vendredi 4 septembre 2009

SANTE:130 heures à l'hopital

Publié le 02 septembre 2009 à 21h34 | Mis à jour le 02 septembre 2009 à 21h36

Sa mère a reçu les résultats d'une biopsie deux jours après sa mort

« C'est pas normal de passer 130 heures à l'urgence »

« C\'est pas normal de passer 130 heures à l\'urgence »

«Ça ne me donne plus envie de voter quand je pense à ma mère qui a vécu tout ça», affirme Michel André.
Étienne Ranger, LeDroit
Caroline Barrière
Le Droit
Une dame de 71 ans de Gatineau, qui venait d'apprendre par son médecin de famille qu'elle souffrait d'un cancer lymphatique, a dû passer cinq jours à l'urgence de Hull avant d'être transférée dans une chambre pendant le mois de juillet.
Sa maladie était tellement agressive qu'elle a attendu, en vain, les résultats d'une biopsie qui devaient lui être communiqués dans un délai de 24 h à 48 h. Ils ont été connus 10 jours plus tard, soit deux jours après son décès.
En colère contre les politiciens
Michel André, le fils de Roma Beaulieu André, a décidé de faire quelque chose pour sa mère et pour tous ceux qui connaissent des moments difficiles au sein du système de santé. Il ne blâme pas les infirmières, ni les médecins et ni le personnel de l'hôpital de Hull. Au contraire, il est en colère contre les politiciens qui ne semblent pas se rendre compte des problèmes qui touchent la population qui est malade.
« Les employés sont débordés. Ils font de leur mieux mais ils ne peuvent pas en faire plus. Ce n'est pas de leur faute si les patients doivent attendre dans des conditions inhumaines entre deux rideaux à l'urgence. Il faut que les choses changent. On ne peut pas dire que c'est normal de passer 130 heures à l'urgence sur une civière », dit-il avec émotion.
Il aurait aimé connaître les résultats de la biopsie afin de savoir quels traitements auraient été susceptibles de venir en aide à sa mère. Après son décès, il a quand même demandé au médecin qu'il lui communique ses conclusions pour savoir pourquoi sa mère était si malade et pourquoi elle était décédée aussi rapidement.
« J'aurais pu comprendre si on m'avait dit qu'il fallait que j'attende trois ou quatre jours de plus. Mais 10 jours, c'est vraiment inacceptable. Ça faisait 40 ans qu'elle avait mis les pieds dans un hôpital. Elle a toujours payé ses impôts. Et la première fois qu'elle y va, elle n'a pas pu recevoir un service adéquat », ajoute Michel André.
Expérience douloureuse
C'est pour cette raison qu'il invite les politiciens de la région à séjourner 48 heures sur une civière dans les urgences afin de leur faire comprendre toute la frustration qui l'habite à
la suite de cette expérience
douloureuse. « Ça ne me donne plus envie de voter quand je pense à ma mère qui a vécu tout ça. Je suis découragé », explique-t-il.
Le Centre de santé et de services sociaux de Gatineau (CSSSG) a fait savoir qu'il ne commentait pas les cas personnels à cause de la nature confidentielle des dossiers médicaux.

jeudi 27 août 2009

13h d'attente à  l'hopital. Résultat: une fausse couche...

Lanaudière

Une jeune femme perd son fœtus à l’urgence

Mise à jour : 26/08/2009 22h28
Foetus: reportage de Félix Séguin.

Une jeune femme de 29 ans tente de se remettre d’un épisode aussi douloureux qu’incompréhensible.
Cindy Delisle a fait une fausse couche à trois mois de sa grossesse. Et elle allègue que les événements se sont produits alors qu’elle était assise à l’urgence de l’hôpital Pierre-Legardeur, où on l’aurait fait attendre pendant 12 heures, selon elle.
C’est elle-même qui aurait remis le fœtus à une infirmière du centre hospitalier, qui l’aurait alors pris et aurait demandé à la dame de retourner s’asseoir dans la salle d’attente de l’urgence.
«Ça n'a pas de sens, déplore Mme Delisle. Même s'il n'était plus viable, plus vivant. Pourquoi me laisser dans la salle d'attente à souffrir comme ça? Juste me donner une civière, quelque chose.»
Le dossier est maintenant entre les mains d’un avocat. La direction de l’hôpital s’est refusée à tout commentaire.

Une jeune femme de 29 ans tente de se remettre d’un épisode aussi douloureux qu’incompréhensible.
Cindy Delisle a fait une fausse couche à trois mois de sa grossesse. Et elle allègue que les événements se sont produits alors qu’elle était assise à l’urgence de l’hôpital Pierre-Legardeur, où on l’aurait fait attendre pendant 12 heures, selon elle.
C’est elle-même qui aurait remis le fœtus à une infirmière du centre hospitalier, qui l’aurait alors pris et aurait demandé à la dame de retourner s’asseoir dans la salle d’attente de l’urgence.
«Ça n'a pas de sens, déplore Mme Delisle. Même s'il n'était plus viable, plus vivant. Pourquoi me laisser dans la salle d'attente à souffrir comme ça? Juste me donner une civière, quelque chose.»
Le dossier est maintenant entre les mains d’un avocat. La direction de l’hôpital s’est refusée à tout commentaire

vidéo ci-dessous:
Foetus: reportage

chomage pour les immigrants au Québec

Publié le 18 août 2009 à 16h15 | Mis à jour le 18 août 2009 à 16h19

Immigration: Québec charme davantage


Immigration: Québec charme davantage

«Malgré la hausse, il y a encore du chemin à faire parce que Québec est toujours dernière des grandes régions du Canada pour le pourcentage du nombre d'immigrants (4,5 %)» par rapport à sa population totale, constate Abdou Echraf, conseiller en immigration à la Ville de Québec.
Le Soleil, Martin Martel

Jean-François Néron
Le Soleil
(Québec) De 2001 à 2006, le nombre d'immigrants établis à Québec est passé de 17 054 à 22 160. C'est une hausse de 30 %, deux fois plus élevée que dans l'ensemble du Canada.
Québec a toujours peiné à charmer les nouveaux arrivants. Mais cela semble être moins vrai à la lecture du récent Portrait de la population immigrante de la Ville de Québec, présenté mardi.

«Québec n'est plus extraterrestre. Dans le passé, ce n'était pas très florissant [l'immigration]. C'est rassurant. On est dans la tendance», constate le maire Régis Labeaume, reconnaissant que la capitale est encore vue comme une ville très monolithique. «Une ville francophone tissée serré.»

«Malgré la hausse, il y a encore du chemin à faire parce que Québec est toujours dernière des grandes régions du Canada pour le pourcentage du nombre d'immigrants (4,5 %)» par rapport à sa population totale, constate Abdou Echraf, conseiller en immigration à la Ville de Québec.

En 2001, ce pourcentage était de 2,9 %. Même comparativement à des villes moins populeuses comme Sherbrooke ou Regina, Québec arrive derrière au chapitre de la diversité ethnique.

Nonobstant ce fait, d'autres aspects positifs se dégagent du portrait dressé. Ainsi, on apprend que le taux de rétention des immigrants est de 85 % à Québec comparativement à 80 % à l'échelle du pays. De plus, 48 % des nouveaux arrivants sont âgés de 25 à 44 ans, faisant contrepoids au vieillissement de la population.

