mercredi 19 mai 2010

situation désastreuse du système de santé québecois

Pénurie de médecins omnipraticiens sans précédent

12/05/2010
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Le président de la FMOQ, Dr Louis Godin, affirme « qu’il manque plus de 1100 médecins de famille au Québec présentement, ce qui signifie que deux millions de Québécois n’y ont pas accès ».
Photo d'archives
La situation des médecins omnipraticiens s’est aggravée de 45 % en seulement deux ans. Ne sachant plus quoi faire pour interpeler le gouvernement du Québec et sensibiliser la population, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a lancé une vaste campagne de publicité pour faire passer le message. Une vidéo d’environ neuf minutes dans laquelle on peut avoir un aperçu d’une journée de travail banale dans la vie de cinq médecins a été mise en ligne sur le site Youtube, mercredi matin. En seulement quelques heures, plus de 5000 personnes l’avait déjà visionnée.
Attente et manque de médecins
Dans tous les cas, les médecins expliquent qu’ils ne savent plus où donner de la tête et qu’ils sont tellement débordés que les patients doivent attendre de un à six mois avant de pouvoir prendre rendez-vous.
Le président de la FMOQ, Dr Louis Godin, affirme « qu’il manque plus de 1100 médecins de famille au Québec présentement, ce qui signifie que deux millions de Québécois n’y ont pas accès ».
D’ailleurs, Dr Godin prévoit que cette situation qui est vécue dans toutes les régions du Québec, « ne fera que s’aggraver avec le vieillissement de la population ».
Des solutions
Si le gouvernement veut tenir sa promesse de permettre à tous les Québécois d’avoir accès à un médecin de famille, il doit, toujours selon le président de la FMOQ, plus que jamais trouver un moyen d’inciter les jeunes à se diriger vers la médecine et stopper le glissement de plus en plus important vers les spécialités.
Il propose trois solutions pour régler le problème : améliorer la formation des médecins de famille, offrir plus de soutien au personnel ainsi qu’un meilleur support informatique pour faciliter l’organisation de leur travail et finalement augmenter leur rémunération. L’écart de salaire entre un médecin omnipraticiens et un spécialiste est de 55 %.
Une page Facebook a aussi été lancée pour inciter les personnes qui n’ont pas de médecins de famille à raconter leurs histoires. Plus de 2600 personnes ont consulté la page sur laquelle plusieurs centaines de commentaires ont été écrits.

jeanmarc.gilbert@24-heures.ca