Ententes professionnelles - Charest presse Paris de garder le rythme
Jean Charest en compagnie de son homologue français, François Fillon, à l’Hôtel Matignon, à Paris.
Photo : Agence France-Presse Éric Piermont
Québec, faut il immigrer ? Est-ce (vraiment) l'Eldorado ? Québec inside, le Québec vu de l'intérieur...
Mise à jour le dimanche 27 juin 2010
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Photo: La Presse Canadienne /Sean Kilpatrick Le ministre Jason Kenney à Ottawa, le 10 juin 2010 http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2010/06/26/002-immigration-kenney.shtml |
Préparer la reprise économique, réduire le retard dans le traitement des demandes des travailleurs qualifiés, telles sont les deux principales orientations du plan d'immigration présenté samedi par le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration Jason Kenney.
« Alors que le Canada se remet de la récession, l'augmentation du nombre d'immigrants économiques permettra aux employeurs de disposer des travailleurs dont ils ont besoin pour compléter la main-d'oeuvre du pays », a indiqué M. Kenney.
Selon le ministre, le Canada pourrait accueillir 10 000 immigrants de plus que prévu en 2010. Le nombre de nouveaux arrivants se situerait ainsi entre 240 000 et 265 000, cette année.
Le gouvernement a aussi décidé de « limiter le nombre de nouvelles demandes qui seront traitées chaque année au titre de la catégorie des travailleurs qualifiés du volet fédéral » afin que le délai de traitement des dossiers demeure raisonnable.
Le cabinet de M. Kenney a expliqué que le Canada avait déjà reçu suffisamment de dossiers pour 2010. Les 10 000 immigrants supplémentaires évoqués par le ministre sont donc inclus dans les dossiers en cours de traitement.
Désormais, si un travailleur qualifié souhaite présenter une demande d'immigration au niveau fédéral, il devra disposer d'une offre d'emploi ou bien posséder de l'expérience dans l'une des 29 professions recherchées.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
Pour que votre demande soit recevable, vous devez joindre les résultats de votre test d’évaluation linguistique et :
0631 directeurs de la restauration et des services alimentaires
0811 directeurs/directrices de la production primaire (sauf l’agriculture)
1122 professionnels/professionnelles des services aux entreprises de gestion
1233 experts/expertes en sinistres et rédacteurs/rédactrices sinistres
2121 biologistes et autres scientifiques
2151 architectes
3111 médecins spécialistes
3112 omnipraticiens et médecins en médecine familiale
3113 dentistes
3131 pharmaciens
3142 physiothérapeutes
3152 infirmiers autorisés
3215 technologues en radiation médicale
3222 hygiénistes et thérapeutes dentaires
3233 infirmiers auxiliaires
4151 psychologues
4152 travailleurs sociaux/travailleuses sociales
6241 chefs
6242 cuisiniers
7215 entrepreneurs et contremaîtres en charpenterie
7216 entrepreneurs/entrepreneuses et contremaîtres/contremaîtresses en mécanique
7241 électriciens (sauf électriciens industriels et de réseaux électriques)
7242 électriciens industriels
7251 plombiers
7265 soudeurs et opérateurs de machines à souder et à braser
7312 mécaniciens d’équipement lourd
7371 grutiers
7372 foreurs et dynamiteurs de mines à ciel ouvert, de carrières et de chantiers de construction
8222 surveillants du forage et des services reliés à l’extraction de pétrole et de gaz
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Photo: iStockphoto http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/06/18/001-enfants-chirurgie-attente.shtml |
Plus de 17 000 enfants attendent beaucoup trop longtemps pour une intervention chirurgicale, selon un rapport de l'Alliance sur les temps d'attente. Ce problème augmente le risque pour les enfants de développer des problèmes de santé qu'ils traîneront toute leur vie.
L'organisme, qui est composé d'une douzaine d'association de médecins au Canada, tire la sonnette d'alarme à ce sujet dans un bulletin de notes annuel publié jeudi.
Dans leur rapport, les chefs de file de la médecine s'inquiètent du fait qu'un aussi grand nombre de jeunes subissent des temps d'attente qui dépassent les délais « jugés médicalement acceptables ». C'est le cas pour la moitié des enfants qui attendent une intervention chirurgicale dentaire et le tiers des enfants qui attendent de subir une chirurgie ophtalmologique.
Le Dr Jean-Martin Laberge, chirurgien pédiatrique à l'Hôpital de Montréal pour enfants et président de l'Association canadienne des chirurgies pédiatriques, déplore la situation.
« Ce que l'on parle, les enfants en liste d'attente pédiatrique, c'est les enfants qui ont la moitié des dents pourries complètement, ça ne peut pas être fait chez un dentiste sous anesthésie locale, ça n'a pas de bon sens. »
« Ils vont avoir des problèmes avec leur dentition secondaire, ils vont avoir des problèmes avec le développement, la parole, manger, souvent ils ne mangent pas beaucoup à cause de cela », renchérit le docteur Laberge.
C'est mieux pour les adultes
Pour ce qui est des adultes, la situation des temps d'attente pour les opérations chirurgicales jugées prioritaires au Canada s'améliore un peu.
Le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique ont reçu la note A. En clair, plus de 80 % des patients sont traités à temps.
C'est le cas pour les interventions chirurgicales de la hanche et du genou, pour le traitement du cancer et les opérations de la cataracte.
Des Canadiens attendent-ils moins longtemps que d'autres selon leur province? Le Dr Jean-Martin Laberge indique que le bulletin de notes de l'Alliance sur les temps d'attente n'est pas exhaustif à ce sujet.