Travail-chômage

Idéalement, les immigrants devraient pouvoir avoir une vie professionnelle active. Malheureusement, à Québec comme ailleurs en province, on retrouve deux fois plus d'immigrants au chômage que dans le reste du Canada. En 2006, le taux de chômage des immigrants de la capitale s'élevait à 9,7 %, contre 5 % pour l'ensemble de la population. Leur revenu médian était de 20 494 $, comparativement à 26 178 $ pour les non-immigrants.

Surprise agréable, il n'y a pas d'enclave professionnelle chez les immigrants. Ils se répartissent plutôt dans des secteurs d'emplois dans des proportions similaires au reste de la population : la finance, l'administration, les soins de santé, l'enseignement, la transformation, les arts, la culture, les sports et la vente, pour ne nommer que ceux-là.

Répartition

Le contexte sociodémographique de Québec incite les immigrants francophones à s'y pointer. Pas surprenant d'apprendre que les cousins français sont surreprésentés. Ils constituent 42,8 % des immigrants européens originaires de l'Europe. À l'échelle de la province, ce pourcentage descend à 20,8 %.

En 2006, les immigrants de l'arrondissement de Sainte-Foy-Sillery représentaient 8,2 % de la population locale (5840), ce qui le place au premier rang des arrondissements pour son solde migratoire positif. Vient ensuite La Cité et Limoilou avec respectivement 7,2 % (4510) et 6,5 % (2955).

Un petit Burundi

Il est parfois étonnant de constater comment se répartissent les populations immigrantes. Par exemple, 19 % des immigrants de Saint-Roch sont du Burundi. C'est la deuxième représentation la plus forte dans ce quartier après les Français (31 %).

Dans Duberger-Les Saules, ce sont les Haïtiens qui sont en majorité (17 %). Dans Maizerets, les ex-Yougoslaves comptent pour 32 % des nouveaux arrivants.
Représentation des immigrants par pays d'origine

>>?France 17,5 %
>>?Ex-Yougoslavie 5,8 %
>>?Colombie 5,4 %
>>?États-Unis 4,4 %
>>?Maroc 3,9 %
>>?Algérie 3,8 %
>>?Roumanie 3,4 %
>>?Haïti 2,8 %
>>?Allemagne 2,6 %
>>?Autres 46,3 %

fausse couche au Québec et "compassion"

lisez le témoignage d'une femme dont le bébé était mort dans son ventre et la réaction de l'hôpital. Je vous invite aussi à lire les commentaires !!! très instructifs !!

Yolande Taupier

Commentaire mis en ligne le 26 février 2009
Certaines femmes doivent provoquer la naissance afin
de de se conformer aux horaires des médecins et doivent voyager d'une ville à une autre....

Ensuite on demande aux femmes d'avoir des enfants?

Les femmes font bien de dénoncer! La santé des citoyens n'est pas importante pour nos élus!

isabelle mousseau

Commentaire mis en ligne le 25 février 2009
moi je te connais je suis allez ds les jannettes avec ta mere et toi moi jetais en famille d accueille moi je te dirais pour ton article fonce moi je dirais la clinique et tout le monde va voir cest qui la clinique pense on autre si ca arrive une autre fois

marie-claude

Commentaire mis en ligne le 20 février 2009
Je veux vous apporter mon support dans cette triste histoire. J'ai aussi perdu un enfant à 39 semaines par contre mais j'ai eu la chance d'avoir du personnel médical merveilleux autour de moi, quoique pas tous!
Tu fais bien de dénoncer d'en parler. Sa n'a tout simplement pas de sens se qui t'es arrivé. Ils te disent que oui tout va bien , même si se n'est pas la cas, alors tu y croit! et tu tombe de plus haut à l'échographie! Le système de santé fait vraiment dure! Faudrait que sa change sa n'a plus de bon sens!

Encore une fois toute mes sympathies pour votre petit ange.

Amélie Courtemanche

Commentaire mis en ligne le 20 février 2009
Je vous apporte mon support dans cette histoire, qui m'attriste beaucoup. Je viens de vivre presque la même histoire, il y a 3 semaines, j'ai su le résultat de ma prise de sang trop tard, et si je l'avais eu à temps, j'aurais sur que mon taux d'hormones avait chuté pour devenir insuffisant, m'amenant à une fausse couche.
Il est malheureux de voir que quelque chose de si important pour une mère, soit si négligeable aux yeux des médecins.

Yolande Taupier

Commentaire mis en ligne le 16 février 2009
La réalité médicale au QUÉBEC ne vole pas haut.

Nous sommes les plus taxés en AMÉRIQUE DU NORD et nous tolérons cet état de chose sans rechigner? Plusieurs personnes devraient dénoncer dénoncer dénoncer....pour que les choses changent...

STE-JUSTINE...les enfants....13 semaines et plus pour être opérés? Ça n'a pas de maudit bon sens...

Des attentes de 6 à 8 heures aux URGENCES pour aboutir avec un interne SEUL qui est fatigué à mort...pour retourner une femme et son enfant à la maison sans solutions?

Le QUÉBÉCOIS ne devrait pas accepter cela...

De plus, on envoie nos citoyens se faire soigner aux USA alors qu'ils devraient être soignés au QUÉBEC.

Les animaux sont mieux soignés que les humains au QUÉBEC.

Faudrait vraiment que les QUÉBÉCOIS rechignent pour changer les choses et ne pas baisser les bras.

mercredi 22 juillet 2009

Le chômage des immigrants...2 ans après ???

12 septembre 2007
Le chômage des immigrants

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai sursauté. Statistique Canada a publié, lundi matin, des statistiques à la fois révélatrices et inquiétantes sur le taux de chômage des immigrants. Un immigrant sur 5, arrivé au Québec il y a moins de 5 ans, est au chômage. Très exactement, 17,8 % de ces nouveaux arrivants sont au chômage au Québec, 18,1 % à Montréal. Ce sont les taux les plus élevés au Canada. C'est trois fois le taux de chômage des gens qui sont nés ici.

En marge de la commission Bouchard-Taylor, où l'on s'interroge sur les pratiques d'accommodements raisonnables et où les discussions s'étendent à l'intégration des immigrants au Québec, il me semble y avoir possiblement un début de réponse dans ces statistiques. D'ailleurs, un participant à la tribune publique de la commission, lundi soir à Gatineau, expliquait que l'intégration des immigrants au Québec devait assurément passer par l'intégration au marché du travail. Sans emploi, expliquait-il, il est difficile pour les nouveaux arrivants de s'intéresser à leur société d'accueil, de l'aimer, de l'habiter, de la vivre. A-t-il raison?

Que signifient ces statistiques?

Au Québec, nous avons la particularité de parler français. Le Québec est officiellement unilingue français, la seule terre du genre en Amérique. Un immigrant qui arrive au Québec doit parler français ou doit l'apprendre pour y vivre. Mais l'anglais étant la langue de la mondialisation, plusieurs croient — et ils ont raison — qu'ils doivent aussi parler anglais. Parler deux langues, c'est une difficulté de plus pour un homme ou une femme qui choisit de changer de pays.

Aussi, dans l'étude de Statistique Canada, on explique que 60 % des immigrants au Québec sont aux études, un taux plus élevé que dans les autres provinces. Cette donnée explique sans doute le bas taux d'emploi, mais pas nécessairement le taux de chômage, qui ne compte que la population en recherche d'emploi active.

