès le départ. Ce qui aurait dû être une formalité est devenu un problème », raconte M. Barlagne.
Le tribunal a choisi de prendre la cause en délibéré au terme de l’audience.
« Nous sommes ici depuis cinq ans, nous nous sommes bien intégrés au quotidien des Québécois et nous voulons vivre nos projets ici », ajoute le père de famille, dont le permis de travail vient à échéance l’an prochain.
« Choquant »
Au sortir de la salle d’audience, l’un des avocats représentant les Barlagne, Me Stéphane Minson, ne s’est pas gêné pour décrire son indignation devant l’attitude d’Ottawa.
« C’est extrêmement difficile pour la famille, mais ce qui est pire c’est de débattre à savoir si leur fille est un fardeau […] Se dire qu’un enfant peut être qualifié de fardeau, c’est choquant », a-t-il répété.
Son adversaire qui représente Immigration Canada, Me Michèle Joubert, soutient pour sa part que les chiffres présentés en preuve à ce sujet sont clairs : « Il en coûte 5259$ de plus par année pour son éducation par rapport à un élève régulier, ce qui dépasse le seuil établi par le gouvernement. »
Me Minson s’attend maintenant à « un geste d’humanité » de la part du ministre de l’Immigration, Jason Kenney, afin qu’il accorde une exemption à la famile pour qu’elle puisse demeurer au Canada.
« (Les avocats de la famille) auraient pu invoquer un motif humanitaire, mais ils ne l’ont pas fait », réplique Me Joubert.
Chaque année, il y aurait 5000 cas d’immigrants refusés pour cause d’inadmissibilité médicale au Canada.
jeanphilippe.arcand@24-heures.ca