« Globalement, je ne suis pas sûr qu'on peut dire que les Québécois attendent moins que les gens en Saskatchawan ou au Manitoba. Peut-être que pour certaines choses oui, et puis pour d'autres, c'est pire », explique le Dr Laberge.
Les chefs de file des soins de santé au Canada sont néanmoins fort préoccupés par l'absence de données fiables pour une foule d'autres interventions médicales, tant au niveau provincial qu'au niveau fédéral.
D'après un reportage de Michel Rochon
Les premiers ministres de la France et du Québec, François Fillon et Jean Charest en juillet 2009, à Paris.
Photo d'archives AFP
Jocelyne Richer |
La France et le Québec ont franchi un pas de plus dans leur quête de mobilité accrue de la main-d'oeuvre entre leurs deux territoires.
Jeudi, la reconnaissance mutuelle de 26 métiers et professions a fait l'objet d'une entente officielle, signée à Québec par le premier ministre Jean Charest et la consule général de France à Québec, Hélène Le Gal.
Les Français exerçant un de ces métiers ou professions et désireux d'émigrer au Québec pourront donc voir leur dossier placé sur la voie rapide, et vice versa pour les Québécois tentés par l'expérience française.
Il s'agit d'une nouvelle étape dans la volonté affichée par les deux États de favoriser la mobilité de la main-d'oeuvre et l'ouverture des frontières.
Mais pour le Québec, il s'agit surtout de combler d'importantes pénuries prévues dans les années à venir dans certaines catégories d'emplois, comme celles d'opticien d'ordonnances, plombier, boucher, soudeur, plâtrier et mécanicien.
En clair, le but visé est de reconnaitre dans le pays d'accueil le diplôme obtenu dans son pays d'origine.
Au total, Paris et Québec ont signé de telles ententes pour 54 métiers et professions à ce jour.
http://biz.branchez-vous.com/actuaffaires/2010/06/emploi_france_quebec_entente.html
D'ici 2016, plus d'un million de postes devront être comblés au Québec. Afin de répondre à la demande, Québec et Paris ont signé 26 nouvelles ententes pour favoriser la mobilité de la main-d'œuvre.
En vertu de ces ententes, la porte est désormais ouverte à plus de 80% des secteurs d'activités professionnelles ayant déjà fait l'objet de demandes de reconnaissance de compétences par des travailleurs français, selon le premier ministre.
Ainsi, des soudeurs, des plâtriers, des mécaniciens et des opticiens d'ordonnance français verront par exemple leur dossier d'immigration placé sur la voie rapide ce qui leur permettra de venir pourvoir un poste plus facilement au Québec.
Des 45 000 des immigrants qu'accueille le Québec chaque année, 3 500 sont déjà des Français. Ces nouvelles ententes, qui portent à 54 le nombre de professions et métiers couverts, viendront certainement gonfler ces chiffres.
par Anne-Caroline DesplanquesStéphanie Saucier 03/06/2010
http://www.24hmontreal.canoe.ca/24hmontreal/actualites/archives/2010/06/20100603-182653.html
Lors d’un Colloque en soins infirmiers qui se tenait à Montréal, jeudi, la directrice scientifique à la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal et chercheuse à FERASI, Danielle D’Amour a expliqué en être arrivée à ce constat après avoir analysé les dossiers de 2700 patients sur une période de trois ans.
Après analyse de ces données, la chercheuse en arrive à la conclusion que le risque moyen d’avoir au moins un accident est de 22 % et que le nombre d’accidents par patient peut varier entre un et huit.
En outre, parmi tous les dossiers de patients, 596 ont été victime d'au moins un accident, et le tiers d’entre eux, soit près de 200, a subi des conséquences majeures allant du prolongement de l’hospitalisation au décès.
De ce dernier groupe, 75 % des accidents, donc 150, sont attribuables aux soins infirmiers comme une chute ou une erreur médicale.
Modèles d’organisation déficients ?
Mme D’Amour a également conclu que la majorité des établissements de santé du Québec fonctionne avec un modèle d'organisation des services infirmiers qui menace la sécurité et la qualité des soins.
Présentant quatre façons de faire différentes, les chercheurs ont conclu que le modèle de gestion de personnel utilisé dans neuf unités de soins infirmiers du Québec sur les 22 étudiées, est celui qui performe le moins bien.
La chercheuse refuse toutefois de faire le procès des établissements de santé et d’indiquer ceux qui utilisent le modèle le moins performant.
Besoin de personnel qualifié
Les unités utilisant le « modèle fonctionnel en ajustement », qui opèrent avec peu d’infirmières, mais compensent avec l’ajout de personnel auxiliaire ou des préposés aux bénéficiaires, ont en effet eu deux fois plus d’accidents que celles utilisant d’autre modèles, plus optimaux.
Le meilleur d’entre eux, le « modèle professionnel innovant », permet d’avoir plus d’infirmières et davantage de personnel hautement qualifié, comme des infirmières bachelières. Il n’est toutefois en place que dans une seule des 22 unités observées.
« On se rend compte que la présence d’une plus grande proportion d’infirmières fait la différence, tout comme leur niveau de qualification », indique Mme D’Amour qui craint pour la sécurité des patients.
Responsable d’un projet d’organisation du travail pour le ministère de la Santé et des Services sociaux, Martin Bédard croit qu’il est temps de « se mettre en mode solution ».
Celui qui travaille sur la réorganisation du travail dans des secteurs d’activités où la pénurie est plus grande, comme les urgences, les soins intensifs, le bloc opératoire, les CHSLD et le soutien à domicile croit qu’il faut réajuster le tir en fonction des ressources disponibles.
stephanie.saucier@24-heures.ca