Que se passe-t-il alors? Est-ce que les patrons d'entreprises sont moins enclins à embaucher des immigrants? Est-ce que notre système de reconnaissance des diplômes est trop rigide? Qu'est-ce qui fait qu'on n'arrive pas à répondre de façon convenable aux défis présentés par l'intégration des immigrants, en particulier sur le marché du travail?

Comment accepter et expliquer un tel taux de chômage chez les nouveaux arrivants, quand on sait que la majorité est plus diplômée que la moyenne des gens nés ici, que le Québec a besoin d'immigrants pour combler les besoins en main-d'oeuvre actuels et à venir et qu'un nombre important de gens qui choisissent le Québec le font parce qu'on y parle français et qu'on peut y vivre librement et en paix?

Ces chiffres sont consternants, et il est souhaitable que cette situation change.


CE QUI EST FOU, VOILA CE QU'A DIT LE PREMIER MINISTRE DU QUEBEC EN 2006 !!!!

le 12 mai 2006
Plus de souplesse pour les professionnels immigrants

Mercredi, le gouvernement Charest a déposé un projet de loi visant à modifier le Code des professions.

Avec ce projet de loi, Québec souhaite donner plus de flexibilité aux immigrants qui veulent exercer leur profession. Pour ce faire, le ministre de la Justice, responsable de l'application des lois professionnelles, Yvon Marcoux, veut donner de nouveaux outils aux ordres professionnels afin qu'ils puissent reconnaître la formation et des diplômes des personnes formées hors Québec.

Les ordres professionnels pourraient ainsi délivrer des permis restrictifs temporaires, des permis restrictifs permanents, appelés « permis spéciaux », ainsi que des permis pour membres d'un ordre professionnel à l'extérieur du Québec, connus sous le nom de « permis sur permis »

vendredi 17 juillet 2009

le Québec recrute à outrance.


Montréal, 15 juillet 2004  /  No 144






SOMMAIRE NO 144




  
  
 






Yann Takvorian est Président-Fondateur de Immigrer-Contact.
 





OPINION
 
IMMIGRATION: LE QUÉBEC ET LE CANADA RECRUTENT À OUTRANCE
 
par Yann Takvorian
 
 
          On entend de plus en plus en France comme au Maghreb des témoignages de gens qui ont immigré au Québec ou au Canada et en sont revenus dépités. 
  
          Il y a certes du vrai dans les commentaires de ceux qui disent que les immigrants déçus du Québec n'avaient qu'à «faire leurs devoirs» et qu'on n’immigre pas avec femmes et enfants en abandonnant une situation professionnelle enviée et une vie confortable pour débarquer à l'aéroport de Dorval la fleur au fusil.
            D’un autre coté, on entend plutôt rarement (ou presque jamais) des commentaires désillusionnés de ceux qui ont immigré aux États-Unis ou en Australie et sont rentrés au bercail. 
  
          Pourquoi? 
  
          Simplement parce que ceux qui y sont allés y sont toujours. Ils ont préparé leur immigration et y sont partis avec la volonté d'y réussir et d’améliorer leur sort ou de vivre leur rêve! Ça a été leur choix, ils ont voulu le faire et personne n'est allé les chercher! 
  
Vendre le concept d'immigration 
 
          Or, le Canada et le Québec recrutent à outrance! Vous ne verrez jamais de séances d'informations et d’affiches publicitaires pour immigrer aux États-Unis ou en Australie voire même en Europe. Pas de publicité, pas d'incitatifs, pas de trompe-l'oeil. 
  
          Les immigrants volontaires en général savent qu’aux États-Unis ou en Australie, ce sera difficile et qu'ils auront à en suer un coup, que rien ne leur sera dû et que le tapis rouge sera réservé aux seules sommités. Pour l’Europe, pareil! Les immigrants (clandestins) qui y arrivent savent qu'on ne les attend pas; ils n'ont pas été sélectionnés! 
  
          Par contre, le Québec comme le Canada vont chercher des gens qui n'ont pas forcément envie d'immigrer; on leur vend le concept comme on vendrait un frigidaire à des esquimaux: avec des argumentaires de vente, des photos en couleurs des Rocheuses et des listes de «métiers en demande» alors que ces derniers sont protégés par d’hermétiques Boys Clubs (les Ordres et les syndicats). 
  
          Des fonctionnaires d’État sont même intarissables en balivernes pour lever les derniers doutes: 
  • Le «social» est pareil qu'en Europe! (Foutaise! Cela n'a rien à voir. Le Québec voudrait bien le copier, mais n'en a pas les moyens financiers);
  • La santé est gratuite (oui, mais son accessibilité la rend presque invisible);
  • Les allocations familiales aident les familles (oui, mais vu les montants, c’est encore mieux quand on n'a pas d'enfants);
  • Le chômage est un bon filet contre la précarité de l’emploi (40% des cotisants en bénéficient, les autres se lamentent);
  • La retraite française est reconnue au Québec (la retraite québécoise est une aumône, la retraite canadienne est perçue à 100% après 30 ans de vie au Canada – l'accord de réciprocité compte les années passées au Québec, mais exclut les montants versés qui sont perdus);
  • L'éducation est gratuite (sauf que pour avoir la qualité de l’école publique européenne, faut aller ici dans le secteur privé qui reste réservé aux plus nantis);
  • Les impôts sont presque identiques (mais en rapport aux services rendus, ils deviennent exorbitants);
  • Il y a du travail à tous les coins de rue et le Québec manque de main-d’oeuvre (mais les Ordres et les Syndicats ferment les portes aux immigrants sauf s’ils retournent à l'école pour réapprendre ce qu’ils savent déjà);
  • La qualité de vie est l'une des meilleures au monde (sauf quand on a un emploi sous-payé pour cause de non reconnaissance de l’acquit étranger et une famille à charge ou un seul salaire);
  • Le secteur immobilier est l'un des moins cher d'Amérique (vrai quand on débarque avec des euros ou des dollars US, mais avec un bas salaire local, taxé au niveau québécois, c’est moins certain. Les prix ont explosés et les taxes foncières sont parmi les plus élevées du monde);
  • Etc.
          Bien sûr, on peut encore se ranger derrière le poncif qui veut que l'immigrant qui croit benoîtement ce que lui dit un ministère public est un naïf et qu'il doit se rendre sur place vérifier ce qu’on lui avance. Mais comment vérifier des aspects qui prennent un Visa de résident permanent ou une année de vie sur place pour s'en rendre compte?





     «Faire venir des pharmaciens pour les cantonner à des emplois de chauffeurs de taxis ou livreurs de pizzas parce que l'Ordre des pharmaciens n'autorise que 8 immigrants par an à accéder au programme universitaire, c'est être partie prenante d'une filouterie humaine qui se doit d'être dénoncée.»




 
          Évidemment que certains sites communautaires (comme immigrer-contact.com ou info-immigration.com) essaient de renverser la tendance, mais font-ils le poids face à des organismes publics comme le ministère des Relations avec les citoyens et de l'Immigration (MRCI), la Délégation Générale du Québec, leur financement avec des fonds publics et leurs sites professionnels? 
  
          Maintenant, si le MRCI changeait son argumentaire pour calquer à la réalité, ça ne servirait à rien qu'ils fassent de la publicité pour attirer les «naïfs»; la salle de la séance d’information se viderait avec cohue en réponse au «vous avez des questions?» Effectivement, dans ce cas, il ferait mieux de fermer boutique. 
  
          Cela dit, je pense aussi que ça serait mieux. 
  