lundi 22 février 2010

Ce pays nommé Québec manque totalement de leadership et de vision à long terme

Endettés jusqu'au cou

Publié le 20 février 2010 à 05h00 | Mis à jour le 20 février 2010 à 05h00

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ex-premier ministre Lucien Bouchard, s'il n'intervient pas souvent dans les débats publics, réussit à brasser la cage chaque fois.
On a surtout retenu, dans sa dernière sortie publique, qu'il ne croyait plus voir un Québec indépendant de son vivant. Laissons aux politologues le soin d'ergoter sur l'impact de ces propos-chocs, sacrilèges pour les uns, réalistes pour les autres.
On a beaucoup moins parlé de l'autre aspect de son intervention: les Québécois doivent concentrer leurs énergies et s'attaquer en priorité aux dossiers cacochymes de la santé, de l'éducation et, surtout, des finances publiques.
Sur ce point, il est difficile de ne pas lui donner raison.
Plus tôt cette semaine, l'Association des économistes québécois publiait un document montrant à quelle vitesse les finances publiques québécoises se dirigent tête baissée vers un cul-de-sac. Dans La Presse de mardi, j'ai résumé les grandes lignes de ce document. Vos réactions, chers lecteurs, ont été aussi nombreuses que catégoriques.
Un échantillon:
M. Lafleur: «Il est temps de scruter avec un oeil neuf l'utilité de certains ministères et programmes. En 25 ans de carrière en enseignement, j'ai peu de souvenirs d'apports positifs du ministère de l'Éducation. Par contre, je me souviens très bien de réformes désastreuses imposées par Québec et d'exigences en paperasserie qui ne font que faire tourner la machine sans rien apporter aux étudiants.»
M. Beauséjour: «Je lisais hier sur cyberpresse qu'un dirigeant syndical propose de retarder l'équilibre budgétaire afin de satisfaire la fonction publique. Avec si peu de conscience sociale, c'est l'impasse garantie.»
M. Sarrazin: «Et dire qu'on veut demander d'avoir les Jeux olympiques d'hiver! C'est vrai qu'on est une société distincte: plus stupide que ça, tu meurs.»
M. Laberge: «Au bout du rouleau, le citoyen, taxé à l'extrême, se dira: je reste chez moi, il n'y a plus d'avantages à travailler.»
M. Charette: «Donnez-moi cinq bonnes raisons pour convaincre mes trois enfants adultes éduqués à grands frais de rester au Québec.»
M. Bertrand: «Clowns, guignols, bouffons! Ce pays nommé Québec manque totalement de leadership et de vision à long terme.»
J'arrête ici, mais j'ai assez de matériel pour remplir toute la page. Vous êtes en colère. Quand Lucien Bouchard dit qu'il faut lâcher le discours souverainiste pour s'intéresser aux finances publiques, il reçoit certainement un très large appui de l'opinion publique.
D'autant plus que cette semaine, le vérificateur général nous apprenait que l'endettement public des Québécois est encore plus élevé qu'on le croyait.
Il y a plusieurs façons de mesurer la dette publique. Pour des fins de comparaisons interprovinciales, on utilise généralement le montant de la dette directe, tel qu'il apparaît dans les documents budgétaires. Selon les derniers chiffres du vérificateur général, la dette directe du Québec est de 113 milliards de dollars, ce qui représente 37% du produit intérieur brut (PIB).
Mais les documents budgétaires ne disent pas tout.
Il faut aussi tenir compte du passif des régimes de retraite, des dettes servant à financer des organismes comme la Corporation d'hébergement, l'Immobilière SHQ, Financement-Québec, ou encore la quote-part du gouvernement dans la construction des usines d'épuration des eaux, et les déficits actuariels des régimes de retraite municipaux (qui seront remboursés par le gouvernement). Ces emprunts sont comptabilisés séparément de la dette directe, et il y en a en tout pour 51 milliards. Cela porte donc le total de la dette supportée par le gouvernement à 164 milliards, ou 54% du PIB.
Les économistes divergent d'opinion sur la dette de 37 milliards d'Hydro-Québec. Pour certains, il n'y a pas lieu de l'inclure dans la dette publique parce qu'Hydro-Québec possède des actifs largement supérieurs à sa dette, d'une part, et parce que ce n'est pas le gouvernement, mais Hydro-Québec elle-même qui assume entièrement la gestion de sa dette. Pour d'autres, le gouvernement étant l'unique actionnaire d'Hydro-Québec, il est également l'ultime responsable de sa dette. Le vérificateur général, quant à lui, choisit de considérer la dette d'Hydro-Québec comme une dette publique.
Enfin, même si le gouvernement ne doit pas supporter directement les dettes des municipalités et des universités, il en est également l'ultime responsable. Là aussi, le vérificateur considère qu'elles font partie de l'endettement public des Québécois. Il y en a pour 17 milliards.
Si on additionne toutes ces dettes, on en arrive à 219 milliards, ou 72% du PIB.
Ça, c'est le montant de l'endettement public du Québec. Mais les Québécois doivent aussi supporter leur part de la dette fédérale de 492 milliards. Cela donne, sur une base par habitant, 114 milliards, pour un total de 333 milliards, ou 110% du PIB, ou 42 400$ pour chaque citoyen québécois, incluant les bébés.
Autrement dit, si le Québec était un État indépendant, il figurerait d'entrée de jeu parmi les plus endettés du monde industrialisé.

samedi 20 février 2010

Québec 218 milliards de dette = augmentation de la taxe de province

Dette du Québec - Un nouveau sommet

QMI / Le ministre des Finances Raymond Bachand

Dette du Québec

Un nouveau sommet

Mise à jour : 18/02/2010
 

La nouvelle en vidéo

Dette: reportage de Robert Plouffe.

