mardi 24 janvier 2012

Immigration Canada perd leur passeport, des réunionnais sont expulsables...

«Le moral est en dessous de zéro» —la famille Vitry-Robion

La famille Vitry-Robion. 
© Archives / Agence QMI
Johanne Roy
10/01/2012
 http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2012/01/20120110-074930.html


Expulsion | Maladie - «Le moral est en dessous de zéro» —la famille Vitry-Robion QUÉBEC – Deux mois après avoir eu l'assurance du gouvernement fédéral qu'elle pourrait demeurer au pays, la famille Vitry-Robion est toujours dans le noir le plus complet sur son sort.
Le couple d'origine française, dont la petite fille est traitée pour une leucémie au Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL), désespère d'obtenir un jour les précieux documents confirmant son statut légal au Canada.
Comble de malchance, les Vitry-Robion, de Lévis, viennent d'apprendre qu'Immigration Canada en aurait perdu la trace, y compris les passeports des quatre membres de la famille.
« Le moral est en dessous de zéro. On tient le coup pour Cheyenne. Je me retiens pour ne pas pleurer devant ma fille et hurler ma colère », a lancé, amère, Marie-Claudia Vitry.
Tel que convenu, le 24 novembre, le couple a transmis, par l'entremise d'un cabinet spécialisé, les documents nécessaires au bureau d'Immigration Canada, à Buffalo.
L'envoi a été fait par courrier recommandé et il y a eu un accusé de réception. Immigration Canada devait traiter la demande en une quinzaine de jours et réexpédier le tout.
« Cela fait un mois que l'agence Dalma aurait dû recevoir nos documents. Où sont passés nos passeports? », s'est-elle indignée.
Catastrophe
Son conjoint, Jean-Marie Robion, ne décolère pas depuis le coup de fil d'Immigration Canada reçu en fin de journée, vendredi.
« Le bureau de Buffalo a, semble-t-il, posté nos documents, avec les passeports, par courrier régulier. Personne ne les a jamais reçus. C'est une catastrophe! C'est décourageant », a admis M. Robion.
« On se fout de nous depuis le début. On nous dit : ne vous inquiétez pas, on ne va pas vous chasser. Mais, sans statut légal, on ne peut pas travailler. On épuise nos économies, pendant que des emplois bien rémunérés nous attendent ici », a-t-il déploré.
La petite famille, qui vivait à l'île de la Réunion, est arrivée au Québec en 2006, à l'invitation d'une délégation canadienne.
Leur permis de séjour temporaire est expiré depuis près d'un an. Le couple a depuis multiplié les démarches auprès d'Immigration Canada.
Les Vitry-Robion ont lancé un cri du cœur, en novembre, afin que leur petite Cheyenne, trois ans et demi, puisse continuer à recevoir sa chimiothérapie au CHUL.