L'immigration bernée, un autre problème 
 
          Le Québec doit d'abord régler ses problèmes au lieu de penser que l'immigration s’en chargera. C’est mettre la charrue avant les boeufs. L'immigration bernée deviendra un autre problème qui se rajoutera aux existants et l’argent retiré aux immigrants finira par brûler les mains un jour ou l’autre. C’est de l’argent non mérité et quelque part, extorqué. 
  
          Si les Québécois ne font pas d'enfants, c'est à raison et les immigrants n'en feront pas plus. Ils ne sont pas plus stupides (même si naïfs) que les autres! 
  
          Si le Québec veut des bébés pour rajeunir une population désabusée, il n'a qu'a mettre en place de véritables aides sociales pour les familles et non pas ces improvisations à la petite semaine basées sur des fonds misérables et qui ne s'adressent qu'aux familles éclatées ou aux assistés sociaux. 
  
          Si le Québec veut de la main-d’oeuvre qualifiée, il n'a qu'à former ses jeunes à l'excellence au lieu d'évoquer des réformes pour masquer un 40% de décrochage scolaire. Il doit revoir son système d'enseignement public au lieu de tolérer la médiocrité comme seul moyen de retenue géographique. 
  
          Si le Québec veut que les immigrants qualifiés restent, il doit songer à diminuer la toute puissance des Ordres, dompter les syndicats ou bien laisser les immigrants chez eux. Faire venir des pharmaciens pour les cantonner à des emplois de chauffeurs de taxis ou livreurs de pizzas parce que l'Ordre des pharmaciens n'autorise que 8 immigrants par an à accéder au programme universitaire, c'est être partie prenante d'une filouterie humaine qui se doit d'être dénoncée. On ne vide pas un pays étranger de son élite pour en faire des manoeuvres et des pointeurs à l’aide sociale. 
  
          Si le Québec veut retenir ses cerveaux, il doit songer à repenser sa fiscalité qui reste la plus élevée d'Amérique du Nord et qui étrangle et rackette justement ceux qui, par leur formation et études, tombent dans la catégorie des «cerveaux». Une fiscalité éhontée qui part en gaspillages et en malversations à tous les paliers (Société générale de financement, scandale des commandites, etc.) et qui empêche bien souvent les citoyens à se constituer une petite retraite qui compenserait la misère gouvernementale et leur éviterait d'avoir recours à des organismes comme Les Petits Frères des Pauvres. 
  
          Si le Québec veut un système de Santé qui justifie les «pétages de bretelles», il doit se débarrasser de cette idée communisante du «tout le monde dans le même panier et le panier au fond du puits» qui a trait en la matière. La France, l’Europe comme l’Australie ont des systèmes de Santé officiels publics et privés qui coexistent dans l’harmonie; au Canada, ils existent en cachette, par voie de copinage, de passes droit et de cooptation. 
  
          Si le Québec veut parler de la protection du travailleur, il serait temps qu’il mette en place des lois prud’homales qui tiennent la route au lieu de s’enorgueillir d’une loi qui protège quelques travailleuses d’hypothétiques attouchements sexuels sur les lieux de travail. S’il veut parler de filet social, il serait important que les chômeurs qui ont cotisé pendant leur emploi reçoivent une prestation d’assurance une fois l’emploi perdu (même si cette prestation est directement liée à la durée de la cotisation). Aujourd’hui, 55% des cotisants sont volés par le gouvernement qui leur refuse toute compensation. C’est aujourd’hui comme souscrire à une assurance automobile, la payer, avoir un accident et se faire dire que l’assurance ne rembourse rien parce qu’on a pas encore roulé 15000 km! 
  
          Si le Québec veut que la qualité de vie des Montréalais soit celle vantée par les prospectus datant des années 70, il serait temps que Transport Québec repense son réseau routier, termine les autoroutes et résorbe les embouteillages qui font de Montréal une plaie en matière de circulation qui vaudrait tous les records du Guinness. Pour ce faire, les revenus de la taxe sur l’essence (55%) comme ceux qui augmentent sans cesse de la SAAQ devraient être utilisés à créer d’autres ponts ou tunnels pour accéder à l’île de Montréal, quitte à laisser le privé faire ce que le ministère est incapable de sortir des tiroirs. Limiter la circulation des poids lourds aux heures de pointe et lors des tempêtes de neige limiterait également la pollution que subit hiver comme été les habitants de la métropole. 
  
          Si le Québec veut que l'on ait une belle image de la province et de Montréal, il serait temps de retravailler les routes au lieu de copier Cuba et de re-vamper ou abattre les édifices monstrueux et délabrés qui jalonnent les rues de Montréal comme les métastases polluent les veines d'un cancéreux terminal. 
  
          Ensuite seulement, Le Québec pourra ré-ouvrir ses séances d'informations en Europe comme au Maghreb et afficher la bonne nouvelle. La publicité sera justifiée et non mensongère. Le faire avant est de mon avis un peu précipité. Parce qu'aujourd'hui, ceux que le MRCI est allé chercher se sentent bernés et à raison. 
  
          Ce serait comme si X vous invitait à venir dîner chez lui pour superbe gueuleton du terroir arrosé du meilleur pinard qui se soit bu depuis les bacchanales de César, puis une fois à sa porte avec la bouteille de vin et les fleurs, qu'il vous dise qu'il n'y a finalement pas grand-chose à manger, que lui a déjà dîné et qu'il n'y a en fait ni table ni chaise, mais qu’il est possible de s'asseoir par terre culturellement parlant. 
  
          Ne seriez-vous pas tenté de lui répondre: «ben, fallait pas me dire de venir alors! Je serais resté chez moi et j'aurais au moins becqueté!» 
  
          Ensuite, après être passé par le restaurant du coin pour assouvir un estomac impatienté, reviendriez-vous chez lui? Que diriez-vous ensuite à un collègue qui vous dira joyeux: «Tiens donc! Je suis invité à dîner chez X – Ça va être grandiose qu’il m’a dit…» 

mardi 30 juin 2009

payer les étudiants pour aller en cours !!!

Décrochage scolaire - Devrait-on payer les étudiants pour qu'ils terminent leur secondaire?

LCN

Décrochage scolaire

Devrait-on payer les étudiants pour qu'ils terminent leur secondaire?

Mise à jour : 29/06/2009

Si les étudiants étaient payés il y aurait-il moins de décrochage scolaire? Selon un sondage Angus Reid, près de la moitié des Québécois qui ont des enfants dans le système scolaire croient qu'il s'agit d'une bonne solution pour encourager les jeunes à fréquenter l'école et à obtenir de bons résultats.
Les répondants qui ne sont pas liés à l'école sont en désaccord avec cette initiative à 43 pour cent.
À Toronto, on a décidé de payer les élèves qui habitaient dans un quartier défavorisé.
Les résultats sont spectaculaires.
Le taux de décrochage des élèves est passé de 56 pour cent à 10 pour cent.

immigrer au Québec

Publié le 15 février 2009 à 05h01 | Mis à jour le 15 février 2009 à 07h52

De Casablanca à Côte-des-Neiges

Voyage au pays de l'immigré
Pendant six mois, Rima Elkouri a suivi le parcours de combattant de trois familles arrivées au pays depuis moins d'un an.
De Casablanca à Côte-des-Neiges