Le vérificateur général Renaud Lachance avait de bien mauvaises nouvelles jeudi: la dette du Québec a atteint un sommet record en 2009.
L’endettement du secteur public de la province s’élèverait donc maintenant à 218 milliards de dollars, une hausse de 9 milliards. Le Québec se retrouve par conséquent avec la plus haute dette du pays.
Le ministre des Finances Raymond Bachand a reconnu qu’il sera fort difficile de rétablir l'équilibre budgétaire dans les délais prescrits par la loi 40. Toutefois, il vise toujours l’atteindre d’ici 2013-2014.
Pour réussir cet objectif, le gouvernement compte diminuer ses dépenses de 3,9 milliards par année. Le plan prévoit également une hausse de la TVQ d’un point et l’indexation des tarifs à l’exception des garderies à 7$. De plus, la hausse des dépenses sera limitée à 3,2%.
Le vérificateur général a toutefois précisé que ces mesures seraient insuffisantes, et que le gouvernement devra proposer des mesures additionnelles totalisant 21,7 milliards $ sur quatre ans s’il désire atteindre son objectif.
Contrairement au budget du gouvernement provincial, le rapport du vérificateur comprend l’ensemble des dépenses des entités publiques et parapubliques qui relèvent du gouvernement. Il obtient donc des résultats considérablement différents de ceux généralement diffusés. Par exemple, ses données indiquent que le gouvernement est déficitaire depuis l’an 2000, alors que le ministère des Finances considère qu’il n’est retombé dans le rouge qu’en 2009. Le vérificateur général a dit vouloir faire un portrait juste de la situation financière du gouvernement.

mardi 16 février 2010

le Québec vit au dessus de ses moyens...

Québec dans le rouge: la situation est intenable

16 février 2010 | 06h29
 
Agence QMI
La Chambre de commerce du Québec se dit inquiète de l'état des finances publiques et de l'avenir économique de la province et demande non seulement au gouvernement de revoir tous ses programmes et services, mais aussi d'adopter un vrai plan de remboursement de la dette.
 
«Si nous continuons à vivre au-dessus de nos moyens, avec une productivité anémique et le vieillissement de la population, le gouvernement du Québec aura de moins en moins de revenus et plus en plus de dépenses. La situation est intenable», écrit Françoise Bertrand, la présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec, dans une série de trois lettres envoyées au Journal de Montréal.
Sur un ton beaucoup moins réservé qu'à l'habitude, Mme Bertrand, qui est à la tête d'un organisme qui représente 40 000 entreprises au Québec, réunies au sein de 158 chambres de commerce, ne ménage pas le gouvernement Charest en lui rappelant ses promesses électorales.
«On nous a promis un gouvernement qui s'occuperait de l'économie d'abord, rappelle-t-elle. Alors qu'il est fort de sa majorité, et au jour où il faut faire des choix difficiles, nous sommes en droit de nous attendre qu'il respecte son engagement.»
Une dette trop lourde
La Chambre de commerce veut un plan de remboursement de la dette, un poids financier qu'elle considère un peu comme une épée de Damoclès audessus de la tête des Québécois.
«La dette du Québec est le double de celle des autres provinces canadiennes, toute proportion gardée, dit-elle. Ce poids sur les finances publiques est trop grand. Chaque hausse du taux d'intérêt alourdit la dette de 1,5 milliard.»
Ce grand ménage des finances publiques «ne se fera pas sans des sacrifices de tous», prévient-elle.
Le gouvernement devra «simplifier les structures, dit-elle, revoir les programmes et les services afin d'en vérifier la pertinence et le mode de livraison.» Elle suggère des idées de coupures. Elle estime qu'il faut penser à réduire le poids des dépenses de la santé pour investir davantage en éducation.
Et ça presse !
Mme Bertrand était l'un des invités à la rencontre économique organisée par Jean Charest à Lévis il y a deux semaines. Elle écrit poliment que si «la vision est là», il faut maintenant bouger parce que le temps presse.
«À compter de 2013, rappelle-t-elle, il y aura davantage de personnes au Québec qui vont partir à la retraite que de nouvelles personnes qui vont entrer sur le marché du travail. 500 000 postes à combler ne trouveront pas preneur. Pour prospérer, le Québec a besoin d'une main-d'oeuvre qualifiée. Cela commande de bouger rapidement sur plusieurs fronts à la fois.»

mercredi 10 février 2010

chéri je t'invite au restaurant...

