jeudi 27 août 2009

chomage pour les immigrants au Québec

Publié le 18 août 2009 à 16h15 | Mis à jour le 18 août 2009 à 16h19

Immigration: Québec charme davantage


Immigration: Québec charme davantage

«Malgré la hausse, il y a encore du chemin à faire parce que Québec est toujours dernière des grandes régions du Canada pour le pourcentage du nombre d'immigrants (4,5 %)» par rapport à sa population totale, constate Abdou Echraf, conseiller en immigration à la Ville de Québec.
Le Soleil, Martin Martel

Jean-François Néron
Le Soleil
(Québec) De 2001 à 2006, le nombre d'immigrants établis à Québec est passé de 17 054 à 22 160. C'est une hausse de 30 %, deux fois plus élevée que dans l'ensemble du Canada.
Québec a toujours peiné à charmer les nouveaux arrivants. Mais cela semble être moins vrai à la lecture du récent Portrait de la population immigrante de la Ville de Québec, présenté mardi.

«Québec n'est plus extraterrestre. Dans le passé, ce n'était pas très florissant [l'immigration]. C'est rassurant. On est dans la tendance», constate le maire Régis Labeaume, reconnaissant que la capitale est encore vue comme une ville très monolithique. «Une ville francophone tissée serré.»

«Malgré la hausse, il y a encore du chemin à faire parce que Québec est toujours dernière des grandes régions du Canada pour le pourcentage du nombre d'immigrants (4,5 %)» par rapport à sa population totale, constate Abdou Echraf, conseiller en immigration à la Ville de Québec.

En 2001, ce pourcentage était de 2,9 %. Même comparativement à des villes moins populeuses comme Sherbrooke ou Regina, Québec arrive derrière au chapitre de la diversité ethnique.

Nonobstant ce fait, d'autres aspects positifs se dégagent du portrait dressé. Ainsi, on apprend que le taux de rétention des immigrants est de 85 % à Québec comparativement à 80 % à l'échelle du pays. De plus, 48 % des nouveaux arrivants sont âgés de 25 à 44 ans, faisant contrepoids au vieillissement de la population.

Travail-chômage

Idéalement, les immigrants devraient pouvoir avoir une vie professionnelle active. Malheureusement, à Québec comme ailleurs en province, on retrouve deux fois plus d'immigrants au chômage que dans le reste du Canada. En 2006, le taux de chômage des immigrants de la capitale s'élevait à 9,7 %, contre 5 % pour l'ensemble de la population. Leur revenu médian était de 20 494 $, comparativement à 26 178 $ pour les non-immigrants.

Surprise agréable, il n'y a pas d'enclave professionnelle chez les immigrants. Ils se répartissent plutôt dans des secteurs d'emplois dans des proportions similaires au reste de la population : la finance, l'administration, les soins de santé, l'enseignement, la transformation, les arts, la culture, les sports et la vente, pour ne nommer que ceux-là.

Répartition

Le contexte sociodémographique de Québec incite les immigrants francophones à s'y pointer. Pas surprenant d'apprendre que les cousins français sont surreprésentés. Ils constituent 42,8 % des immigrants européens originaires de l'Europe. À l'échelle de la province, ce pourcentage descend à 20,8 %.

En 2006, les immigrants de l'arrondissement de Sainte-Foy-Sillery représentaient 8,2 % de la population locale (5840), ce qui le place au premier rang des arrondissements pour son solde migratoire positif. Vient ensuite La Cité et Limoilou avec respectivement 7,2 % (4510) et 6,5 % (2955).

Un petit Burundi

Il est parfois étonnant de constater comment se répartissent les populations immigrantes. Par exemple, 19 % des immigrants de Saint-Roch sont du Burundi. C'est la deuxième représentation la plus forte dans ce quartier après les Français (31 %).

Dans Duberger-Les Saules, ce sont les Haïtiens qui sont en majorité (17 %). Dans Maizerets, les ex-Yougoslaves comptent pour 32 % des nouveaux arrivants.
Représentation des immigrants par pays d'origine

>>?France 17,5 %
>>?Ex-Yougoslavie 5,8 %
>>?Colombie 5,4 %
>>?États-Unis 4,4 %
>>?Maroc 3,9 %
>>?Algérie 3,8 %
>>?Roumanie 3,4 %
>>?Haïti 2,8 %
>>?Allemagne 2,6 %
>>?Autres 46,3 %