Mehdi Alou, Sabah Alem et leurs deux enfants Kenza et Ismail dans leur appartement à Côte-des-Neiges.
Photo: David Boily, La Presse
Rima Elkouri
La Presse
Mehdi Alaoui avait le formulaire d'aide sociale sous les yeux quand je lui ai parlé pour la première fois. Cela faisait deux mois et demi qu'il avait quitté Casablanca, au Maroc, pour s'établir à Montréal avec sa femme Sabah et leurs deux enfants.
Ils étaient arrivés à Montréal le regard plein d'espoir, un jour de faux printemps enneigé. Ils ont emménagé dans un édifice à logements du quartier Côte-des-Neiges, sorte de tour de Babel délabrée qui n'accueille que de nouveaux arrivants. Le premier soir, en étendant une couverture par terre dans le salon pour faire dormir toute la famille, Sabah a pleuré, prenant conscience de la brutale réalité de sa nouvelle vie. Avaient-ils fait le bon choix ? Seraient-ils heureux ici ?
« On n'avait rien ! raconte-t-elle. Ni meubles ni marmites ni assiettes. On a trouvé des assiettes par terre, on les a lavées à l'eau de Javel. On a ramassé des meubles dans la rue. On a aussi acheté quelques meubles d'occasion d'une dame qui quittait pour le Maroc. »
Frigoriste au Maroc, Mehdi a tout le mal du monde à obtenir sa carte de compétence devant la Commission de la construction du Québec (CCQ). Il s'est vite rendu compte que son diplôme et ses 15 ans d'expérience ne lui garantissaient rien du tout ici. Pour être admis à l'examen de la CCQ, il doit prouver qu'il a travaillé 8000 heures pour chacun de ses anciens patrons. On exige les bulletins de paie de tous ses emplois précédents. « Pas juste le dernier ! C'est échec et mat pour moi ! Qu'est-ce que je dois faire ? »
À la CCQ, on reconnaît que pour le travailleur immigrant, le processus est « assez lourd ». Mais on dit du même souffle que l'on doit procéder ainsi pour éviter de se retrouver avec des lettres d'ex-employeurs « écrites par le beau-frère ». « Les gens se découragent de faire les démarches », observe Chantal Dubois, directrice de la formation professionnelle. C'est pourquoi, dit-elle, la CCQ compte mettre sur pied des mécanismes d'accompagnement pour les immigrants.
En attendant, Mehdi ne sait plus à quel saint se vouer, lui qui ne demande qu'à travailler. « Depuis que j'ai posé les pieds à Montréal, je creuse dans mes économies. Le réservoir est à bas niveau. »
Demander l'aide sociale ? Mehdi ne veut pas s'y résigner. « Pour moi, le BS, c'est un poison. Donnez-moi juste un stage non rémunéré... »
***
Quelques jours plus tard, je suis allée rencontrer Mehdi et sa famille dans leur appartement de Côte-des-Neiges. C'est Kenza, 9 ans, qui m'a ouvert, curieuse de savoir qui frappait à sa porte dans cette ville où elle ne connaît encore personne. Son frère Ismail, 7 ans, a jeté un coup d'oeil furtif vers l'entrée.
Leur père était au travail. Une bonne nouvelle qui réjouit Sabah. Avec l'aide de l'organisme communautaire PROMIS et d'une bénévole du comité d'entraide de la paroisse, Mehdi a décroché un emploi dans son domaine. Il était temps, me dit Sabah, qui constate que les femmes tolèrent mieux l'attente que les hommes. « Nous, on tient le coup. On fait la vaisselle, le ménage, on s'occupe des enfants. Mais l'homme, qu'est-ce qu'il va faire dans la maison ? Il voit que notre budget, ça ne va pas. Il s'énerve... »
Sabah a découvert l'existence de l'organisme PROMIS, qui oeuvre auprès des immigrants dans Côte-des-Neiges, au hasard d'une conversation. Au magasin de l'Armée du Salut où elle était allée acheter une table, elle a rencontré une dame mexicaine qui lui a dit : « Tu connais le PROMIS ? Ils peuvent t'aider. »
Fondé par Andrée Ménard, soeur missionnaire de l'Immaculée-Conception, il y a 20 ans, PROMIS a accueilli l'an dernier 6000 nouveaux arrivants de 109 pays. Qu'est-ce qui a changé en 20 ans ? « Ça ne change pas vraiment, observe Mme Ménard. Le processus d'intégration est toujours le même. Ça prend plus ou moins de temps selon le pays d'où les gens viennent et l'ouverture de la société d'accueil. Ici, il y a encore du chemin à faire. » Le principal obstacle ? L'emploi. « Il faut que les entrepreneurs comprennent qu'il y a là une main-d'oeuvre qualifiée, un potentiel extraordinaire », dit Mme Ménard, qui croit qu'une vaste campagne de sensibilisation des employeurs s'impose.
Grâce à PROMIS, Sabah a pu remplir son frigo vide en faisant appel à celle qu'elle appelle « Mme Colette », soeur missionnaire de l'Immaculée-Conception. « Elle est très gentille, cette femme. Je n'avais rien. Elle m'a aidée. » Un coup de pouce indispensable qui gêne tout de même Sabah. « J'ai honte de demander de l'aide. On travaillait au Maroc, on n'avait pas besoin d'aide. »
Tout en préparant le souper, Sabah me raconte sa vie là-bas. La famille avait une maison, une voiture. Elle travaillait comme secrétaire de direction dans une entreprise de télécommunications. Elle a 14 ans d'expérience. Elle espère pouvoir trouver l'équivalent ici. « On est venu ici pour améliorer notre situation, pour l'éducation des enfants. C'est difficile. Mais l'essentiel, c'est que les enfants s'adaptent », dit-elle.
Kenza rêve de devenir astronome. Ismail, pilote. Et Sabah ? Pour le moment, elle n'a pas le temps de rêver. « La maman pense toujours à son frigo ! »
***
Mine de rien, Mehdi a eu de la chance dans sa recherche d'emploi. Trois mois d'attente, c'est peut-être très long quand les économies fondent et que le frigo est vide. Mais en ces temps où plus du quart des nouveaux arrivants maghrébins est au chômage, trois mois, c'est court.
Quand on lui a dit : « Tu commences demain à 6 h 15 », Mehdi n'en croyait pas ses oreilles. Il s'est levé à 4 h 30 ce matin-là, fébrile. Il était le premier à se pointer à la porte du métro Côte-Sainte-Catherine à 5 h, espérant ainsi être à Laval à l'heure. Petit hic : le métro était fermé ! Il n'ouvre qu'à 5 h 40. Mehdi a réalisé avec consternation qu'il aurait beau se lever avant l'aube, il lui serait techniquement impossible d'être au travail avant 6 h 40, à moins de déménager ou d'acheter une voiture. En attendant, son employeur lui a permis de commencer sa journée de travail un peu plus tard.
C'est grâce à « Mme Christine » que Mehdi a pu dénicher cet emploi. Il s'agit de Christine Chartrand, bénévole du comité d'entraide de la paroisse Saint-Joseph-de-Mont-Royal. « Je ne l'oublierai jamais ! » dit Mehdi.
Quand « Mme Christine » a su que Mehdi était frigoriste au Maroc et qu'il cherchait désespérément un emploi, elle en a parlé à son mari qui travaille dans la construction. La bonne vieille méthode du bouche à oreille a porté fruits... Mehdi s'est ainsi retrouvé à l'essai chez Stéfanair, une entreprise lavalloise spécialisée en climatisation et en ventilation. « Je vais l'embarquer dans le truck, je vais voir ce qu'il peut faire », s'est dit Daniel Benoît, le technicien qui a mis à l'essai Mehdi. Très vite, il a vu en lui un excellent candidat. « Il est très bon, très minutieux. Le seul commentaire négatif, c'est qu'il nous enlève les outils des mains pour travailler à notre place ! » dit en riant Daniel, qui s'est lié d'amitié avec Mehdi.
Pour Mehdi, ce premier pas dans un milieu de travail québécois en est un prometteur. Même s'il n'a toujours pas obtenu le certificat de compétence qui lui permettrait d'avoir un statut à la hauteur de ses compétences, cet emploi lui redonne confiance en l'avenir.
***
Un soir de juillet. Mehdi n'est pas encore à la maison. Ça va, Sabah ? Bof, ça pourrait aller mieux, dit-elle. Elle a le vague à l'âme. Il a beaucoup plu sur Montréal cet été. Les enfants s'ennuient à la maison en attendant la rentrée scolaire. Ils se disputent. Sabah a bien essayé de leur trouver un camp d'été. Mais il était déjà trop tard.
« Les enfants me disent : on sort ! Mais où veux-tu qu'on aille ? On ne connaît personne. Dehors, il pleut. Au parc, qu'est-ce qu'on va faire au parc ? Le sol est tout mouillé... »
Les enfants ne se sont pas fait des amis dans l'immeuble ? Ceux qui sont là sont « des hindous, des Chinois ou des Japonais », dit-elle. « Ils parlent anglais ! »
Sabah aimerait travailler. Mais elle ne peut laisser ses enfants seuls. Elle songe à prendre des cours d'anglais le week-end, puisqu'on en exige la maîtrise pour tous les emplois de secrétaire.
Sur la table de la cuisine, elle a étendu les vêtements fraîchement lavés des enfants. Je remarque une trappe à souris glissée entre le frigo et le comptoir. Vous avez de la « visite », Sabah ? Oui, dit-elle en faisant une grimace de dégoût. Elle s'est réveillée en sursaut une nuit, après avoir entendu un bruit suspect. Elle a alors réalisé que son loyer de 750 $ incluait trois souris qui s'amusaient autour de l'évier.
Ismail arrive en courant. « Maman ! Kenza me dérange ! » C'est toujours comme ça, soupire Sabah. « La bagarre, toujours la bagarre ! Ils s'ennuient. »
« Tiens, goûte », me dit-elle, en me tendant un plat. « Ça s'appelle shamiya. C'est de la semoule avec du beurre, du lait, du sel, du sucre, du miel... » Beaucoup de sucre et de miel, pour chasser un peu l'amertume du quotidien.
***
Mehdi est emballé par son travail. Il l'est un peu moins par le quartier Côte-des-Neiges, qui lui semble abandonné par endroits. Lui qui rêvait de Montréal depuis qu'il est tout petit ne s'attendait pas à ça. « Je croyais que Montréal, c'était comme la Suisse ou la Scandinavie. » Ses collègues lui ont vanté les mérites de la banlieue. Il aimerait bien y déménager un jour.
Ce qui l'a frappé jusqu'à présent ? La gentillesse des gens qu'il croise, dit-il. Mais aussi leur manque de connaissance en géographie, ajoute-t-il en riant. Un client lui a demandé d'où il venait. « J'ai dit Maroc. Il m'a dit : Ah ! oui, je connais le Maroc, c'est au sud du Mexique... »
***
C'est le premier hiver de Mehdi et Sabah à Montréal. Et alors ? « C'est difficile ! » dit Sabah, secouée d'un rire nerveux.
Fatigué des trajets interminables en métro et autobus de Côte-des-Neiges à Laval, Mehdi s'est dit que ce serait une bonne chose de s'acheter une voiture d'occasion. Mais avant de pouvoir prendre le volant, il lui fallait passer l'examen de conduite à la Société d'assurance automobile du Québec. Il était si stressé qu'il a échoué au test deux fois. Le troisième essai fut le bon. « Je peux enfin conduire un char ! » dit-il en prenant plaisir à prononcer le mot « char ».
***
Près d'un an après avoir atterri à Montréal, quel bilan Mehdi et Sabah font-ils de leur aventure ? « Nous sommes très contents, dit Mehdi. Nous nous sentons acceptés par les gens du pays. Je me suis fait des amis au travail... » Les points d'interrogation des premiers jours ont cédé la place à un désir profond de fonder leur avenir ici. « Il y a eu un changement radical pour les enfants. On a fait des mains et des pieds pour venir ici, pour leur éducation. On essaie de faire le maximum. »
Quant à Sabah, même si elle n'a pas encore trouvé de travail ni réussi à faire reconnaître son diplôme, même si elle ne s'habitue pas aux rigueurs de l'hiver, elle commence à mieux se débrouiller, à se sentir moins isolée. Qu'importe l'hiver, qu'importent les sacrifices... Pourvu que les enfants aient un avenir brillant.