Publié le 08 février 2010

Récidivistes de la malpropreté

À Saint-Hubert, le restaurant Québec Drive-In détient le... (Photo: Martin Chamberland, La Presse)
À Saint-Hubert, le restaurant Québec Drive-In détient le triste record du plus grand nombre d'infractions en 2009, avec 16 condamnations totalisant 13 000 $ d'amendes.
Photo: Martin Chamberland, La Presse
Stéphanie Bérubé
La Presse
Au Québec, certains restaurants sont condamnés pour malpropreté ou parce que les pratiques de leurs employés sont déficientes. Certains reçoivent plusieurs condamnations par année. À chaque visite, l'inspecteur constate que la situation ne s'est pas améliorée. Les récidivistes payent l'amende et... continuent leurs pratiques insalubres. Leurs clients? Ils ne le sauront jamais.
Vous allez souper au restaurant ce soir? Avez-vous consulté la liste des établissements condamnés pour des infractions aux règlements sur l'hygiène et la salubrité? Non? Ça vaudrait peut-être mieux, car les descriptions qui s'y trouvent ont de quoi faire perdre l'appétit au moins dédaigneux des gourmands.
Présence de rongeurs, de leurs excréments, d'insectes. Malpropreté générale. Viandes conservées à la mauvaise température. Saleté des surfaces de travail.
Mais ce qui frappe surtout, c'est le fait que le nom de certains restaurants revienne fréquemment. À chaque inspection, ils se font pincer. Plusieurs fois par année. Ils doivent payer une fortune en amendes, parfois plusieurs milliers de dollars, mais ils sont toujours ouverts.
«Ça ne devrait pas exister. Il faut éliminer ces gens-là du marché», tranche François Meunier, de l'Association des restaurateurs du Québec, qui connaît bien le phénomène.
Seulement 5% des établissements alimentaires du Québec représentent un risque qualifié de «moyen-élevé à élevé» par les inspecteurs. De ceux-ci, une toute petite partie sont des récidivistes. Il ne s'agit pas d'un restaurant où les employés omettent parfois de porter un filet sur la tête et où le réservoir de savon était vide le jour de l'inspection. Ni même d'endroits condamnés une fois ou deux en 12 mois. Ce sont des gens qui échouent systématiquement au test de l'inspection.
À Saint-Hubert, le restaurant Québec Drive-In détient le triste record du plus grand nombre d'infractions en 2009, avec 16 condamnations totalisant 13 000 $ d'amendes. On reproche à l'établissement d'avoir détenu des produits impropres à la consommation humaine, d'avoir conservé des aliments à une température inadéquate, d'avoir eu des équipements malpropres et d'avoir eu en stock un produit qui présentait un risque pour la santé des clients.
La semaine dernière, le restaurant, qui a l'air plutôt bien, était toujours ouvert. La serveuse était sympathique et les assiettes appétissantes. Les propriétaires des lieux n'avaient toutefois vraiment pas envie de répondre aux questions d'une journaliste à propos de leur situation, prétextant que ce qui se passait entre eux et leur inspecteur était d'ordre privé.
En fait, c'est faux. Toutes les condamnations en matière d'inspection des aliments sont publiques.
Le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) est responsable de la surveillance des établissements dans l'ensemble du territoire québécois, sauf à Montréal, où c'est la Ville qui fait l'inspection. Chacun tient un registre des fautifs.
Peu de clients sont au courant
Les consommateurs peuvent consulter les sites de la Ville de Montréal ou du MAPAQ pour obtenir la liste des contrevenants. Ce n'est pas une mince affaire : au provincial, par exemple, les condamnations pour les régions de l'Estrie et de la Montérégie sont regroupées. La liste comprend les restaurants inspectés, mais aussi d'autres établissements sous la responsabilité du MAPAQ, comme les épiceries et les fermes. Le registre de 2009 fait 269 pages ! Un peu long à consulter avant d'aller souper dans le Vieux-Longueuil.
