mercredi 22 juillet 2009

Le chômage des immigrants...2 ans après ???

12 septembre 2007
Le chômage des immigrants

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai sursauté. Statistique Canada a publié, lundi matin, des statistiques à la fois révélatrices et inquiétantes sur le taux de chômage des immigrants. Un immigrant sur 5, arrivé au Québec il y a moins de 5 ans, est au chômage. Très exactement, 17,8 % de ces nouveaux arrivants sont au chômage au Québec, 18,1 % à Montréal. Ce sont les taux les plus élevés au Canada. C'est trois fois le taux de chômage des gens qui sont nés ici.

En marge de la commission Bouchard-Taylor, où l'on s'interroge sur les pratiques d'accommodements raisonnables et où les discussions s'étendent à l'intégration des immigrants au Québec, il me semble y avoir possiblement un début de réponse dans ces statistiques. D'ailleurs, un participant à la tribune publique de la commission, lundi soir à Gatineau, expliquait que l'intégration des immigrants au Québec devait assurément passer par l'intégration au marché du travail. Sans emploi, expliquait-il, il est difficile pour les nouveaux arrivants de s'intéresser à leur société d'accueil, de l'aimer, de l'habiter, de la vivre. A-t-il raison?

Que signifient ces statistiques?

Au Québec, nous avons la particularité de parler français. Le Québec est officiellement unilingue français, la seule terre du genre en Amérique. Un immigrant qui arrive au Québec doit parler français ou doit l'apprendre pour y vivre. Mais l'anglais étant la langue de la mondialisation, plusieurs croient — et ils ont raison — qu'ils doivent aussi parler anglais. Parler deux langues, c'est une difficulté de plus pour un homme ou une femme qui choisit de changer de pays.

Aussi, dans l'étude de Statistique Canada, on explique que 60 % des immigrants au Québec sont aux études, un taux plus élevé que dans les autres provinces. Cette donnée explique sans doute le bas taux d'emploi, mais pas nécessairement le taux de chômage, qui ne compte que la population en recherche d'emploi active.

Que se passe-t-il alors? Est-ce que les patrons d'entreprises sont moins enclins à embaucher des immigrants? Est-ce que notre système de reconnaissance des diplômes est trop rigide? Qu'est-ce qui fait qu'on n'arrive pas à répondre de façon convenable aux défis présentés par l'intégration des immigrants, en particulier sur le marché du travail?

Comment accepter et expliquer un tel taux de chômage chez les nouveaux arrivants, quand on sait que la majorité est plus diplômée que la moyenne des gens nés ici, que le Québec a besoin d'immigrants pour combler les besoins en main-d'oeuvre actuels et à venir et qu'un nombre important de gens qui choisissent le Québec le font parce qu'on y parle français et qu'on peut y vivre librement et en paix?

Ces chiffres sont consternants, et il est souhaitable que cette situation change.


CE QUI EST FOU, VOILA CE QU'A DIT LE PREMIER MINISTRE DU QUEBEC EN 2006 !!!!

le 12 mai 2006
Plus de souplesse pour les professionnels immigrants

Mercredi, le gouvernement Charest a déposé un projet de loi visant à modifier le Code des professions.

Avec ce projet de loi, Québec souhaite donner plus de flexibilité aux immigrants qui veulent exercer leur profession. Pour ce faire, le ministre de la Justice, responsable de l'application des lois professionnelles, Yvon Marcoux, veut donner de nouveaux outils aux ordres professionnels afin qu'ils puissent reconnaître la formation et des diplômes des personnes formées hors Québec.

Les ordres professionnels pourraient ainsi délivrer des permis restrictifs temporaires, des permis restrictifs permanents, appelés « permis spéciaux », ainsi que des permis pour membres d'un ordre professionnel à l'extérieur du Québec, connus sous le nom de « permis sur permis »