- Le taux de chômage des nouveaux arrivants au Québec est trois fois plus élevé que la moyenne québécoise

- Pour les immigrés nés en Afrique du Nord installés au Québec entre 2001 et 2006, le taux de chômage était de 28% en 2006.

- Seulement la moitié des ingénieurs étrangers qui suivent un stage de 12 mois à l'École polytechnique réussissent à exercer leur profession au Québec.

- Entre 2001 et 2006, plus de 16 000 immigrants chinois se sont installés dans la grande région de Montréal, devançant les Algériens et les Marocains.

- 86 % des Chinois vivant au Québec sont de première génération.

- Seulement 54 % des immigrants d'Asie orientale admis au Québec entre 1997 et 2006 y vivaient encore en 2008

vendredi 8 mai 2009

TOUT SE PAYE...même à votre insu !!

afin de ne pas dévoiler le nom des sociétés je ne donnerai aucun lien exceptionnellement (mais ce que je dis est vérifiable sur leur site). Les compagnies de téléphones mobiles du Québec sont à l'image de la belle politique de l'immigration de la belle province c'est à dire une arnaque monstrueuse !!
Je m'explique: vous envoyez un SMS, vous payez, logique, jusqu'à là, rien à dire c'est normal.
Ce qui l'est moins, c'est que si vous recevez un SMS vous payez aussi !!! Même si votre portable est éteint !!! Elle est pas belle la vie ? On ne peut rien faire contre ça ??? bien sûr que si !!! Les compagnies de téléphone vous offre des forfaits pour envoyer...ou recevoir des SMS à volonté !!
Merci...!!!

mercredi 22 avril 2009

pas de médecins car pas de recrutements !!

Médecine: l'une des pires années de recrutement

La médecine familiale reste de loin le secteur le plus boudé

Lisa-Marie Gervais   22 avril 2009
La médecine au Québec connaît l'une de ses pires années en matière de recrutement: selon des données préliminaires, 94 postes en résidence, sur un total de 846, seraient toujours vacants à l'issue du deuxième et dernier tour du Service canadien de jumelage de résidents (CaRMS), soit 72 postes en médecine familiale et 22 en spécialité. L'an dernier, au Québec, un total de 73 postes n'avaient pas été pourvus à la fin du processus de jumelage et en 2007 85 postes n'avaient pas trouvé preneur.

Sans grande surprise, la médecine familiale demeure le secteur le plus boudé par les futurs

médecins. Au Canada, à peine 32 % des étudiants ont été admis en médecine générale et, au Québec, les postes qui étaient ouverts dans cette discipline ont été pourvus à 80 %. Pour les spécialités cette année, le taux de comblement est de 95 %.