Les représentants de la Ville de Montréal et du MAPAQ défendent tout de même l'efficacité de la méthode. Environ 150 personnes consultent les condamnations chaque jour, précise Christine Vézina, chef de la division Inspection des aliments à Montréal.
Ne serait-il pas plus efficace d'afficher systématiquement le résultat de l'inspection, qu'il soit excellent ou moins favorable, sur les lieux mêmes?
«Le règlement ne nous donne pas le pouvoir de mettre une affiche dans la vitrine du restaurant», précise Mme Vézina.
À Toronto, la Ville a instauré un système de couleurs. Vert, jaune et rouge, comme les feux de circulation. Chaque restaurant affiche sa couleur. Le client qui se présente dans un restaurant marqué rouge a toute la liberté d'y prendre son repas, mais il sait que l'établissement ne satisfait pas aux critères de salubrité exigés de la Ville.
L'Association des restaurateurs du Québec s'oppose à l'affichage du résultat de l'inspection selon un code de couleur. «Nous avons un problème avec le jaune», explique François Meunier. Un restaurant peut avoir commis une seule infraction et perdre son «feu vert», ce qui pourrait lui faire très mal. L'Association des restaurateurs croit plutôt que l'on devrait accoler des points au permis de restauration, comme on le fait pour le permis de conduire. Un restaurateur qui perd ses points perd son permis. «Notre objectif, dit-il, est d'éviter qu'on se retrouve avec des amateurs ou des gens qui ne devraient pas être dans le domaine.»
Depuis la fin de 2008, quiconque veut obtenir ou renouveler un permis de restaurateur doit obligatoirement suivre une formation en gestion et salubrité. Selon François Meunier, cela devrait grandement contribuer à éliminer les cas problématiques. À la fin de cette année, tous les restaurateurs auront donc reçu cette formation. «Il faut une formation de 150 heures pour être chauffeur de taxi à Montréal, ce n'était pas normal de pouvoir obtenir un permis de restauration sans un minimum de formation», lance-t-il.
Les restaurateurs déjà en affaires qui échouent au test de l'inspection reçoivent de la documentation. Ils peuvent aussi assister à des séances de formation offertes par le Ministère, ce que plusieurs acceptent, explique Chantal Fontaine, conseillère au Centre québécois d'inspection des aliments et de santé animale de la Montérégie et de l'Estrie. «Notre but, ce n'est pas de poursuivre des gens, dit-elle, c'est de régler la situation.»
Selon le risque
Les restaurants sont visités selon un degré de risque établi par l'inspecteur. Par exemple, un dépanneur où tous les aliments arrivent emballés sera moins à risque qu'un restaurant où il y a beaucoup de manipulation, explique Christine Vézina. À cette classification s'ajoute le facteur récidive. Certains établissements sont visités tous les trois mois. Si le risque est faible, l'inspecteur fait sa visite aux trois ans.
L'équipe d'inspection des aliments de Montréal regroupe plus d'une quarantaine de spécialistes, dont 34 inspecteurs. Leur réseau compte quelque 12 000 établissements de restauration et de vente d'aliments au détail. Près de 18 000 visites y sont faites chaque année. Conformément à la loi, l'inspecteur peut pénétrer à toute heure raisonnable dans un établissement. L'arrivée impromptue de l'inspecteur, sans avertissement préalable, permet une évaluation objective des conditions d'hygiène et de salubrité des lieux, explique Christine Vézina.
Lors de la visite, les inspecteurs peuvent ordonner la fermeture d'un restaurant pour une période allant jusqu'à cinq jours, «quand il y a danger imminent pour la santé des consommateurs», précise Christine Vézina. Les fermetures ne sont pas rendues publiques.
À Montréal, 11 établissements ont connu ce sort l'année dernière. Ils sont tenus de corriger la situation durant leur fermeture. S'ils ne le font pas, la Ville peut s'adresser au bureau de ministre de l'Alimentation pour prolonger la fermeture ou carrément révoquer le permis de l'exploitant, ce qu'elle n'a fait qu'une seule fois dans les dernières années.
Marché Kei Phat
Boucherie-épicerie
4215, rue Jarry Est, Montréal