«Les résultats confirment ce qu'on appréhendait», a affirmé Louis Godin, président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec. Même s'il ne s'attendait pas à un deuxième tour «miraculeux», il se dit déçu de tels résultats. «On n'est même pas capables de pourvoir à 100 % les postes réservés en médecine de famille. Si on avait un taux de 95 % comme pour les spécialités, on serait déjà un peu plus souriants.» Le Dr Godin réitère l'urgence d'agir sur la question de l'attractivité de la médecine familiale.

Selon des données provisoires obtenues par Le Devoir, plusieurs soldes migratoires de facultés de médecine au Québec seraient négatifs en médecine familiale. Ainsi, 79 étudiants québécois seraient allés ailleurs au Canada ou aux États-Unis alors que le Québec n'aurait accueilli que 37 résidents venus d'ailleurs, créant ainsi un déficit net de 42 places.

À titre d'exemple, l'Université McGill aurait accueilli dix étudiants de l'extérieur du Québec mais en aurait perdu 11 au profit des autres provinces canadiennes pour un solde migratoire de -1. En spécialité, le solde migratoire est de -18.

Le président de la Fédération des médecins résidents du Québec, Martin Bernier, s'inquiète. Selon lui, les données des deux dernières années ont démontré que le fait que le CaRMS était un processus ouvert à tout le Canada jouait en défaveur du Québec. «Je vais attendre les données officielles du solde migratoire avant de me prononcer. Du reste, on observe qu'il y a encore trop de postes vacants en médecine familiale parce que ça manque de "glamour". Il y a sans doute la question de la rémunération qui joue aussi», a-t-il indiqué.

Certains résultats encourageants

N'empêche, certaines régions du Québec ont des résultats encourageants. Même si dans la ville de Québec on peine à recruter des médecins — seulement 75 % des postes en médecine familiale ont été pourvus —, le taux des postes pourvus dans les unités de médecine familiale en région serait de 86 %. À Gaspé, on aurait même embauché cinq diplômés alors qu'il n'y avait que quatre postes d'affichés. Par contre, à Rivière-du-loup-Trois-Pistoles, trois futurs médecins sur six manquent à l'appel. Ce qui met en colère un médecin africain bardé de diplômes et d'équivalences qui tente actuellement de faire sa place dans le système de santé. «J'avais postulé à Rivière-du-Loup. Pourquoi on ne m'a pas pris s'ils disent manquer de médecins?», s'interroge-t-il sous le couvert de l'anonymat.

Au Québec, 52 médecins DHCEU (diplômés hors Canada et États-Unis) ont été acceptés en résidence, dont 32 en médecine familiale, sur un total d'environ 130. L'an dernier, seulement 48,6 % des médecins diplômés à l'étranger qui avaient postulé un emploi avaient été acceptés, contre 40 % cette année.

Sur un total de 1387 médecins DHCEU qui ont postulé cette année pour la résidence dans l'une des 17 facultés de médecine du Canada, 392 diplômés ont obtenu un poste, un nombre record selon le CaRMS.

Au cabinet du ministre de la Santé, Yves Bolduc, on ne se dit pas surpris des résultats puisque le premier tour avait déjà annoncé une certaine désaffection de la médecine familiale. Pour renverser la tendance, le ministre mise notamment sur les solutions avancées lors de la table de concertation qui s'est tenue jeudi dernier.

vendredi 27 février 2009

situation dans les urgences...

vous devez aller aux urgences...?? ben soyez (très, ou extrêmement) patient avant qu'on s'occupe de vous !!!

cliquez ici vous allez comprendre pourquoi...

mardi 10 février 2009

Fermer l'immigration?

La pénurie de médecins de famille ne se résorbera pas

Les universités peinent encore à attirer les étudiants

Lisa-Marie Gervais   2 février 2009 
Pour la troisième année consécutive, les universités du Québec pourraient ne pas pourvoir tous leurs postes de résidents en médecine familiale au terme du processus de sélection pour l'année 2009, dont le premier tour s'est terminé vendredi dernier. Au mieux, la pénurie d'omnipraticiens pourrait commencer à se résorber en 2010, croit le président de la Fédération médicale étudiante du Québec, Marc Beltempo.

«L'an passé, le gouvernement a décidé d'augmenter l'offre sans rien changer au marketing de la médecine de famille. On a eu des problèmes à "vendre" le programme», résume M. Beltempo. «Pour 2009, il n'y aura pas de changements majeurs, même si tout le monde met l'épaule à la roue. Ça prend un minimum de deux à trois ans pour avoir un impact sur les étudiants.» La directrice de programme de résidence au département de médecine familiale à l'Université de Montréal, Louise Authier, abonde en ce sens. «On ne pourra pas aller plus vite, il va falloir que tout le monde se mette dans la tête que ça va durer un certain temps», a-t-elle indiqué.

Pour pallier la crise, le gouvernement avait promis d'augmenter par décret le ratio de postes médecine familiale-médecine spécialisée. Il est actuellement de 45 %-55 % et passerait à 50 %-50 % l'an prochain. Mais, selon Louise Authier, cela ne fera pas en sorte qu'il y aura plus de candidats intéressés par la médecine familiale. Elle déplore que le ministère de la Santé rejette toujours la balle dans le camp des universités. «On est vus comme les gros méchants de l'histoire», dit-elle. Le problème réside dans le manque d'intérêt pour la profession, croit-elle.

Le cabinet du ministre de la Santé a réitéré au Devoir ses intentions de rencontrer ce mois-ci les doyens des quatre facultés de médecine du Québec pour élaborer un plan d'action de revalorisation de la médecine de famille auprès des Québécois. Il n'y a toutefois pas de rencontre prévue à l'agenda avec le président de la Coalition des associations de médecins diplômés à l'étranger (CAMDE), Comlan Amouzou, pour discuter du sort des médecins diplômés à l'étranger (MDE) qui, selon lui, font partie de la solution.

Un avis que ne partage pas Louise Authier qui, en collaboration avec ses deux homologues de l'Université de Sherbrooke et Laval, supervise et coordonne tout le processus de sélection des futurs médecins de famille. «Je regrette, mais ce n'est pas en admettant des médecins étrangers qu'on va régler le problème», laisse-t-elle tomber.

Des propos difficiles à entendre, mais qui n'en demeurent pas moins vrais, insiste-t-elle. Déçue des quiproquos et des accusations de manque de transparence à l'égard du processus de sélection, elle a profité d'une entrevue avec Le Devoir pour remettre les pendules à l'heure.

Selon la Dre Authier, si des postes de résidents en médecine familiale demeurent vacants après les deux tours du processus de sélection, c'est qu'il n'y aura pas eu suffisamment de candidats compétents qui auront choisi ce domaine de pratique. «Mon travail est de premièrement choisir les candidats qui sont les plus aptes à réussir cette résidence dans un temps moyen. Ensuite, je dois tenir compte de la capacité d'accueil», a expliqué la Dre Authier. «Les médecins diplômés à l'étranger nécessitent un encadrement plus grand que nos externes québécois. J'accepte donc d'avoir des postes vides soit parce que je n'ai pas les candidats du niveau qu'il faut ou soit parce que je n'ai pas les ressources pour les encadrer adéquatement», affirme-t-elle.