Cinq condamnations en 2009 pour avoir gardé des produits à la mauvaise température et pour présence d'insectes, de rongeurs ou de leurs excréments.
Total des amendes: 10 000$
Oineg Fine Kitchen
Restaurant, plats à emporter
360, rue Saint-Viateur, Montréal
Six condamnations en 2009 pour présence de rongeurs ou de leurs excréments et parce que les lieux, les équipements et les ustensiles servant à la préparation ou au conditionnement, à l'entreposage, à l'étiquetage ou au service des produits n'étaient pas propres non plus que les autres installations ou locaux sanitaires.
Total des amendes: 9400$
Marché Kim Hour
Boucherie-épicerie
7734, boulevard Saint-Michel, Montréal
Sept condamnations en 2009 pour avoir gardé des produits à la mauvaise température et parce que les lieux, les équipements et ustensiles servant à la préparation ou au conditionnement, à l'entreposage, à l'étiquetage ou au service des produits n'étaient pas propres non plus que les autres installations ou locaux sanitaires.
Total des amendes: 24 000$
Pho Hoa
Restaurant
6230, chemin de la Côte-des-Neiges, Montréal
Six condamnations en 2009 pour présence d'insectes, de rongeurs et de leurs excréments, pour avoir conservé des aliments à la mauvaise température et parce que les lieux, les équipements et ustensiles servant à la préparation ou au conditionnement, à l'entreposage, à l'étiquetage ou au service des produits n'étaient pas propres non plus que les autres installations ou locaux sanitaires.
Total des amendes: 16 500$
Kien Vinh Trading
Boucherie-épicerie
1062, boulevard Saint-Laurent, Montréal
Quatre condamnations en 2009 pour avoir conservé des aliments à la mauvaise température, pour présence d'insectes, de rongeurs ou de leurs excréments et parce que les lieux, les équipements et ustensiles servant à la préparation ou au conditionnement, à l'entreposage, à l'étiquetage ou au service des produits n'étaient pas propres non plus que les autres installations ou locaux sanitaires
Total des amendes: 20 300$
Québec Drive-In
Restaurant
5910, chemin de Chambly, Saint-Hubert
Seize condamnations en 2009 pour avoir gardé des produits impropres à la consommation humaine, pour avoir conservé des aliments à la mauvaise température, pour avoir un lieu, des équipements et des ustensiles malpropres et parce qu'il y avait un risque pour la santé des clients.
Total des amendes: 13 000$
Buffet Maison Kirin
Restaurant
1875, rue Panama, Brossard
Six condamnations en 2009 pour présence de rongeurs, d'insectes ou de leurs excréments, parce que les lieux, le matériel et les équipements servant à la préparation n'étaient pas propres (état généralisé) et pour avoir conservé des aliments à la mauvaise température.
Total des amendes: 7250$
Jing Hua
Restaurant
8050, boulevard Taschereau, Brossard
Six condamnations en 2009 pour avoir conservé des aliments à la mauvaise température et parce que les lieux et les équipements n'étaient pas propres.
Total des amendes: 17 000$
- On peut facilement trouver les renseignements concernant un établissement condamné sur le site de la Ville de Montréal, en faisant une recherche avec le nom du commerce. Ce n'est pas possible au provincial. Par contre, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation propose un abonnement à son registre de condamnations. L'abonné est averti de chacune des condamnations, à la pièce, pour l'ensemble de la province.
- Nous avons limité notre évaluation à l'année dernière et calculé les condamnations, bien que certaines infractions aient été commises quelques années auparavant. Certains établissements mentionnés avaient aussi été condamnés plusieurs fois avant 2009, toujours pour des infractions semblables. La valeur des amendes est un bon indice de récidive.
Sources: Inspection des aliments, liste des contrevenants, Ville de Montréal, 2009, et Liste des condamnations en matière d'inspection des aliments, Centre québécois d'inspection des aliments et de santé animale, ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, 2009.

samedi 6 février 2010

Reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles France/Quebec

le 28/11/2009

Signature de l'accord

L’Ordre National des Infirmiers a signé avec l’Ordre des Infirmières et des Infirmiers du Québec, le 27 novembre 2009, la lettre d’engagement pour rédiger l’accord de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles.


Madame Dominique Le Boeuf, présidente du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers et Madame Gyslaine Desrosiers, présidente de l’Ordre des Infirmières et des Infirmiers du Québec ont signé le vendredi 27 novembre la lettre d’engagement en vue de préparer un accord de reconnaissance mutuelle.
Cette négociation, très attendue par les infirmières françaises travaillant à Québec, permettra une meilleure reconnaissance de leurs qualifications professionnelles et facilitera leur intégration au sein de la filière clinique infirmière. « Plusieurs rencontres ont eu lieu avec la présidente de l’Ordre des infirmiers du Québec afin de travailler sur l’accord qui facilitera les démarches administratives des infirmières qui s’installent au Québec. Les travaux progressent bien » précise Madame Le Boeuf, Présidente du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers.
La lettre d’engagement signée, au ministère de la Santé et des Sports, en présence de Madame Bachelot-Narquin et de Monsieur Charest, premier Ministre du Québec, permettra d’engager dans les prochains mois la rédaction de l’accord de reconnaissance mutuelle. Celui-ci devra être conclu en juin 2010.
Communiqué du CNOI le 27.11.09

mardi 2 février 2010

rentre chez toi, car ta fille handicapée nous coûte cher !!

Des Français menacés d'expulsion en raison de la maladie de leur fille

mercredi 03 FÉVRIER 2010, 11:21   Faits divers
Des Français menacés dexpulsion en raison de la maladie de leur fille
Crédits photo : Capture écran
Un couple de Français installés à Montréal depuis cinq ans va devoir quitter le Canada en raison de la maladie de leur fille, qui constitue selon les autorités "un fardeau excessif".
Depuis cinq ans, David et Sophie Barlagne vivent à Montréal, au Québec. Deux ans après leur installation, ce couple de Français a fait une demande de titre de résidents permanents. Que les autorités d’immigration canadienne ont rejetée. Motif : Rachel Barlagne, 7 ans, est un "fardeau excessif" pour la société canadienne. La fillette souffre d’une paralysie cérébrale. Pour l'instant, le gouvernement se contente d'un rappel à la loi. Mais les Barlagne devront avoir quitté le Canada en 2011.
L’expression "fardeau excessif" a tout particulièrement blessé la famille Barlagne. "Je pense que quelque parent que ce soit vivrait très mal ces mots employés pour qualifier leurs enfants. Il nous a fallu un certain recul pour comprendre que c’est une expression type dans les documents légaux d’immigration", raconte David Barlagne, rencontré par Europe 1.
Surtout, les Barlagne expliquent que leur vie est désormais au Canada. David Barlagne, ingénieur informatique, a créé sa propre société. "Rachel, dès qu’elle a été en âge d’intégrer une école, elle l’a fait. Elle est dans une école spécialisée. La famille est intégrée", ajoute-t-il. La famille Barlagne a expliqué sa situation dans une vidéo diffusée sur internet.
Une décision de justice en appel doit encore intervenir le 23 février. Si les autorités canadiennes ne font pas un geste, la famille Barlagne pourrait porter plainte contre l’Etat canadien. De leur côté, ils argumentent qu’ils se sont engagés par écrit, dès le début de la procédure, à assurer financièrement la prise en charge de leur fille. (source AFP)

cliquez sur le lien en vedette ci-dessus pour voir la vidéo côté Canada !!