Louise Authier comprend le découragement des MDE qui, parce qu'ils ont réussi tous les tests requis et obtenus les équivalences du Collège des médecins, s'attendent à être choisis. «Mais on reçoit des candidats en entrevue qui n'ont pas pratiqué depuis dix ans!», rappelle-t-elle en ajoutant que le site Internet de son département indique bien que la préférence est donnée aux médecins ayant moins de quatre ans d'éloignement de la pratique. Elle s'interroge également sur la pertinence des examens du Collège des médecins. «L'examen du Collège n'est pas au niveau attendu. Il le sait, mais ne le dira pas», dit-elle en précisant qu'à partir de l'année prochaine, les examens seront effectués par le Conseil médical du Canada. «Nous souhaitons vivement que ce soit mieux.»

Fermer l'immigration?

L'an dernier, les universités avaient été blâmées parce que plusieurs médecins étrangers n'avaient même pas été convoqués aux entrevues. Le gouvernement leur a fait promettre de rectifier le tir pour le processus de sélection 2009. Ainsi, quelque 130 MDE ont été conviés. Une perte de temps et d'argent, estime la Dre Authier. «On a dû engager deux fois plus d'enseignants. Notre personnel a mis des heures et des heures à étudier des dossiers et à préparer des résumés de candidatures. Mais ça ne va rien changer», avance-t-elle. Mme Authier croit fermement que pas plus de dix MDE seront acceptés en résidence dans chacune des trois universités. Les postulants en ont d'ailleurs été avisés avant de passer l'entrevue. Pourquoi réduire ainsi leurs espoirs de réussir? «Parce qu'ils nous l'ont demandé et par souci de transparence», souligne-t-elle en ajoutant que d'année en année, le nombre d'acceptations ne dépasse jamais dix pour son institution.

Pour la Dre Authier, il est grand temps d'arrêter de raconter des histoires aux immigrants. «Il faut fermer les vannes de l'immigration et être clairs avec les candidats sur leurs possibilités réelles de faire de la médecine au Québec», soutient-elle. «Car nous n'aurons pas les ressources suffisantes pour les recevoir. On est en pénurie de médecins et donc en pénurie d'enseignants, et les cohortes d'étudiants ont plus que doublé dans les dernières années. Nous avons déjà une surcharge à tous les niveaux», a-t-elle poursuivi.

Le président de la Coalition des associations de médecins diplômés à l'étranger (CAMDE), Comlan Amouzou, en a assez de se faire «tenir le même discours depuis plus de 30 ans». «Le problème, ici, c'est que les médecins sont payés à l'acte. Leur but est de voir le plus grand nombre de patients possible et ils n'ont plus de temps pour former les nouveaux médecins», avance-t-il. «Les médecins qui arrivent de l'étranger ne coûtent rien au système parce qu'ils ont déjà leur formation. Pourquoi ne pas les mettre plus rapidement dans un programme de stage?

lundi 9 février 2009

ONU: le Canada doit mieux traiter les autochtones et les immigrants

ONU: le Canada doit mieux traiter les autochtones et les immigrants

La Presse canadienne   6 février 2009 
 
Genève — Une table ronde des Nations unies (ONU) a demandé au Canada d'améliorer le traitement qu'il réserve à ses autochtones et à d'autres groupes comme les nouveaux arrivants et les minorités.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a mentionné, plus particulièrement, la nécessité de protéger les femmes autochtones qui subissent de la discrimination à différents niveaux, dont sur le marché du travail et en ce qui a trait à l'accès au logement, à l'éducation et aux soins de santé.

Le Conseil a également souligné les «inégalités» qui existent entre les autochtones, d'une part, et les immigrants récents et les autres Canadiens, d'autre part.

Le bilan du Canada en matière des droits de la personne a été étudié cette semaine par l'ONU à Genève, en Suisse. Hier, une délégation gouvernementale canadienne a comparu durant plusieurs heures devant les 47 pays membres du Conseil.

Après seulement 15 minutes, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté un document en 68 points, basé sur des inquiétudes exprimées par plusieurs pays membres de l'ONU vis-à-vis de la situation du Canada.

Cuba, le Pakistan, l'Azerbaïdjan, la Turquie, l'Iran, l'Égypte et l'Arabie saoudite ont émis des reproches au Canada en diverses matières, notamment le racisme, la xénophobie, la discrimination contre des minorités ethniques, la pauvreté et l'itinérance, le traitement des vagabonds et la déportation de demandeurs d'asile vers des pays où ils risqueraient la torture.

Cuba a notamment critiqué le Canada pour ses politiques jugées discriminatoires envers les autochtones et pour avoir éliminé des programmes de lutte contre le sida.

trop d'immigrants à intégrer ?

Entrevue exclusive avec Jacques Parizeau Yves Chartrand
Le Journal de Montréal
12/06/2008 04h58 - Mise à jour 12/06/2008

Trop d'immigrants à intégrer ?

 Entrevue exclusive avec Jacques Parizeau - Trop d'immigrants à intégrer?
Pour Jacques Parizeau, «une mauvaise intégration peut mener à des situations déplorables survenues ailleurs dans le monde.» 
Photo Le Journal - Pierre Vidricaire
Jacques Parizeau ne cache pas une profonde préoccupation envers les nouvelles cibles d'immigration que le gouvernement de Jean Charest a fixées pour les trois prochaines années. «Il y a des risques à ne pas prendre.» «À 40000 immigrants par année, ça va encore, mais est-ce qu'on peut passer à 55 000 ? C'est beaucoup beaucoup de monde à intégrer. Il y a des risques à ne pas prendre, ça existe la notion de trop», dit l'ancien premier ministre.

On sait qu'en novembre, le gouvernement libéral a haussé les seuils d'immigration pour les trois prochaines années pour atteindre 55000 nouveaux arrivants en 2010. Le premier ministre Jean Charest a répété à maintes reprises qu'une immigration plus massive est une des solutions au déclin démographique du Québec et à la crise de main-d'œuvre qui pointe à l'horizon.

Mais pour Jacques Parizeau, une telle cible requiert «un niveau de préparation que je ne vois pas actuellement». Déjà à 40000 nouveaux arrivants chaque année, «ça forçait sur les ressources disponibles» pour les intégrer. Alors à 55 000, ajoute-t-il, «ça pourrait devenir un vrai problème».

Encore une fois, il juge que les commissaires Charles Taylor et Gérard Bouchard n'ont pas fait les devoirs auxquels on était en droit de s'attendre d'eux.

Pays européens

«Il y a des pays européens, notamment en Scandinavie, qui ont augmenté leur cible d'immigration pour les mêmes raisons que nous. Où en sont-il rendus? À quels problèmes font-ils face ? Quelles ressources ont-ils mis en place pour les intégrer ? J'aurais bien aimé le savoir.»

Parizeau dit que l'immigration n'est pas un dossier «à prendre à la légère». Une mauvaise intégration des immigrants peut mener, dit-il, «à des situations déplorables qui sont survenues ailleurs».

Il y a aussi le dossier de la reconnaissance des diplômes étrangers, ajoute-t-il, où «autant les universités que les ordres professionnels font preuve de mauvaise volonté» et retardent l'intégration économique des immigrants dans leur nouveau pays d'adoption.

«C'est compliqué, c'est sûr, mais depuis le temps qu'on dit que c'est compliqué, est-ce qu'il y a quelqu'un qui va s'occuper de cela sérieusement? Je croyais que ça faisait partie du mandat de la commission.»

et le commentaire d'un immigrant suite à cet article :